About Me
De la même génération que Don Bitum, c’est quelques 1000 km plus bas, dans les tréfonds de la citée phocéenne de Marseille, qu’Elliot Nell pousse la voix pour la première fois.Des premières notes qui ne trahiront pas sa destinée de chanteur.
Elevé à la dure dans une famille de pécheurs, il est le cadet de ses 12 frères et sœurs qui renient totalement son engouement pour la musique antillaise.
Incompris et rejeté de tous, c’est à l’âge de douze ans qu’il fait ses premiers pas dans la Soul et le Fonk, deux influences qui teinteront son style de chant jusqu’à aujourd’hui.Errant pendant des années de locaux de répétition en salles de concert, on le verra même traîner sa voix de ténor mielleux au sein d’une chorale Aixoise : « Al Segno ».Lorsqu’un jour, il se fait remarquer par les parrains du Ragga Occitan : « Massilia Sound System », qui lui ouvrent les yeux sur sa véritable vocation de bandit musical en lui tenant, texto, ces propos qu’il n’oubliera jamais : « …Petit, tu chantes bien mais on comprend rien à ce que tu dis ! Fait-nous du reggae marseillais !... »De ce jour, il ne cessa d’écrire textes conscients et politiques, en tentant d’intégrer les sounds systems marseillais, mais en vain, car hélas, sa voix exceptionnelle mêlée à sa tête de premier de la classe, ne lui attire que le mépris et le rejet des autres Mc’s qui voient en lui un adversaire inexpérimenté mais dangereux.Ecœuré, l’âme vengeresse, il embrasse finalement son destin de ténor impitoyable en créant son propre gang musical : RASPIGAOUS.A partir de ce jour, il ne connaîtra de répit qu’après avoir enflammé les scènes de la France entière avec des titres explosifs tels que : « Vitrolles », « Mois d’Août », ou encore le très vénéneux « Contrôle d’Identité ».Son penchant démesuré pour les harmonies vocales, et son célèbre scatt : « Choudelibidelibou…» l’imposeront comme une figure incontournable du reggae français. Cette délinquance musicale durera 10 ans et fera de lui un Sing Jay serein, mais sans pitié pour ses adversaires.En 2006, lassé de cette terreur musicale qu’il fait régner sur la citée du Sud, il décide de se retirer du circuit qu’il a lui-même tracé, et de se consacrer à la découverte de pistes inexplorées.C’est alors qu’il fait successivement la rencontre de Don Bitum, célèbre gangster sonore, et d’un redoutable machiniste El Maestro avec lesquels il forme en 2009 : BASS MAKER.