...QUI SUIS-JE ?... sait-on jamais vraiment qui on est soi-même ? il me semble essentiel de commencer par faire la distinction entre qui on est et ce que l'on fait, ce qui, contrairement à la théorie existentialiste de Sartre, représente à mon sens 2 aspects d'une même personne qui ne sont pas forcément toujours liés. de plus, peut-on affirmer savoir qui nous sommes ou ce que nous croyons être alors que nous ne parvenons pas même à être ce que nous voudrions être. le regard des autres représente-il un meilleur juge pour parvenir à se faire une idée juste de soi, sachant que nous portons tous sur chacun notre propre regard subjectif ? L'avis du plus grand nombre doit-il faire loi alors que l'on sait bien vers quelles chimères et quelles hérésies les foules s'engagent souvent, conduisant l'homme vers ses pires extrêmes ! Cocteau disait : ce que les autres te reprochent : prend-le et cultive le... faut-il pour autant cultiver l'avarice ou la méchanceté ??? tout cela ne peut être considéré, me semble-t-il, qu'au travers de l'indispensable filtre de la conscience, instrument rare et précieux distinguant ceux qui en sont pourvus de l'animal, au sens non péjoratif du terme. un instrument au travers duquel s'exprime, au delà de notre libre arbitre et de notre liberté dérisoire, un sens supérieur qui nous élève vers quelque chose de plus lumineux, quelque chose d'universel qui révèle ce qu'il y a de meilleur dans notre nature. cette même conscience nous éloigne de nos pulsions et de notre instinct qui, combinés et pervertis par l'intelligence de base des homo sapiensis, donne souvent et comme on le sait, les résultats les plus désastreux. Qui sommes nous donc ? le reflet du monde actuel n'en est il pas le meilleur exemple ? Nous sommes chaos, avidité, égoïsme, colère, lâcheté, et parfois, si rarement, le contraire. qui suis-je ? nul ne le sait. au mieux, un être conscient d'un certain nombre de choses, infimes, dans un monde presque totalement inconscient. l'esprit ne sait, ne peut pas tout...