About Me
Tatiana Golovin est née le 25 Janvier 1988, à Moscou, sous l’ère Soviétique. Elle est agée de tout juste 8 mois lorsque son père, Grégori, obtient un poste d’entraineur de hockey à Lyon. C’est à cette occasion que Tatiana, son père et sa mère Lioudmila, ainsi que ses des soeurs (Oxana l’ainée et Olga) s’expatrient en France, à Lyon, puis à Belfort. Elle obtient alors la nationalité Française.La petite Belfortaine prend en main sa première raquette à seulement 3 ans et demi, lors d’un stage avec le club local, qu’elle intègrera très vite, en 1991. Dés lors, elle commence à s’entrainer serieusement vers 6 ans et surprend ses entraineurs par de bons déplacements et une finesse rares à cet age. Ces aptitudes viennent probablement un peu du patinage qu’elle pratique depuis toute petite en plus de l’équitation. Dés ses débuts, elle concurrence des filles bien plus agées qu’elle. Très talentueuse, la jeune prodige obtient une bourse bien méritée de la Ligue de Franche-Comté qui lui permit de plus et mieux s’entrainer.En 1995, Gregori a la bonne idée d’emmener sa fille aux Etats-Unis durant l’USOpen et celle-ci eut le privilège d’assister aux matches de Hingis et Agassi sur le Court Arthur Ashe. C’est à cette occasion qu’elle participe à un clinic avec l’espoir d’être remarquée par Nick Bolletieri. C’est chose faite, et il l’invita à visiter l’Academie pour tester ses capacités tennistiques en companie de ses parents. C’est ainsi que la jeune fille, qui ne parle pas Anglais à l’époque, est admise à l’Academie floridienne quelques temps après, en Juillet 1996. De ce fait, sa famille la suivit. Tatiana alterne alors entre les USA et la France ou elle revient l’été pendant plusieurs années. De plus, "Tati", comme on commença à la surnommer aux USA, a la chance de rencontrer de nombreuses légendes comme Graf, Agassi, ou encore Seles qu’elle aimait regarder jouer avec ses camarades. Cette-dernière est initiée a des règles et une hygiène de vie très strictes, indispensables pour devenir une championne. Mais la Française n’oublie pas pour autant de profiter d’une atmosphère qui lui plait avec les autres enfants. C’est aussi là -bas aux côtés de Sharapova ou encore de Jankovic qu’elle se forge un meilleur mental et un gros fighting-spirit sous les conseils de Nick, qui lui disait pour qu’elle se batte : « Le tennis est une jungle, tu es une lionne » . Il n’empêche que Tatiana parfait sa technique lorsqu’elle rentre à la maison, toujours bien épaulée par la Fédération qui l’a toujours soutenue.De retour à Paris en 1998, Tatiana impressione en remportant le Challenge Reebok à 10 ans au CNE à Roland-Garros, pour sa toute première fois à la porte d’Auteuil. Cette même année, celle-là est malheureusement touchée par une maladie benigne au genou intervenant chez les jeunes sportifs qui empêche plus ou moins la pratique du sport selon les cas. Ainsi, pendant quelques mois, Tati est contrainte à ne plus trop courir en attendant la guérison. Même si elle préfère les matches aux entrainements, la jeune tricolore au caractère bien trempé sait ce qu’elle veut et elle fait tout pour le réaliser, en allant souvent plus loin que ce que lui demandent ses entraineurs. Quoi qu’il en soit, l’alternance entre les deux pays, les deux camps, lui demandent une maturité, un professionalisme et une capacité d’adaptation particulières. De plus, Tati n’hésite pas à frapper la balle avec des joueuses 4 ans plus agées qu’elle. Concrêtement, Alain Dalmasso, qui l’entrainait en France, évoque une fille attachante, serieuse, ayant un bon revers. Il ajoute aussi que Tatiana cultivait déja un fort ésprit du haut niveau. Son beau-frère l’accompagne en Floride, en Février 1999. Sur place, elle joue de nombreux tournois , travaille son physique, la performance, puis rejoint une nouvelle fois l’Europe.En Décembre 1999, Tati gagne son plus gros tournoi jusqu’alors, la mythique « Orange Bowl » (11-12 ans). La jeune championne retourne en Floride s’entrainer à l’Evert Academy. Elle travaille de manière irrégulière avec le célèbre coach Américain Brad Gilbert qui la suit toujours de temps en temps d’ailleurs. Elle expliquera plus tard qu’il fut le premier à avoir vraiment cru en elle et en son potentiel. De son coté, lui n’hésite pas à déclarer quelques années plus tard que « Tatiana a tout simplement le meilleur coup droit du circuit ». La jeune fille de 12 ans joue peu en 2000 mais remporte les Championnats de France, à Roland-Garros.En 2001, la Française fait d’assez bons débuts sur le circuit Junior, grâce surtout à l’obtention de plusieurs Wild Cards : après deux finales enchainées au Maroc, elle remporte son 1er titre lors de son 8ème tournoi aux Pays-Bas, en battant notamment Groenefeld, en Juillet 2001. Tati a du mal à confirmer, ne passant aucun tour à l’USOpen Junior. L’année suivante, 2002, débute par un 3ème tour à l’Australian Open (défaite contre Kuznetsova). La tricolore accumule les bons résultats sur terre battue mais ne parvient pas néanmoins à gagner de match à Roland-Garros. Un bon tournoi sur gazon (défaite contre Sharapova) annonce la couleur d’une très belle demi-finale au tournoi Junior de Wimbledon. En dépit d’une saison sur dur décevante, Tat’ se ressaisit à temps pour atteindre les demi-finales de l’USOpen junior, avant d’enchainer sur une victoire en tournoi. Par ailleurs, 2002 fut l’année des premiers pas de notre championne sur le circuit Senior ITF. En effet, elle reçoit une Wild-Card a Cagnes sur mer pour le simple et le double : 1er tour en simple et demi-finales en double avec Camille Pin. La jeune Franc-comtoise dispute son premier tournoi dans le grand tableau de Roland-Garros en double en companie d’une autre Francaise, Marion Bartoli, avant de prendre place à deux autres tournois Seniors cette même année.En 2003, Tatiana reste quelques mois en Floride avec Brad Gilbert et Joe Giuliano et joue moins sur le circuit Junior. Les choses serieuses commencent alors qu’elle n’a que 15 ans, lorsqu’elle obtient 2 Wild-Cards pour les tournois d’Indian-Wells et de Miami (ses premiers tournois WTA), toutefois classée 375ème mondiale seulement. L’élève de Nick Bolletieri passe un tour en Californie en battant Dulko mais sa belle aventure prend fin au tour suivant contre Schiavone, 37ème mondiale. Elle échoue au 1er tour en Floride en 3 manches contre la 39ème mondiale Srébotnik. La nouvelle recrue du circuit décroche ensuite 2 Wild-Cards pour Strasbourg et Roland-Garros ou elle tombe d’entrée respectivement contre Sprem et Bovina. La Française, quelque peu nerveuse à Paris, déclara qu’elle s’attendait à beaucoup mieux faire (elle n’a gagné que 5 jeux contre Bovina). Elle rejoue quelques tournois Junior et devient au passage Championne d’Europe des 15-16 ans en Juillet. La native de Moscou finira cependant l’année 6ème mondiale chez les Juniors. De retour en France l’été afin de travailler au sein de la structure Fédérale à Roland-Garros - mode de travail qu’elle apprécie - Tania est « confiée » à Pierre Cherret, ancien coach de Cedric Pioline, qui travaille aussi avec Anaïs Laurendon (elles furent partenaires de double). « Je voulais y aller progressivement, faire evoluer son jeu vers plus de variété, plus de coups croisés, de changements de rythme. Et brusquement, elle m’a dit : allez, s’il faut changer ceci ou cela, tu me le dit carrément et on le fait tout de suite » raconte Pierre Cherret. A la fin de l’année, le plus grand espoir national part à l’Alpe d’Huez avec d’autres joueuses (comme Mauresmo et Dechy) et le staff Français. Tout le travail effectué se révèlera très fructueux l’année suivante…