J'aimerai bien rencontrer des copains, mais c'est souvent qu'ils sont pas d'accord...PEAU DE LAPIN
Gédéon ère sans repère dans un monde absurde et vide de sens.
Un monde qu’il se construit seul, un monde vacillant et impitoyable.
Un monde délimité par les murs de sa chambre.
Il s’invente ses amis, ses amours, ses guerres, ses histoires…
Il vit dans l’angoisse, s’enfonce dans la peur, écrasé par une somme de questions auxquelles il ne peut pas répondre…
« Ce qui est embêtant c’est que j’arrive pas rêver de ce que je décide. Des fois je décide que je vais rêver de quelque chose. Alors je me décide bien comme il faut. Je décide de rêver d’un truc. Et pis non. »
On devient témoin du jeu intime d’un clown en perpétuelle quête de sens, on regarde un enfant s’amuser avec ce qui l’entoure, ce qui l’angoisse, ce qui le touche.Stanislas Verdeyrberke en plein boulot:
Inspection de la cave � musique...
envoyé par nicodionf Article de presse.
(jsl 04/2009)
Le clown Gédéon a fait salle combleLe jour, il s'appelle Nicolas Dewinter, 32 ans. Le soir, il devient l'étrange clown Gédéon.
Une sorte de Coluche qui serait né à Tchernobyl, tout irradié de bonheur malsain. Il était vendredi soir à la salle Brassens de Saint-Rémy. Toutes les places avaient été prises d'assaut par le public. De nombreux enfants avaient emmené leurs parents voir un clown nucléaire qu'ils connaissaient bien : en effet, ces derniers jours, Gédéon avait eu tout loisir de répéter en classe, devant les écoliers san-rémois.
On voyait la mine réjouie des organisateurs devant l'afflux de spectateurs, et cette « petite soirée » s'annonçait bien. Quand tout le monde fut installé, on plongea soudain dans la semi-obscurité d'un univers débranché.
Derrière son rideau ou au lit, Gédéon parle fort et l'écume aux lèvres, nous raconte d'étranges histoires. Des histoires qui « font peur »par exemple, comme celle de cette petite fille perdue dans les bois avec un vieux monsieur. Mais dans le monde de Gédéon, de l'autre coté du miroir, c'est la fillette qui poursuit l'adulte et finit par l'effrayer. Génial, le clown chante ou passe d'un personnage à un autre tel Anthony Perkins dans Psychose.
Il prie Jésus de la façon dont on tire la chasse d'eau « puisque de toute façon, il n'existe pas !». À la fois homme et femme, il entame une danse déjantée devant un parterre médusé. Il y a un beau grain de folie dans cet artiste, et le public même s'il fut parfois très surpris, a, semble t-il, apprécié la performance.
Gédéon, c'est un peu le chaînon manquant entre Dieudonné et Jean-Louis Costes, ou le fruit d'un accouplement illégal entre la poésie et le cirque extrême...
D.C.