About Me
Le parcours musical de Frédéric débute en 1990, à l’âge de 12 ans, lorsqu’il décide d’intégrer l’académie musicale de sa commune.
Il y passera deux années à épingler des notes en silence et à marquer pas mal de soupirs de lassitude. Jusqu’au jour où, les lèvres totalement nickées et le souffle court, il prend conscience que ce bel instrument qu’est le saxophone n’est pas le sien.
Frustré par cet échec, il cherche alors sa voie, tantôt en creusant avec envie le sillon d’un 33 tours, tantôt en déambulant le long des lignes d’une portée musicale. Et, sans chercher, v’la t’y pas qu’un beau matin, il tombe sur la basse de son frangin, morte de solitude dans la remise, punie dans le coin depuis des temps lointains. Cette vision, il la reçoit comme un électrochoc, comme un coup de foudre suprême, une révélation divine. Dès lors il ne peut que la porter à sa poitrine et lui prodiguer tous les soins nécessaires.
Déjà se trame entre eux les prémisses d’une longue et belle histoire.
C’est alors que son frère qui, entre-temps s’est attaqué fiévreusement aux fûts de sa batterie, décide de monter un groupe de funk pur jus. La place de bassiste laissée vacante, il se voit débuter dans un groupe d’aficionados qui, à défaut d’être d’une technique parfaite, ont un sacré feu en eux.
Et cela restera pour Fred l’une de ses expériences musicales des plus marquantes car elle lui aura permis de progresser à vitesse grand V, de goûter à la jouissance d’un groove bien balancé et de permettre au virus du funk de s’immiscer dans son cerveau et dans ses cuisses.
Durant toute cette période et afin de tenir sa place au sein du groupe avec la dignité qui s’impose, il décide de mettre entre parenthèses sa nature autodidacte pour suivre, durant trois ans, l’enseignement précieux de Jacques Pili, bassiste belge d’exception, d’une polyvalence à toute épreuve, instrumentiste et directeur musical, notamment, auprès de Maurane.
Tout ceci ponctué de nouveaux projets musicaux dans des styles aussi divers que variés, voire avariés.
La fin des études marque malheureusement le début des galères. En effet, comme il faut bien payer son steak et ses frites, Fred se voit contraint de s’incruster dans la grande famille des travailleurs exploités. Et la mayonnaise ne prend pas. Elle va même tourner au vinaigre. Surtout que l’exploitation ça fatigue et qu’il n’a plus le temps de toucher à sa basse qu’il ne regarde même plus, la pauvre flirtant avec la dépression nerveuse.
Au bout de quatre longues années sans voir le bout du tunnel, il commence à faire des rêves étranges dont un récurrent. Le ciel est noir. Puis, soudain, tout blanc. Là , au milieu de ce ciel immense lui apparaît Bootsy Collins qui a enfilé ses lunettes. A ses côtés, George Clinton, allumé comme jamais. Tous les deux le regardent fixement, les pupilles hypnotiques et, tout en le regardant, ils se mettent à compter, sans raison pour finir par le pointer du doigt, tout en continuant de compter : ONE, two, three, four … ONE, two, three, four …
Une nuit, n’en pouvant plus, Fred se branche sur le net et, comme guidé par une force mystérieuse, sous Google, il tape « Ligne de basse ». Et là , il découvre lignedebasse.com., site proposant des plays-back soumis aux jugements des connectés au forum de discussion. Le concept le séduit et il fonce tête baissée. Il rebranche sa basse et, en moins de deux temps, trois mouvements, ça repart comme en quarante. Il récupère très vite son niveau d’avant la tempête et accepte de rejoindre une formation de bal. Il y passera plusieurs mois avant de s’en aller.
Actuellement il a retrouvé la niaque et la joie de jouer grâce au groupe Lightning, groupe rock très créatif ainsi que dans un projet de cover de Muse avec le groupe Absolution. Ces projets commencent à bien tourner. Il a repris également avec intérêt l’étude de la théorie musicale, en particulier de l’harmonie ; son seul but étant de perfectionner au mieux son jeu.
Chacun de nous vibre à sa manière. Fred ne vibre que soumis à un groove qui cogne, comme un coeur régulier, contre son plexus solaire.
Sur cette terre, chacun à un rôle à tenir et Fredéric Huylebroeck, à présent, y croit dur comme fer : son rôle à lui se joue derrière une basse estampillée Fender.
Signé Jacky,
Le frère du susnommé