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Gael Petrina

About Me


Double bassist/photographer currently based in Paris. Mostly into my modern jazz but equally opened minded to all forms of interesting musical projects. Feel free to contact me if you would like to collaborate musically or artistically.
Born in Equador in 1985, Gael Petrina picks up the electric bass guitar in Los Angeles, California at the age of 12 after numerous years of classical training on flute. At 15, he discoveres jazz and the up-right bass whilst already playing in several rock bands and performing in legendary clubs such as the Whisky-A-Go-Go and the Martini Lounge on the Sunset Strip.
At 16 years of age, Gael moves to West London, England and obtains his grade 5 theory and grade 8 double bass certificates at the Guildhall School of Music. In 2002, at 17, he tours eastern France and Germany with the East-Berkshire Jazz Big Band and the Berkshire Symphony Orchestra.
During this time, Gael plays in several London, Brighton and Reading based projects ranging from jazz, rock, hip-hop and electronica. In addition, he becomes the resident up-right bass player for the Lion and Lobster Jazz Club with Terry Seabrook. (Former UK pianist for Chet Baker)
In 2005, Gael decides to enhance his jazz skills with bass mentor Peter Giron and moves to Paris to study at the American School of Modern Music. The following year would be filled with concerts in and outside of Paris, with a number of diverse projects ranging from small jazz ensembles (3eme Art, LS Duet, Lossen Jazz Collective) to full symphonic orchestras (Orchestre Symphonique et Lyrique De Paris). He also performs in the Jazzy Colors Festival with the Ludmila Stefanikova Quartet at the famous parisian recital hall, La Salle Cortot in 2006. For a 9 month period, Gael equally resides at the Cameleon Jazz Club in the heart of the Latin Quarter.
In 2007, being invited to the North Sea Jazz Festival, he has the opportunity to share the stage with Joshua Redman, Antonio Sanchez, Willy Joe Jones and Randy Brecker. The following summer/fall would include even more international performances along the coast of California with several indie rock bands, Mexico with the Petrina Jazz Project, and Slovakia with the Lightning Bug Orchestra.
Gael currently devides his time as a stage musician for The Kandinsky Effect, The Sharik Hasan Trio, The Emerflies Quartet, The Caroline Porta Quartet, The Horn Project, Valerio Big Band, and as a composer for Sirroco Films Paris.


Ludmila Stefanikova Quartet Featuring Edouard Brennesein @ la Salle Cortot Nov' 2006

My Interests

Music:

Member Since: 04/01/2008
Band Website: www.flickr.com/photos/gaelpetrina
Band Members:
Influences: Dave Holland, Brad Mehldau, Jim Black, Chick Corea, Avishai Cohen, The Claudia Quintet, Richard D James, Christian McBride, Miroslav Vituous, Esperanza Spalding, Erik Satie, Chris Potter, Ben Allison, Tortoise, Boulez, Milan Kundera, Larry Grenadier, Amon Tobim, Anders Jormin, Ari Hoening, Radiohead, Bill Frisell, Cartier-Bresson, Bobo Stenson, The Cohen Brothers, Happy Apple, Drew Gress, Erykah Badu, Rothko (the artist and the band), Mark Turner, Manitoba, Eddie Gomez, Hermann Hesse, John Abercrombie, Jackson Pollock, Kurt Vonnegut, Monk, Robert Frank, Wayne Shorter, Les Krims, Stanley Kubrick, Danilo Perez, Roy Haynes, John Pattituci, Dj Shadow, Bill Hicks, Jackie McLean, anything on Warp records, Triosk, Tricky, Camisetas, Earth Wind & Fire, Astor Piazzola, Gamelan, Kenny Garrett, Carlos Castenada, Martin Paar, Joshua Redman, Ravi Shankar, Razhel, The Kronos Quartet, Jurassic 5, Nietzsche, Mr Bungle, Matt Penman, Hoffman, Ralph Towner, Roni Size, Sublime, John Scofield, Kenny Wheeler, Kid Koala, Venetian Snares, Stravinsky, Sublime, Scott Colley, Ravi Shankar, Steve Lehman, Greg Cohen, Bobby McFerrin, Polar Bear, Steve Coleman, Kurt Rosenwinkel, Mike Knock, Mogwai, Bjork, xploding plastix, Herbie Hancock, Colleen, The Pixies, John and Ravi Coltrane, John Zorn, Fugazi, Kneebody, Ornette Coleman, King Krimson, Madlib, Steve Swallow, Keith Jarrett, Aldous Huxley, Me'shell Ndegeocello, Arvo Part, Aydin Essen, McCoy Tyner, Charles Mingus, Bonobo, Chris Speed, Bjork, Musica Nuda, Four Tet, Joni Mitchell, Mozart, George Orwell, The Bad Plus, Kronos Quartet, Fourtet, Susumu Yokota, 90's Hip Hop, Les Krims, NinjaTune, and anything i feel compeled to listen to repeatedly for long periods of time...
Sounds Like: Why don't you tell me what it sounds like?




19h59
Applaudissements de circonstances, et le concert commence.
Instant de flottement. Un silence prenant, la mélodie pousse ses premiers cris dans le saxo, se pose en volutes d’écho. Le voyage s’installe en un souffle. Puissant, stable, repris par une contrebasse ensorcelante. Le temps s’étend, à la mesure du tempo. L’ensemble se structure, se retrouve à l’arrivée des balais sur la grosse caisse.
Précis, rigoureux et discret à la fois, Gautier reste perpétuellement tourné vers le public, ou vers sa batterie. Observateur conscient, quand ses comparses s’emportent au loin, dans les autoroutes qui défilent sur l’écran. Gaël, lové contre son instrument, écoute la moindre vibration, lève la tête quand l’harmonie se crée. Son corps entier est un catalyseur. Warren commence à s’agiter, se divise entre le saxophone et les effets. Schizophrénie musicale dont le public ne sortira pas indemne.
En somme, un rituel.
L’intensité du son se développe encore, le morceau est lancé. Un saxo laisse sa trace dans l’air, des bulles d’or y éclatent sous le groove puissant de la contrebasse. Les mouvements des musiciens deviennent une chorégraphie. La danse s’installe dans les battements de pieds. Une communication au delà des mots se fait jour, où la pensée n’est rien, où le sensible est tout, loin des verres qui tintent et des conversations feutrées.
Morceau suivant. Musique plus sauvage. Son farouche des tréfonds, rythme tribal des bas-fonds, la batterie se révèle et la contrebasse gronde. Gaël devient frénétique, Warren s’échappe doucement. Les cordes frottées, le saxo rutilent se muent en un navire gémissant qui embarque le public et le pose dans les paysages incertains, là où le souffle d’après viendra les rechercher. Melancholic Reverb.
Les reliefs noirs et blancs d’archives oubliées défilent sur l’écran. Des pas dans un escaliers, un tramway qui part.. Le groupe se fond dans la toile, disparaît aux confins de la campagne grise. Les paysages se dupliquent en crescendo, une Californie rêvée en guise de décor. Un saxo en équilibre sur le fil mélodique. Un rythme félin, et ce thème lancinant qui s’élève, prend toute son ampleur et explose à balle lorsque les baguettes s’exaspèrent sur le cuivre, à la manière de claque dans la gueule.
Ces roulements mécaniques, ces têtes mues d’un même mouvement… Les effets sonores, méthodiquement calculés, répondent au pouvoir évocateur du rythme et de l’accord.
Le concert se termine, les musiciens quittent la scène, laissant là les squelettes dorénavant habités des instruments. Reste une sensation de lointain, un pressentiment de voyage, posé là, flottant. Au fil de l’alchimie pleine de mystère du jazz, entre la scène sur le départ et le public en suspension, une fantasmagorie d’étoile et de roulette russe s’est créée l’espace d’une heure. Ce phénomène où « l’œil est repu, l’oreille rassasiée », cet effet a un nom: The Kandinsky Effect.

Text by Kevin Alexander Maillard-Quéry



Type of Label: Major

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