Emile Verhaeren compte parmi les figures les plus marquantes des lettres françaises de Belgique. Grâce à ses activités littéraires étonnamment innovantes et à ses essais sur l’art, il s’imposa comme le porte-parole de la vitalité littéraire et artistique du tournant du siècle.
Il a également contribué aux oeuvres de ses amis peintres et sculpteurs tels que Constantin Meunier, Théo Van Rysselberghe, Léon Spilliaert, Paul Signac, William Degouve de Nuncques, Ossip Zadkine…
En 1911, il rata de peu le prix Nobel de littérature. Son oeuvre, traduite en plus de vingt langues, occupe une place prépondérante dans le patrimoine littéraire mondial et continue à intriguer le lecteur moderne.
Dans le marasme actuel que subit la Belgique, son arrière-arrière petit neveu, Nicolas Lemmers, a décidé de lancer un projet musical lui rendant hommage. Le principe est simple. Retranscrire les poèmes d’Emile au travers de divers univers, voix et courants musicaux. Pour cela, il fait appel aux artistes les plus susceptibles de représenter musicalement le grand homme. Une entreprise audacieuse mais qui complétera l’oeuvre du poète. A sa mémoire.
Chaque chanteur ou groupe qui acceptera de collaborer à ce projet se chargera de se choisir un poème parmi l’oeuvre d’Emile Verhaeren et de l’enregistrer à sa manière. Un CD sera ensuite mixé, produit, et distribué. Une manière d’affirmer que la Belgique existe et que l’union fait la force!
Du côté des artistes emballés par ce projet, qui ont donné leur accord de principe, et prêts à s’investir, nous retrouvons à ce jour :
"L"
"William Dunker"
"Miss Lilly" : Sitôt que nos bouches se touchent
(Les heures claires)
"Jerome Attal" : L'amante
(Les forces tumultueuses)
"Katel": Les Hôtes
(Les visages de la vie)
"Paul Fargier"
"Muriel Vigneron" et "Bénédicte Delos" : Fut-il en nous une seule tendresse
(Les heures claires)
"Laurent Zimmermann"
"Mademoiselle Sane"
"Joachim Jannin"
"Enwell" : L’Orage
(Les blés mouvants)
"Hippolyte"
"Hélène Pince"
"Saule"
"Lisa Margo"
"Bruno Brel"
"Gwladys" : Peut-être
(Les heures du soir)
"Stéphane Corbin"
"Daniel Slowik" : Je les ai vus/ Chanson de Fou 2
(Les Campagne Hallucinées)
"Roger Delogne" : Avec le même amour que tu me fut jadis
(Les heures du soir)
"Youth of Spirit"
"Seven Tongues Of God"
"Le Migou": Ardeur des sens, ardeur des coeurs...
(Les heures d'après-midi)
"Les filles de Hirohito" : Chanson de fou(3)
(Les campagnes hallucinées)
"Ti le Naïf"
Pour mener à terme ce projet ambitieux, une équipe s’est constituée autour d’un concept qui se veut à la fois fédérateur et novateur. Des compétences naturellement réunies, afin de donner corps à cette extension musicale du poète.
"Nicolas Lemmers"
Concepteur/rédacteur .
"Muriel Vigneron"
Coordination/interprète.
"Manu Paz"
Artiste peintre, interprète & infographiste.
Lien du Blog officiel : Emile Verhaeren "Le visionnaire"
Emile Verhaeren "Les poésies"
Emile Verhaeren à Roisin
Sur les Pas de Verhaeren à Roisin.
Le château des Bargettes devint le lieu privilégié où se rencontraient écrivains et artistes.
Y venaient Camille Lemonnier, Jules Destrée, et plus souvent que tous, Stefan Zweig qui, chaque année, de 1902 à 1913, séjournait chez Verhaeren durant le mois d'août. On peut penser que c'est à Roisin qu'il composa, en tout ou en partie, le livre consacré à son ami (Verhaeren, 1910).
Pour arriver à Roisin, il y avait à cette époque deux itinéraires possibles. Ou bien, de la gare de Quiévrain, on prenait un tramway à vapeur qui traversait les Hauts-Pays jusqu'à Roisin, ou bien on arrivait à Roisin par le train qui conduisait les voyageurs de Dour à Bavay.
J'ai gardé de mon enfance le souvenir que voici. Il venait parfois chez mes parents un très vieux monsieur qui nous étonnait tous par son allure singulière. Il portait un chapeau de feutre à large bord, il avait un col blanc cassé d'où pendait le nud d'une lavallière. Une longue moustache lui barrait le visage. Des lorgnons lui pinçaient le nez. Monsieur Glineur avait été, au début du siècle, le chef de gare de Roisin. Souvent il avait vu et accueilli Emile Verhaeren sur le quai de sa gare. Il avait conçu pour le grand poète une telle admiration que, par une sorte de mimétisme, il en était devenu l'image vivante. Il raconta un jour, devant moi, qu'il avait vu descendre du dernier train du soir Stefan Zweig, venu rendre visite à son ami. Le chemin est long jusqu'aux Bargettes.
Il faut bien le connaître pour ne pas se perdre. Alors, munis d'une lanterne, le chef de gare de Roisin et le grand écrivain autrichien se mirent en route, à travers les bois et les champs. Arrivés dans la courte allée qui conduit à l'entrée de la maison, là même où l'on peut lire aujourd'hui, sur une pierre, les vers du poète:
"Elle est humble, ma porte, Et pauvre, ma maison, Mais ces choses m'importent."
ils aperçurent, dans l'embrasure de la porte ouverte, Emile Verhaeren qui les attendait.
Théodore Bernier
Stefan Sweig
"Fenêtre ouverte sur les Sentiers des Pierres Emile Verhaeren" vous conduira sur les pas et les traces de cet immense poète.
Infos
Les Amis du Caillou-qui-Bique
Chalet du Garde, chemin du Caillou-qui-Bique à 7387 Honnelles (Angre)
Tél. : 065/75.91.78 ou 065/75.97.36 (André Havez)
Hainaut Développement Boulevard Initialis, 22 à 7000 Mons
Tél. : 065/34.25.77
[email protected]
Gratuit
Disponible chez Hainaut Développement et au Chalet du Garde
exposition le 26 juin: Chanson de fou avec un concert par Les Filles de Hirohito au Musée Provincial de St. Amand.
Emile Verhaeren à Saint-Amand.