Concert durant la soirée Viva la Fiesta, 30 mai 2009
Article de presse
N E U C H A T E L & L I T T O R A L CHANTEUR
Son premier single, «J'suis fou oh never mind» devrait sortir sur les ondes dès le mois d'octobre. Parallèlement, Alain Marra prépare un album et vient de tourner un clip que sera probablement diffusé sur des chaînes françaises. (SP)
27/08/2008
FLORENCE VEYAAlain Marra, un Neuchâtelois à l'avenir plus que prometteur
Il va sortir son premier single et est en train de se faire une place dans le showbiz parisien. Mais avant d'y arriver, Alain Marra, qui habite Peseux, a galéré.
«Sur les papiers, j'ai 29 ans, mais dans ma tête, j'en ai bien plus!» Quand Alain Marra raconte ses presque trente ans d'existence, on se dit qu'ils pourraient déjà faire l'objet d'une biographie bouleversante. Mais peut-être vaut-il mieux attendre de voir cet habitant de Peseux grimper «les trois dernières mais plus périlleuses marches», comme il les décrit, de la célébrité.
Après des années de galère, Alain Marra - qui a pris pour nom d'artiste celui d'une mère dont l'absence reste une inguérissable blessure - s'apprête à sortir son premier single, «J'suis fou oh never mind». Il devrait sortir, début octobre, sur les ondes.
Parallèlement, cet artiste planche sur un album et vient de tourner le clip de sa première chanson, à Paris, entre Montmartre, le pont Sully et le théâtre de Dieudonné, la Main d'Or. Un clip réalisé par Christian Estevez et coproduit par François Ndour.
«En bossant huit heures par jour, j'ai fini par trouver mon style, un mélange de funk et de variété française sur fond de gospel que je nomme swing crooner.» Et Alain Marra d'expliquer. «J'aime la musique, qui donne la pêche aux gens. La vie est suffisamment dure sans que l'on chante encore tous les chagrins et misères du monde!»
La vie, justement, n'a pas épargné l'écorché vif qu'est Alain Marra. Il affirme pourtant l'aimer. L'avoir toujours aimée malgré les portes claquées, malgré les doutes menant au fond du gouffre, malgré la faim qui tord l'estomac.
La musique, sa «compagne», l'a aidé, elle qui coule dans les veines de sa famille. Sa mère était chanteuse, son père, Jacky Courvoisier, accordéoniste d'Arlette Zola, et son frère Thierry joue de la batterie.
Autodidacte, Alain Marra s'essaye à 6 ans à la magie et à 13 ans à la batterie. «Gamin, je me produisais sur des terrasses avec mon père et mon frère». Dès ses 20 printemps, il commence à taper sur un piano sans jamais avoir appris à lire une partition. Il s'immisce alors dans le monde nocturne des pianistes de bars. Peu à peu, il accompagne de paroles les mélodies qu'il interprète.
«A force d'être complimenté sur ma voix, alors que je me considérais comme un simple pianiste, je me suis dit qu'il fallait tenter quelque chose.» Encouragé, comme toujours, par sa meilleure amie, Alain Marra se rend, en 2005, au Festival de Cannes. Alors qu'un soir il se met spontanément à chanter sur une terrasse, il se fait remarquer par Luc Plamondon(«Starmania», «Notre Dame de Paris») qu'il reverra quelque fois par la suite, à Montreux. «Ce fut un phénomène déclencheur. Je me suis dit qu'il fallait me lancer.»
Nul n'étant prophète en son pays, Alain Marra commence alors les allers retours entre Neuchâtel et Paris où, deux ans durant, il frappe aux portes en vue d'approcher producteurs ou autres arrangeurs qui lui permettraient de lancer sa carrière. Mais à peine ouvertes, les portes se referment.
Un jour pourtant, Roger Loubet, arrangeur de Michel Sardou et de Johnny Hallyday, ainsi que Patrick Sigwaldt, arrangeur de Manu Dibango s'intéressent à sa voix et le prennent sous leur aile. A partir de là tout s'enchaîne très vite.
A quelques semaines de la sortie de son single et de son clip, le perfectionniste qu'est Alain Marra reconnaît avoir «la trouille» mais nourrit plein d'espoirs. «Je ne crois pas au hasard mais au destin. La chance, il faut la provoquer. Mon père, accordéoniste hors pair, a passé sa vie à dire qu'il aurait dû figurer sur une affiche de l'Olympia. Mais il n'a jamais rien fait dans ce sens.»
Il conclut. «Quand on a du talent, dans la vie, il faut y croire. A la longue, les autres finissent par y croire avec nous.» / FLV
Son site: www.myspace.com/alainmarra
FLORENCE VEYA
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