le cabinet vétérinaire

Edouard Signolet, David Gérard, Lionel Laget, Nicolas Gaudart, Alys-Yann Schmitz, Neta Landau, Céline Groussard, Ludovic Lamaud, Amaury de Crayencour, Véronique Lechat, Geoffroy Barbier, Anne-Lise Main, Jean-Luc Vincent, Sarah Lefèvre, Florence Bourgeade, Laurianne Scimemi, Elsa Tauveron, Guillaume Riant, Michel Paulet...
PROLONGATIONS:LES 11, 12, et 13 FEVRIER 2008
MAIN DANS LA MAIN de Sofia Freden, mise en scène Edouard Signolet.
Main dans la main brosse le portrait d'une jeunesse perdue, marginalisée par la société, et qui constate avec effroi qu'elle est dans une impasse.
Un jeu de massacre débute. Cinq jeunes à la recherche d’un toit, d’une vie plus confortable, sont prêts à tout.
Ils volent, squattent, mentent, brûlent, pillent, se vendent et se mutilent. Ils veulent tout, tout de suite et les moyens utilisés sont souvent extrêmes.
La prouesse de ce texte est de tourner en dérision ce qu’il y a d’effrayant dans notre société. La pièce de Sofia Freden, est imprégnée d'un humour noir et cynique.
On rit de tout, et surtout de ce qui est immoral. Tout est prétexte à la réflexion cinglante, ou à une poésie décalée.
L’écriture baigne dans une atmosphère cinématographique et télévisuelle. « cut, champ contrechamp, hors-champ, gros plan, voix off ».
Tout va très vite, une scène chasse l’autre, certaines s’entrechoquent et c’est sur ce mode d’action que l’espace scénique sera investi.
La tonalité ludique de l'oeuvre de Sofia Freden nous amène à concevoir la scénographie comme un jeu de société sur lequel les personnages se déplacent de façon stratégique pour pouvoir survivre.
Le plateau est donc habillé par un marquage au sol symbolisant le jeu et les règles de ce dernier, mais aussi l’univers urbain, le tout investi par la présence de huit comédiens et orchestré par deux entités supérieures : les speakerines ou didascalies qui établiront un lien visible entre ceux qui agissent (acteurs) et ceux qui regardent ( spectateurs).
Main dans la main est un formidable coup de gueule de ceux qui vivent face à ceux qui regardent vivre. Une réflexion cinglante sur notre société.