About Me
Louise Michel a quarante ans quand la Commune éclate. Née le 29 mai 1830 à Vroncourt en Haute Marne, elle bénéficie d’une instruction solide par ses grands parents et devient institutrice en 1851. Elle ouvre des écoles libres car elle refuse de prêter serment à l’Empire.
Louise Michel quitte sa Haute-Marne natale en 1856, s’installe à Paris pour exercer dans une institution. Elle écrit beaucoup, adresse des poèmes à Victor Hugo, collabore aux journaux d'opposition, fréquente les réunions publiques où elle rencontre notamment Vallès, Eudes, Ferré.Pendant la guerre de 1970, Louise Michel s’occupe des enfants de son cours (environ 200) et recueille les orphelins. Elle entretient une relation particulière avec Georges Clemenceau qui est maire de Montmartre et qui lui apporte tout son soutien en apportant des vivres pour les enfants. Louise Michel milite dans les comités populaires qui se créent dans la capitale. En novembre 1970, elle est élue présidente du Comité républicain de vigilance des citoyennes du XVIII arrondissement. Elle fréquente également les réunions du club de la patrie en danger.Le 22 janvier 1871, elle est en première ligne des manifestations devant l’Hôtel de ville, la manifestation dégénère, les gardes tirent sur la foule, Louise Michel vêtue en garde national riposte. Le 18 mars, lorsque Thiers veut reprendre les canons de la butte Montmartre, elle fait partie de ceux qui donnent l’alarme, elle monte à l’assaut de la butte. La population se rassemble en masse autour des canons, les soldats refusent de tirer et fraternise avec la foule. L’insurrection populaire est victorieuse dans tout Paris.Louise Michel souhaite plus que tout une véritable révolution sociale et multiplie les actions militantes au sein de la Commune. Elle est ambulancière, elle anime le club de la révolution qui se réunit dans l’église Saint-bernard et enfin elle combat dans le 61ème bataillon à Issy, Clignancourt et Clamart. Quand la Commune tombe sous la pression des Versaillais, elle lutte encore sur les barricades lors de la semaine sanglante. Elle fait partie des derniers combattants mais la Commune est morte.Sa mère ayant été faite prisonnière, Louise Michel va se livrer aux Versaillais qui libèrent sa mère en échange. Louise Michel sera jugée comme 40 000 prisonniers et sera condamnée le 16 décembre 1871 à la déportation en Nouvelle Calédonie par un procès qui contribuera à la rendre célèbre. D’un courage inouï elle réclamera la mort durant ce procès. Le tribunal militaire qui la juge décide de lui laissée la vive sauve parce qu'elle est une femme. C'est du moins ainsi que le président du tribunal justifie la "clémence" de la cour en l’envoyant en déportation au bagne. Elle sera déportée en Nouvelle Calédonie. Elle y mettra en place des écoles et tissera des liens fraternels avec les Canaques. Elle prend publiquement leur parti « Eux aussi luttaient pour leur indépendance, pour leur vie, pour la liberté ». C’est lors de son séjour en Nouvelle Calédonie que Louise Michel développe ses convictions anarchistes.Le 11 juillet 1880, tous les condamnés de la Commune sont amnistiés. Louise Michel revient en France le 9 novembre 1880, accueilli par une foule immense à la gare Saint Lazare. Elle reprend son activité politique, elle parcourt l’Europe, se rend au Congrès internationale des anarchistes de Londres en 1881 et multiplie les conférences en France contre la politique de la IIIème république et pour la révolution sociale. Elle sera arrêtée à plusieurs reprises pour ses activités politiques et sera obligée de se réfugier à Londres de 1890 à 1895 où elle continue à diffuser les idées anarchistes en ouvrant une école libertaire. Elle regagne la France pour reprendre les tournées de propagande. Le 9 janvier 1905, elle meurt d’une pneumonie à Marseille. Le 21 janvier 1905, un imposant cortège de 120 000 personnes son corps de la gare de Lyon au cimetière de Levallois-Perret.