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André Minvielle

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MINVIELLE, EUROPÉEN UNIVERSEL « Je me suis endormi au volant de ma langue » : Minvielle chante. Minvielle biguine. Minvielle scande. Minvielle rappe. Minvielle dérape. Minvielle pulse. Minvielle joue des labiales et des liquides. Minvielle éclate de virtuosité et de joie simple. Minvielle, en tragique, fils naturel de Lacan, Bobby Lapointe, Nougaro et Babs Gonzales. Minvielle publie  : La vie d’ici bas. Style ? Du rap naïf aux rythmes sophistiqués, un Léo t’es là pour son fils, des singularités chantées, un papier du Monde en hip-hop, le tour est joué. Minvielle joue de Toulouse à l’Européen. Rien de plus tonique, rien de plus thérapeutique, rien de plus assuré qu’un spectacle de Minvielle. Qui n’a rien d’un spectacle : il s’agit de présence, le temps d’une chanson. Vous verrez, vous chanterez, vous chanterez juste, juste une chanson.Chansons gaies, gai savoir, savoir de pinson, cadences africaines, slam béarnais, il y a infiniment plus de poésie dans les chansons de Minvielle que dans toute la garbure poétique chichi pompon qui n’en finit pas d’invoquer la voix. Ah ! la voix ! Ah, la langue, lalangue, la la la… La voix, Minvielle l’a. S’il n’avait inventé qu’un mot, celui de ManifHeste – manif, Heste, fête occitane faites en autant, manifestez-vous  – le nom de Minvielle devrait rester dans la mémoire des langues. Mais, en micro–mécanicien de formation, il a su mettre au point mille autres micro moteurs : la science des cadences, la volte des syllabes, une soufflante volubilité de diction, cette gaieté allumée, le côté moustache et grain (en fait, il a un grain) : la fête, la manif, le h. Minvielle apparaît en Béarn, à Lée, pas loin de Pau, plein pot, en plein milieu du XXe siècle. Il est né du vin enfant, dans un bistro de campagne. Ça vous trempe. Il fait ses hautes études à Orthez. Il veut faire poète. Il l'est. La nuit, il fait chanteur à voix dans les bals. Il dispose d’une voix, une voix rare, chaude, timbrée comme lui, ténor, Pavarotti sans emploi, une authentique voix du peuple, de l’engeance, une voix des Pyréné-é-es. Il n’en joue pas. Il est à la fois le père, Nougaro (les voix du Capitole), qui aurait choisi de faire le fils (Clôôôde). En scène, Minvielle multiplie les tours, les farces, force larcins, sans tour de force, aboulez les pleurnicheurs de concert (entre deux et quinze ans), ça va leur plaire ; il enchante les maternelles, séduit les maîtres, chamboule une université, met en l’air une place de village, hystérise les banlieues sympas mais bon, tout de même, transforme le théâtre le plus précieux de Vienne (Autriche) en cascade de rires, garde toujours vissé son petit galurin. Car Minvielle, comme Monk ou Lester, travaille du chapeau. Minvielle maîtrise les effets électroniques, les computers compliqués, les sourde–oreille, les bons sentiments, les trucs invraisemblables, vous rentrez de là guéri. Guéri de quoi ? De rien. De lalangue. De Lacan. De l’Autre à l’autre. De l’Omniprésent à la langue en contreplaqué, au fascisme rampant. Car Minvielle coupe. Quand Minvielle jouait au rugby, il jouait ballon. Très rare, de jouer ballon ovale, dans un match. Minvielle était ovale. On l’appelait l’Ovale, Minvielle. On se le passait de mains en mains. Pour peu qu’on le lâchât, deux accents du souvenir, vous avez noté, intensité locale, s’il tombait, il rebondissait, improvisait, se laissait enchanter par le vent, souvent avec génie, toujours avec grâce. Surtout, il ne parlait pas. Un ballon ovale, ça pense, ça joue, ça déjoue, ça se joue, ça caprice, mais ça ne parle pas. Ça chante. Sauf que le ballon entend tout. Tout d’une écoute flottante pendant la passe : le ballon entend des voix, des glapissements, des prénoms, des surnoms, des accents, des cris d’enfant, des cris de femmes, des jurons anciens, et toutes les langues : la langue de Lée, la langue de Soeix, la langue d’Esterençuby, la langue de Johannesburg et celle de Cardiff, les langues de La Voulte, d’Edimbourg, de Belgrade, de Toulon et de Dax, de Bayonne et de Mont-de-Marsan, d’Agen et de Marmande, ça en fait des langues pour un ballon, vous ne pouvez pas savoir. Minvielle lui le sait. Il en fait des chansons. Et si c’était ça la vie ? Et si on nous l’avait pas dit ? Francis Marmande

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Band Website: www.larticole.org
Record Label: la complexe articole de déterritorialisation
Type of Label: Indie

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