Peintre autodidacte, Brigitte Schmitt a commencé par réaliser des pastels avant de passer à la peinture à l’huile. Elle a participé à plusieurs expositions, notamment à Toulon, à la Galerie Saint-Louis, en 2003 et en 2005, et a présenté l’année dernière une exposition personnelle à Bruxelles, à la Galerie Fayla.Intéressée par l’expressionnisme, elle brosse sur de grandes toiles des visages hiératiques, masques aux couleurs de vitrail, dont le regard grave fige dans le temps et dans l’espace le souffle secret d’émotions familières et scrute l’incertitude de l’avenir, en quête d’un espoir fugitif.Dans ses tableaux plus récents, des compositions intimistes en noir et blanc, elle puise ses teintes dans la nuit. Des corps aux lignes fluides surgissent de fonds sombres qui rencontrent le dessin, s’y unissent et le repoussent. Atténuées sans être éteintes, les couleurs vibrent encore de la chaleur qui les a traversées. Portes ou fenêtres, ses toiles sont des passages, dans lesquels le trait, tour à tour ombre et corps, fixe ces instants de mystère et d’éblouissement qui renouvellent l’énergie intérieure des êtres. Comme des apparitions fantomatiques, les corps font surface et leur sensualité point à fleur de toile.Ses personnages disent la quête primordiale d’une humanité toujours fragile et la recherche d’une harmonie perdue. Évoquant des temps immémoriaux et l’immuabilité des pulsions élémentaires, ses toiles nous rappellent que tout oscille entre vie et mort, entre angoisse et extase.Brigitte Schmitt nous invite à un voyage à la fois intemporel et terrestre. Sa peinture est un cri silencieux jailli de l’âme, une prière muette des sens. D’une grande force d’expression, elle a commencé une oeuvre sensible et pénétrante qu’elle va, je l’espère, poursuivre pour nous captiver.Sylvie MARTINE
15 janvier 2007..
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