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Centres de mise à mort
Cette sélection ne concerne que les déportés juifs à Auschwitz-Birkenau, ou, dans une bien moindre mesure, à Lublin-Majdanek. Ces deux structures sont mixtes: le centre d’extermination y est greffé sur un camp de concentration. Les S.S. doivent tenir compte dans ces deux cas des exigences économiques du système concentrationnaire. Dans les 4 autres centres de mise à mort, Belzec, Sobibor, Treblinka et Chelmno, les S.S., exempts de ces considérations économiques, ne font pas de sélection parmi les déportés juifs.
Tous sont systématiquement voués à l’extermination immédiate.
Ces 6 lieux du génocide ne sont pas à proprement parler des camps. Ils ne servent pas à l'internement de déportés juifs, mais à leur mise à mort immédiate. Seuls ces six lieux sont pourvus d’installations de gazage utilisées à échelle industrielle sur des êtres humains. En ce sens, ce sont des ‘camps sans détenus’. 2.600.000 Juifs y sont gazés.
L’EXTERMINATION
Le prolongement de la voie ferrée réduit au minimum le temps qui sépare l’arrivée des déportés juifs de leur extermination immédiate. Désormais, c’est en un minimum de temps que les tueurs du SS-Sonderkommando peuvent assassiner un maximum de déportés juifs, dès leur sortie des convois. Leur centre d’extermination est un véritable terminus ferroviaire équipé pour massacrer les déportés avec le plus grand rendement.A Birkenau, le gazage se déroule dans une partie séparée du camp de concentration, à quelques kilomètres de là . A partir de septembre 1941, les opérations se déroulent dans deux fermettes dissimulées dans le bois de bouleaux de Birkenau. Dès janvier 1943, des installations de gazage plus performantes sont construites. Les SS les ont aménagées en chambres à gaz pour assassiner en masse les déportés juifs à leur arrivée.
AUSCHWITZ
Le camp principal d’Auschwitz est le camp d’origine d’un vaste complexe concentrationnaire qui s’étend sur environ 40 km² et ne comprend pas moins de 39 camps et Kommandos. Dès 1942, ce conglomérat s’organise autour de trois pôles. Le premier, le camp principal, prend le nom d’Auschwitz I. Le deuxième, Birkenau où le SS Sonderkommando a installé son centre d’extermination, se nomme Auschwitz II-Birkenau. Enfin, le troisième, avec ses usines employant la main d’oeuvre concentrationnaire, devient Auschwitz III-Monowitz.
LE TRAVAIL FORCE
Auschwitz-Birkenau fait figure d’exception parmi les autres centre de mise à mort. Les Juifs qui y sont déportés ne sont pas tous immédiatement tués. Ceci s’explique par les contraintes économiques que la guerre impose aux S.S., responsables du génocide. L’échec de la guerre-éclair et la mondialisation du conflit forcent l’administration économique de la S.S. à utiliser au maximum la population de ses camps de concentration pour les besoins de l’économie de guerre. La S.S. Totenkopf organise l’extermination par le travail.
Les déportés juifs considérés comme aptes au travail sont envoyés dans le camp de concentration d’Auschwitz. Ils n’y restent généralement pas plus de 3 mois. Après cette période, s’ils n’ont pas succombé aux conditions de vie extrêmes du camp-souche, ils sont envoyés dans d’autres Kommandos de travail ou transférés dans d’autres camps de concentration.
LA HIERARCHIE
A Auschwitz comme ailleurs, les détenus sont répartis à l’intérieur du camp de concentration selon les motifs de leur détention. Un triangle de tissu de couleur les identifie: rouge pour les prisonniers politiques, vert pour les prisonniers de droit commun, rose pour les homosexuels, noir pour les asociaux, violet pour les témoins de Jehova et jaune pour les Juifs.
Au départ, la hiérarchie à l’intérieur des camps de concentration est confiée par la S.S. aux détenus de droit commun, criminels et délinquants de tout poil retirés du système pénitentiaire pour être versés dans le système concentrationnaire. Ces hommes forment le premier groupe de “Kapoâ€.Les “Kapos†sont des prisonniers privilégiés chargés de faire respecter l’ordre et la discipline à l’intérieur du camp, là où les S.S. ne côtoient pas directement la masse des détenus. Les droits communs, choisis pour leur brutalité et leur corruptibilité, deviennent donc les auxiliaires des S.S. Dans certains camps, les prisonniers politiques parviendront à prendre le dessus sur les triangles verts et infiltreront la hiérarchie, devenant des “Kapos†à leur tour.Les triangles rouges ont généralement profité de leurs positions dominantes pour s’entraider, pour tenter d’améliorer dans la mesure du possible les conditions de survie de leurs camarades ou de développer des réseaux de résistance à l’intérieur même du camp.
Mortalité
Le travail forcé dans les camps de concentration est meurtrier. Il décime les rangs des détenus, dont la situation est encore aggravée par la faim, le manque d’hygiène, les conditions d’hébergement, le froid, les épidémies, les mauvais traitements, les sévices, les tortures, les assassinats et les exécutions. Régulièrement, à Auschwitz, sont encore organisées des sélections parmi la population des internés au camp.Environ 130.000 détenus du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau sur 360.000 sélectionnés pour le travail sont décédés entre mai 1940 et janvier 1945. Le taux de mortalité est en moyenne de 36%. A certaines périodes, le taux de mortalité dans ce camp atteint presque les 50%, en 1942 quand les prisonniers des camps de concentration sont exploités au maximum pour les besoins de l'économie de guerre. Cette situation entraîne une véritable hécatombe parmi les détenus, sous-alimentés, exposés aux maladies et aux épidémies.
Les marches de la mort et la Libération
Devant l’avancée de l’Armée rouge, entre le 15 et le 18 janvier 1945, la direction du camp d’Auschwitz décide d’évacuer le camp de concentration. Il s’agit de rapatrier en Allemagne tous les prisonniers aptes à effectuer les marches de la mort. Tous les détenus ne sont cependant pas évacués. Les SS d’Auschwitz laissent dans le complexe d’Auschwitz environ 7.000 prisonniers. La plupart, 90 %, survivent jusqu'à la libération, le 27 janvier 1945.
Les survivants des marches de la mort aboutissent dans différents camps de concentration de l’intérieur. Du fait de la débâcle de l’Allemagne nazie, du dérèglement du système concentrationnaire, du manque d’approvisionnement, de la surpopulation et des épidémies, les rescapés des marches de la mort subissent dans ces camps l’une des épreuves plus meurtrières de leur captivité. Nombre d’entre eux n’y résistent pas et meurent avant les libérations d’avril et de mai 1945. La Belgique rapatriera quelques 12.000 déportés en 1945. Parmi ceux-ci, seuls 1207 sont des survivants de la déportation depuis le SS-Sammellager Mecheln.
Adolf HITLER
1889 - 1945
Chancelier, Criminel de guerre, Homme d'état, Homme politique et Nazi (Allemand)
Né le 20 avril 1889
Décédé le 30 avril 1945 (à l'âge de 56 ans)
Adolf Hitler, quatrième enfant d'une famille comportant 5 enfants (Aloïs Jr, Angela, Edmund, Paula), est né le 20 avril 1889 à 18h30 à Braunau, petite ville de Haute Autriche située à la frontière bavaroise. Son père (Aloïs Hitler) est né le 7 juin 1837 et terminera sa vie en tant que haut receveur des douanes, quant à sa mère (Klara Pölzl) elle est née en 1860 Lors de sa scolarité à Linz, il ne manifeste que des aptitudes très moyennes et abandonne ses études secondaires à l'âge de seize ans. Il entame alors une existence oisive, fréquentant les théâtres, découvrant la musique wagnérienne et consacrant de nombreuses heures à l'élaboration de projets architecturaux plus ou moins fantaisistes. Son père meurt le 3 janvier 1903 et sa mère atteinte d'un cancer du sein décède le 21 décembre 1907. Attiré par Vienne, il quitte définitivement Linz en 1908 et tente sans succès d'entrer à l'Académie des beaux arts.
Une fois l'héritage paternel épuisé, il vit, difficilement, d'une pension d'orphelin et du dessin de cartes postales et d'aquarelles. C'est durant ces années viennoises que l'antisémitisme en vient à occuper une place centrale dans sa vision du monde. Écoutant les discours du chrétien social Karl Lueger et du nationaliste pangermaniste Georg von Schönerer, lisant les écrits satiriques et racistes d'Adolf Lanz, Hitler croit découvrir dans le judaïsme la source de tous les maux qui menaceraient la nation allemande et la "race aryenne".