Fabrys Béney naquit aux frontières du réel, à côté de l’équateur, dans une petite île appellée Guyane Française.
Très tôt, il s’en va rapidement à pas de tortue en la France sur un boat people, le Santa Maria d’un petit capitaine, soi-disant découvreur de l’Amérique. Mais qui de l’oeuf ou de la poule ? Je vous le demande.
Dès lors, il rencontre le célèbre troubadour Guillaume de Machaut réssuscité, à qui il doit la dextérité de ses textes. Celui-ci lui transmettra son art et plus encore. Dès le XVIème, il est convié à la cour de François Premier (et dernier), où il rencontre moults artistes, philosophes, dont le non moins célèbre Leonardo di Caprio, heu… di Vinci.
Il poursuit sa carrière, écumant les bars et salles de concert des Caraïbes, avec, il faut bien le dire, un franc succès. Plus tard, bien plus tard, durant une soirée bien arrosée, il crée, assisté de Monsieur Rouget de l’Isle, une chanson à caractère militaire et patriotique. Sa carrière est lancée.
Dès l’année 1799, il part en vacances en Angleterre profiter de ses droits d’auteurs. A son retour, pour survivre dans l’opulence, il devient le valet de Baudelaire, avec qui il perfectionnera son écriture. Mais la boisson, vieux démon, le rattrappe. Sombres années, bercées d’absinthe et d’absences (trous de mémoire).
Après une longue traversée du désert dans le Sahara, il rencontre un jeune bédouin québécois prénommé Ugo, qui de fil en anguille, lui dessine un mouton et devient son guitariste.
A la recherche de l’arche perdue, ils croisent durant une mission abracadabrantesque un certain O.O.117, guitariste agent secret, vaguement discret, travaillant pour le KBNé soviétique.
La guerre froide est lancée, l’allumette est craquée, la crise de Cuba, le Mur de Berlin, Rostropovich, et pendant ce temps là , Fabrys, Ugo et O.O., que nous appelerons Olive pour des raisons de sécurité, répètent et répètent avec acharnement.
…Et nous voilà aujourd’hui.
Ugo,
bédouin québécois, a bien connu J.C et fut influencé durant ses jeunes années par la parole. Sa passion pour les chameaux et les calamars géants l’ont conduit tout naturellement à la musique et l’instrument en bois : la guitare.
Ayant expérimenté le style métallo-jazzeux baroque avec un soupçon de vieille bossa, il a longtemps été surnommé « l’homme-guitare à faire tout ».
Il grandit dans sa province natale d’Atikamek, légèrement sucré d’Algonquin. C’est à Weymontachie que la Révélation l’assène : « Je veux du sable ! ». Il se lance alors dans la plus frénétique des traversées du désert océanique du Nord, croisant et partageant le thé aux algues Taxifolia avec D’ Abboville. Il accoste en Mauritanie et entreprend ce qu’il appelera « son voyageage sans bazou jusqu’au boutte, sans breaker d’une seule roue, et qué m’a fait arsuer. Tabarnak, j’ai pas vedgé ! »
Olive, dit O.O.,
fut bercé par des groupes aux noms imprononçables et très peu connus. Il perfectionnera son art de la guitare avec les plus grands, environ deux mètres.
Il naît, grandit à petites babouches et revient en France. Suite à une décision forte à Dijon, il décide de devenir philosophe. Son premier maître sera le grand Géant Vert. Mais ça marche pas. A vrai dire, c’est pas trop son truc. Après deux livres sur la métaphysique des fluides, il s’essaie à la vente de baguettes de pain à la criée, au commerce des fil de pêche dans le gers, livreur de Kebab, force de vente. Et il plaque tout, un jour où il s’est dit « je plaque tout !». Et ben oui.
Il se laisse pousser la barbe et se jette à corps perdu dans la musique en rencontrant Taylor Gibson.
Son initiation au Spiritualisme Ethno-Recentrant du professeur Von Beckenbauer, l’aménera petit à petit vers la Chanson Française, bien qu’il est souvent hésité entre la légion étrangère et les folies bergères.