On s’est formé en septembre 2007. Avec Klimax on a voulu retrouver ce qui nous faisait tripper il y a quelques années : de la mélodie, un petit côté noise. Nous nous connaissons (Fredo et Eric) depuis 15 ans pour avoir joué ensemble notamment dans Monster Munsch et Spudgun. A notre retour des Etats-Unis où nous étions en tournée avec Spudgun, nous avons proposé à Gwell, batteur de SWY et Season of lies, de nous rejoindre pour former un trio.
Sortie du premier album "White Lie" en octobre 2008.
Chroniques "White Lie":
W-Fenec
Il suffit d'un titre et d'un seul à Klimax pour nous visser à la platine CD. Un "Bumptious" inaugural aux riffs saillants et tendus comme un string de jeune nymphette, une mélodie power-pop qui jaillit des 90's et une efficacité qui nous fait instantanément succomber. Simple, brut et sans appel. Et s'il y a effectivement chez le trio bordelais du Jawbox, du Hot Water Music et du Samiam (comme indiqué dans la biographie du groupe), la scène hexagonale n'est pas pour autant oubliée... Une énergie punk électrique qui n'est pas sans évoquer fugitivement Portobello Bones ou les groupes de l'écurie YR Letter Records (Atomic Garden, Clumsy, Down to Earth, Powell...), quelques tendances délicieusement old-school et toujours ce talent pour produire des mélodies que l'on se passe en boucle encore et encore, Klimax impressionne ("Hot wet city") et capte définitivement toute notre attention. Peu importe les nouvelles vagues rock, la "hype attitude" ou le calibrage marketing des majors, les bordelais ont leur propre définition du rock et celui-ci est du genre à aller directement à l'essentiel.
Mélodies roots blindées par des riffs qui tranchent dans le gras, "Outside" monte en pression et le groupe semble être resté bloqué il y a quelques quinze ans en arrière. L'effet est immédiat. On ne peut s'empêcher de dévorer ce White lie goulûment (un "No fame" fulgurant, l'éponyme "White lie" porté par une mélodie étincelante) et comme l'appétit vient ici en mangeant, c'est un véritable festin électrique qui nous attend ici. Une pop incandescente, un riffing incendiaire, les arguments du trio sont imparables et les gaziers s'en donnent à coeur joie, sans la moindre faute de goût ni baisse de régime, même si un ou deux titres se révèlent un peu moins offensifs que les autres ("In the mood for hate", "Kill the robot"). Des brulôts jusque là assez courts, compacts et immédiats à la Rival Schools ou Burning Airlines, c'est avec la même indépendance artistique et un côté ouvertement décomplexé que les Klimax osent un titre fleuve pour mettre en terme à ce White lie en forme de saillie alternative et fougueuse. 9 minutes tout pile de rock mélodique fédérateur et un final intimiste porté par des arrangements à cordes, histoire de ne pas s'enfermer dans le rock à guitares brut de décoffrage. On a appelle ça avoir la classe...
aureliO
Octobre 2008
Bokson
On aurait pu rester totalement indifférents à Klimax si sa biographie ne transpirait pas à ce point le vieux briscard des nineties, élevé au rock indé américain de l’époque, celui après lequel on ne cesse de courir depuis. Alors, évidemment, si on en plus on nous prend par les sentiments en allongeant une liste d’influences telles que Jawbox, Samiam, Burning Airlines, Get Up Kids, Hot Water Music, Quicksand, Bluetip, ou Aina pour ne citer que les plus prestigieuses et les plus répandues dans nos pages, difficile de déguster égoïstement ce «White Lie», premier opus de rockeurs français déjà croisés au sein de Spudgun, Clumsy et de Tomy. Souvenez vous, ce groupe bordelais parmi les meilleurs de l’Hexagone il y a dix ans, qui trouve ici sa suite logique, comme si le temps s’était arrêté: une évidence sur «Bumptious», «Hot Wet City» et «Outsider». Et pour cause, la recette est la même: une pop heavy et accrocheuse, blindée de mélodies et de changements de rythmes, de guitares parfois dissonantes, et un chant qui tient la route sans fausse note de bout en bout. Dur alors de taxer son rock émo d’opportuniste alors que les intéressés eux-mêmes, certainement conscients de la nature de leur répertoire, n’attendent sûrement rien d’autre qu’une partie de plaisir, que de croiser les manches entre potes. Et ça marche, ou plutôt ca s’entend («White Lie»). Pas de doute donc qu’avec un peu plus de bouteille (le groupe n’existe que depuis un an), Klimax gagnera en cohérence, et saura rendre quelques titres aujourd’hui en demie teinte («No Fame», «In The Mood For Hate», «Kill The Robot») aussi éclatants que les autres. Des groupes disparaissent, d’autres les remplacent, et quelques uns se régénèrent: une lueur d’espoir d’entendre encore quelques temps un rock qui n’occulte pas les vraies valeurs.
Matthieu
21/10/2008