COCKTAIL

SOIREE PUREE NOIRE AU CARGÖ

COCKTAIL : C’est du rock n’ roll, c’est du playback, c’est de l’énergie avant tout, c’est sérieux sans se prendre au sérieux, c’est de la sueur et des rires, c’est le fantasme d’un gamin devant sa glace, c'est pour le plaisir.
COCKTAIL : Boisson constituée d’un mélange de liquide dosé selon des proportions variables, alcoolisée ou non. Réunion mondaine avec buffet. Bouteille emplie d’un mélange inflammable, employée comme explosif dans les combats de rue.
« Je suis en chaussettes, chez moi. Aujourd'hui l'invitée de Michel Drucker est Rachida Dati, je ne suis pas encore maquillée et mon micro est une brosse à cheveux. Je suis une pop star d'intérieur, et je ne jouerais jamais hors de ma salle de bain. Pas Cocktail, un groupe de jeunes gens un peu dérangés qui font ça en public, eux, et en version plus rock'n'roll que moi. Ce groupe fantasmatique élevant le concert de salle de bain au rang d'art noble n'est ni un tribute band, ni un groupe de reprise. C'est beaucoup plus que ça. On pourrait qualifier Cocktail d'air band en référence à la air guitar, cette discipline consistant à faire semblant de jouer un morceau de guitare devant un public, en gardant obligatoirement le sérieux et l'attitude rock. Cocktail fait semblant, donc. Semblant de chanter, de jouer de la guitare, de la basse, de la batterie. Mais quand il s'agit d'être sincère et de garder sa crédibilité rock, les membres du groupe ne font plus semblant, tant ils semblent chérir les chansons qu'ils interprètent. Car il s'agit bien là d'une véritable interprétation, et nous sommes au théâtre: les banquettes du bar où a lieu le concert remplacent les planches, les chansons font office de textes, et les pantomimes rocks figurent la gestuelle de l'acteur. Du Rock'n'roll suicide de Bowie a Song for Clay de Bloc Party, en passant par l'hallucinant Time Warp de la troupe du Rocky Horror Picture Show, les performers rock de Cocktail font du play back mais nous laissent croire que les morceaux qu'ils interprètent sont nés sur leurs lèvres. » Clothilde Mazau (extrait)