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La Face cachée du Togo

Ajouter à mon profil | Plus de VidéosLa création plastique au Togo manifeste une volonté de recherche et de créativité qui hisse la production artistique de ce pays à un niveau de qualité comparable à ce qui se fait ailleurs. Parmi les pinceaux qui innovent, il est difficile de ne pas citer Sokey Edorh, (ci-dessus), est un artiste plein d’expérience. A l’aide d’un matériau de prédilection emprunté au vaste vivier africain, Sokey Edorh, plasticien togolais, inscrit sa pratique parmi celles qui comptent à notre époque. Sa démarche artistique vise à affranchir l’Afrique de tous les préjugés. Il est de ceux qui, dès l’enfance, « fermentent » et mettent en question leur environnement humain et matériel. N’ayant pas l’aisance des mots, il choisit les formes en se servant du dessin. KISITO ASSANGNI, quant à lui, ses oeuvres ne cherchent ni à plaire ni à atteindre un but. Chacun est libre d'interpreter l'image selon son propre référentiel. Il recherche plutôt une fusion sensorielle entre l'oeuvre et le spectateur. L'expression passe avant la perfection, l'inconnu avant le connu, l'interieur avant l'extérieur.


Doyen controversé dans la promotion de cinéma au Togo, jacques Do Kokou vient de tracer son sillon : celui de porter le 7è art en milieu rural. Il s'agit des zones reculées au Togo, qui visiblement n'ont pas accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Ceci dans le but de créer des contacts humains et culturels entre les techniciens de l'image et les habitants des villages. Délégué général des rencontres du cinéma et des télévisions de Lomé (RECITEL), promoteur du cinéma itinérant du Togo (CIT), Do Kokou lance officiellement la caravane du cinéma 2007 où des films africains francophones sont projetés dans les 34 préfectures et sous-préfecture du Togo. En raison des élections législatives pendant la période des activités du RECITEL ont été fixées du 12 au 22 Novembre 2007. Par ailleurs, dans le souci de promouvoir le cinéma numérique et d'outiller en conséquence les jeunes cinéastes et cinéphiles, les RECITEL en partenariat avec Vues d'Afrique (www.vuesdafriques.org) et l'association canadienne Teling Dialo, organisent un atelier unique de formation dénommé "72 heures chrono". "72 heures chrono" est un atelier de cours intensifs en matière de cinéma soldé par la réalisation de films. Ainsi le nouveau programme des RECITEL 2007 se résume à cet unique atelier de formation. Pour déceler de jeunes talents, cette initiative née , de l’APCAL (Association pour la Promotion de la Culture des Arts et des Loisirs) a avant tout plusieurs objectifs… Offrir aux jeunes togolais et de la sous région une formation et de perfectionnement pour les métiers de l’image, les technologies numériques et une occasion de rencontrer les professionnels ; créer un cadre favorable au développement de la production d’--uvres de création du Sud et permettre sa diffusion effective ; rapprocher le cinéma du public via les Recitel-Itinérantes pour donner aux spectateurs un divertissement de qualité et faire découvrir à la jeunesse togolaise les cinémas du monde afin de promouvoir le dialogue des cultures, sont les principaux objectifs des Rencontres du Cinéma et de la Télévision de Lomé (Recitel). D’après les organisateurs, à savoir l’APCAL, les Recitel sont partis d’«un constat qu'il n'existe pas encore une tradition cinématographique ni télévisuelle au Togo. Les jeunes, qui possèdent les qualités nécessaires, ne peuvent pas avoir la qualification nécessaire faute de formation sur place. Les projets des quelques auteurs togolais qui existent, sont refusés dans les commissions pour insuffisances artistiques, techniques et financières pour cause de fragilité professionnelle. Pendant ce temps, on assiste à l'envahissement des images venues d'ailleurs qui se sont imposées dans la consommation de films et programmes télévisés dans le pays». Cette année, comme la première édition qui a eu lieu du 02 au 12 octobre 2006 et qui a permis la formation de soixante jeunes et la réalisation de quatre films, la deuxième session va prendre en charge des jeunes : trente étudiants du Centre Régional d'Action Culturelle (CRAC) de Lomé et dix autres personnes (en majorité des jeunes femmes) choisies sur dossier...................................... ...................................Pionnier de l’édition togolaise Yves- Emmanuel Dogbé, à la fois enseignant, philosophe, sociologue, écrivain, poète et éditeur. L’histoire littéraire de l’ancienne colonie allemande que se trouve être le Togo, n’est pas si marquante, mais on y trouve de talentueux écrivains. En dehors du journaliste et écrivain Félix Couchoro, auteur des romans tels que l’Esclave publié en 1929 et L’héritage, cette peste que le Bénin et le Togo, n’ont cessé de réclamer, il faut remonter aux années cinquante pour y situer les prémices de la littérature francophone togolaise avec Le fils du fétiche de l’enseignant David Kuessan Ananou, publié pour la première fois en 1955 aux Nouvelles Editions Latines à Paris. Yves- Emmanuel Dogbé, pour sa part, a eu le mérite d’avoir stimulé le mouvement littéraire togolais. Très dense, son --uvre a touché presque tous les genres littéraires. Un passionné des belles lettres Né le 10 mai 1939 à Lomé-Kpéhénou, Yves –Emmanuel Dogbé a fait ses études primaires et secondaires au Togo, au Bénin et au Ghana. Après quelques années passées dans le monde enseignant, il part en France où il a étudié à l’Ecole des Hautes études en sciences sociales à la Sorbonne et à l’Université René Descartes où il obtint un doctorat de 3e cycle avec une thèse sur la Négritude. Auteur d’une étude sur la crise de l’éducation, Yves –Emmanuel Dogbé a également travaillé dans plusieurs organismes de recherche scientifique en France et au Togo.La passion que l’homme a pour la lecture, a débouché sur l’envie d’écrire et le besoin de s’exprimer, de prendre position. Avec plus de trois décennies passées dans le monde littéraire, Yves –Emmanuel Dogbé a pris position dans la vie de son pays, le Togo. Ses écrits ont touché la politique, les problèmes sociaux, la sociologie, les conflits entre les gens, l'amour, la haine. En prenant position, en écrivant sur la politique telle que menée au Togo, Yves-Emmanuel Dogbé, s’était attiré les foudres de l’establishment. En tant que Représentant de l’Association Togolaise des Gens de Lettres (ATGL), l’écrivain avait livré aux délégués de la Conférence nationale de juillet- août 1991, un témoignage ahurissant. En 1976, il avait dans le cadre du Festival des arts et de la culture (FESTAC) de Lagos, rédigé une communication en tant que responsable de la sous –commission du colloque sur le thème : « Civilisation noire et devenir de l’Afrique ». Un passage du texte qui disait que « ceux qui nous gouvernent sont des hommes politiques de formation politique », n’avait pas plu aux autorités. Celles -ci l’ont pris pour de la subversion ; une audace qui ne pouvait rester impunie. Arrêté, Yves - Emmanuel Dogbé avait transité par la Sûreté nationale, puis conduit au Camp RIT de Lomé-Tokoin, où il goûtera aux pires humiliations, coups, injures et intimidations d’usage à cause de cette phrase anodine. Il s’était même entendu dire « Tu vas aller en prison, on va faire des enquêtes et si nous avons tort,Dieu nous pardonnera ». Après cette expérience carcérale, l’écrivain partira pour une seconde fois en exil. Une plume au service de la critique sociale Le rôle premier d’un écrivain engagé, disait Yves-Emmanuel Dogbé est de faire en sorte que les choses aillent mieux au sein de sa communauté et ailleurs C’est ainsi que pendant plus de trois de décennies, toute sa littérature a été une flèche pour décrocher tous ceux qui ont tendance à tirer la couverture à eux, sans penser aux autres. La production littéraire de ce philosophe et écrivain engagé, demeure très dense et n’excepte aucun genre. Auteur de plus d’une quinzaine d’écrits, il reste une figure dominante de la littérature togolaise francophone. Affres, un recueil de poèmes publié en 1966,le fera connaître du grand public. Mais on peut aussi citer, Fables africaines, écrites sous l’influence subie de ses lectures des fabulistes français dont Jean de La Fontaine, Flamme Blême, Nouvelle anthologie de la poésie togolaise, Morne soliloque, La Victime, un roman écrit pour crever le silence sur le racisme ; l’Incarcéré, un deuxième publié pour fustiger tous ceux qui l’ont mis en prison, comptent parmi les ouvrages les plus célèbres de Yves – Emmanuel Dogbé, qui loin d’être entravé dans sa liberté de créateur, n’a jamais transigé avec sa prise de position socio-politique. On ne saurait lui oublier Le Miroir, publié en 1996,tout comme L ‘homme de Bè, qui à l’instar de La Victime, invitent les uns et les autres à se remettre en question Comme son collègue Sony Labou Tansy, il sait et a soutenu que « si on est intellectuel, on est appelé à parler. Il a également écrit de nombreux essais notamment « La crise de l’éducation » (1975), « Négritude, culture et civilisation » (1980), « Lettre ouverte aux pauvres d’Afrique suivi de participation populaire et développement »(1983),Le renouveau démocratique au Togo. Yves–Emmanuel Dogbé est aussi conteur. On lui doit Contes et légendes du Togo (Togo Gliwo kple Nutinyawo), ouvrage paru à la fois en Français et en Ewé. Ecrivain, Yves –Emmanuel Dogbé s’est aussi intéressé à l’édition. Revenu au Togo en 1973, après un premier exil en France, il avait crée avec le soutien des écrivains dont le poète Paul Akakpo Typamm, auteur de Rythmes et cadences,( premier prix littéraire France – Togo) en 1985 et David Ananou, l’Association des poètes et écrivains du Togo (APET),qui sera plus tard transformée en Association Togolaise des Gens de Lettres (ATGL) C’est dans le cadre des activités de cette association que lui était venue l’idée de mettre sur pied une maison d’édition. Retourné pour une seconde fois en exil en France, il crée en 1977,les Editions Akpagnon. Un an plus tard, deux ouvrages à savoir l’Anthologie de la poésie togolaise et des Contes et légendes du Togo avec des textes de Jean Agblémagnon et de Paul Akakpo Typamm, seront publiés. D’autres auteurs comme Félix Couchoro, Nayé Inawissi Arzouma Lamboni Hilla –Lobé Améla, Augustin Batita Talakaena, David Ananou, Richard Dogbeh, Edwige Edorh, seront publiés par cette maison d’édition. Un jour, disait Yves- Emmanuel Dogbé, nous nous en irons. Cet homme qui a reçu pour mission d’écrire, vient de déposer sa plume. Il s’en est allé, le dimanche 7 novembre 2004 à Paris, ville dans laquelle il avait étudié et vécu par deux fois, l’exil, avec sa sécurité et ses conséquences. Mission terminée pour ce mordu des belles lettres qui s’est tant investi dans la promotion culturelle, sans tomber dans le jeu du ralliement avec ses « avantages » de toutes sortes. Après avoir clamé et rappelé qu’ on ne dirige pas un pays pour soi, mais pour le peuple, pour les autres, Yves –Emmanuel Dogbé, va se reposer dans le ventre chaud de son pays, le Togo qui l’a vu naître. Derrière lui, toute une --uvre éternelle qui saura certainement consoler ceux qui l’ont connu et apprécié sa hauteur d’esprit..............CLIQUEZ CI-DESSOUS...................En Afrique comme dans la Caraïbe, la litterature orale a laquelle appartiennent les contes est associee a la vie de tous les jours, mais c'est a la nuit tombee que les contes se disent car toutes sortes d'interdits sont attaches a leur recitation en plein jour. En effet, dans ces recits symboliques, on pose generalement un probleme auquel un denouement, une solution sont toujours apportes. Le conte, la devinette, le chant, le recit mythologique ou l'epopee ont surtout une fonction de divertissement et de detente. Cependant le conte revendique toujours une fonction d'enseignement voire d'initiation. Il existe des contes d'initiation pour les filles et pour les garçons ; pour les maris et les femmes (motif des co-epouses jalouses, de la fille difficile...) des contes d'animaux avec des cycles, par exemple celui du lievre ruse en Afrique de l'Ouest ou d'Anansi l'araignee au Ghana, des epopees telles que celle de Soundiata pour la culture mandingue ou celle de Chaka pour la culture zoulou... L'usage frequent des proverbes au coeur ou en conclusion des contes est une des saveurs de la parole africaine : " La personne humaine est une maison ou on entre par la seule et unique porte du c--ur ". Les devinettes sont egalement tres prisees. Plus encore qu'en Europe, elles servent a ouvrir les seances de contes : " Il est venu et nous a honore. Nous lui avons demande : d'ou viens-tu ? Il a repondu : je viens d'un pays ou nul nuage ne s'est forme, ou nul tonnerre n'a gronde. Et sur terre je n'ai jamais mis le pied. " (Le nouveau-ne) Le conte est un recit vivant non seulement du fait qu'il est dit, mais parce qu'il est a chaque fois une recreation de celui qui le profere pour ceux et avec ceux qui l'ecoutent et qui peuvent l'avoir en memoire. Et le conte a autant de variantes qu'il a de recitants....Au Togo, KOKOU BENOSANVEE, comedien, conteur, chanteur et mime, ancien acteur et chef de division au Theâtre National du Togo. En 1988, a cree ZITIC, la celebre compagnie des conteurs du Togo avec laquelle il fit de nombreuses tournees de spectacles en Afrique, en Europe et au Canada. En juillet 94, il fut couronne medaille d'or en spectacle de conte aux 2emes Jeux de la Francophonie a Paris. Aujourd’hui, il poursuit une carriere internationale mais en solo. Son diernier spectacle, Histoire ! Raconte ! Une serie de contes ou les personnages se voient dresser sur leurs parcours des obstacles qu'ils franchissent tant bien que mal et a l'interieur desquels leurs vies se transforment face aux nouvelles realites. Le mensonge, la mechancete, la ruse, la prudence, l'arrogance, la faussete, la malignite, l'amour, le bonheur, la victoire, l'echec, sont aux rendez-vous pour surprendre en bien ou en mal. Ses histoires rejouissent les oreilles des petits comme des grands : contes animaliers, initiatiques, textes personnels ou adaptations d’auteurs africains. Detail percutant s’il en est, Beno se plait a ponctuer ses contes de « rythmes corporels » en utilisant sa poitrine telle un djembe. Quant a sa canne d’ebene, elle symbolise un passage a temoin a l’image des vieux conteurs qui se lançaient une queue de cheval pour designer celui qui devait prendre la parole...ROGO KOFFI FIANGOR,Conteur, mediateur interculturel, chercheur et ecrivain Togolais. né au Togo en 1960, il a été professeur de lettres pendant sept années, puis, avant d'obtenir un doctorat en littératures comparées, option théâtre africain francophone, il a pratiqué le journalisme et l'animation culturelle. " Débatteur né, Rogo possède une grande expérience multiculturelle et un sens du contact très africain. " Depuis plusieurs années, c'est avec plaisir qu’il a conté et proposé des animations dans des lieux très divers, en France surtout, mais aussi à l'étranger : établissements scolaires et universitaires, bibliothèques, musées, centres de loisirs et culturels, prisons, métro parisien, bars et restaurants, chez des particuliers et lors de festivals de contes. Il a également des projets de publication de recueils de contes, poèmes et nouvelles. C'est l'histoire d'un jeune Togolais qui refait le monde via son imagination : mélange explosif d'une éducation africaine et de la culture occidentale qu'il connaît si bien, des Grecs au Latins ! Un poète interactif au sens du contact tres africain.qui aime refaire l'histoire aux regards des mythes et des cultes sacrés. Sa parole est eau, terre, feu mais aussi rire, humour et moqueries ... Les contes de Rogo sont des paroles sucrées, salées et épicées, à volonté, qui appellent une écoute savoureuse et des rires épanouis ... Toujours, entre petits ou adultes, on se régale avec son répertoire de contes du Sud, de contes universels, de contes arc-en-ciel et de contes pluriels ............................................................ ....................................................... MAWU ET SES TROIS FRERES Mawu vivait jadis sur la terre. Il était père de trois enfants : Bras, Ventre et Jambe. Cette famille s'aimait bien et les enfants prospéraient doucement dans la vie. Devenu vieux, Mawu décida de rejoindre son foyer paternel, sachant qu'il n'était qu'un étranger sur la terre. Il réunit alors ses enfants et leur dit : "-Je suis vieux ; je vais retourner au pays pour y passer le reste de ma vie. Aimez-vous les uns les autres ! Soyez solidaires. Secourez les malheureux dans la mesure de vos moyens ; donnez aux mendiants ; ne dédaignez personne, ne courez le guilledou aux dépens de personne. Ayez du respect pour la femme d'autrui, ainsi vous aurez une vie heureuse. Ne faites pas fi de mes recommandations ; elles sont précieuses et j'en suis jaloux. Compris? - Oui, père, reprirent-ils, nous respecterons tes conseils. Une semaine plus tard, Mawu, engoncé dans un grand pagne d'or, enfourcha un superbe cheval et, dans une ascension magique, regagna le ciel. Les trois frères, devenus grands, se sont taillés chacun une brillante situation. Bras se logeait dans un superbe château, Ventre dans une somptueuse villa et Jambe crânait dans sa maison à quatre étages. Bras et jambe, remplis d'eux-mêmes, et pour faire étalage de leur richesse, prirent femmes sur femmes sans distinction ils faisaient des dépenses frivoles, bref, ils menaient une vie dépravée, toute contraire aux recommandations de leur père ; ils dédaignaient les malheureux, foulaient les mendiants aux pieds. Ventre malgré son opulente richesse, était modeste ; grand philantrope, il se penchait sur le sort des malheureux, faisait l'aumône, fréquentait ses frères qui n'allaient que très rarement chez lui. Il leur rendait visite quand ils étaient malades. Mawu, quelque temps après, pour voir si ses enfants se conformaient à ses recommandations, se transforma en une jeune fille à la peau bronzée, charmante. A peine Bras aperçut-il la fée qu'il la courtisa en lui faisant des avances. La jeune fille alla se promener ensuite devant la maison de Jambe, qui l'invita chez lui après l'avoir longuement admirée. Elle entra et constata que Jambe avait six femmes. Elle disparut comme par enchantement. Elle retourna chez Bras qui lui offrit une bague en or massif et promit de l'épouser. Mawu fut satisfait de ses investigations. Il disparut et se déguisa alors en mendiant déguenillé, à la peau galeuse couverte de plaques saignantes. Il se présenta à Bras, de nouveau, lui demandant l'aumône ; celui-ci le renvoya. Il sourit et partit. Il alla chez Jambe et subit le même sort. Il se dit que c'était le tour de Ventre. Ventre le reçut à bras ouvert, le fit laver soigneusement, lui offrit un joli pagne et l'invita à table, où des mets exquis lui furent servis. L'hôte du mendiant n'avait que deux femmes. Mawu était satisfait. Sa décision fut vite prise... Ayant repris sa forme normale Mawu embrassa tendrement son bon fils et convoqua Bras et Jambe au domicile de Ventre. Il leur dit - Avant de retourner au ciel, je vous avais donné de précieux conseils. Vous les avez pris pour des blagues, vous ne les avez pas suivis. Transformé en une superbe fille passant devant vos maisons, j'ai été admiré par vous, mais quand j'y suis entré comme un pauvre hère quémandant ma pitance, vous m'avez renvoyé. Ventre seul a mené et mène une vie saine, conforme à mes conseils ; je vais vous faire danser une belle danse sans musique. Ainsi, vous aurez dorénavant du respect pour la voix de votre père. -Ventre, appela-t-il, mets-toi là au milieu. Il dit à Bras : -Attache-toi au haut de Ventre. Ce fut une prompte exécution. Et à Jambe : -Mets-toi là et porte ton frère Ventre. Et Mawu d'ajouter : -Toi, Ventre, tu es le roi au milieu de tes frères. Ils seront tes esclaves. Tu ne travailleras pas, mais tu mangeras à ta guise. C'est le salaire de ton obéissance. Depuis ce temps, Ventre est réellement un roi. Jambe marche pour lui, Bras transporte et travaille pour lui......................................................... ......................................................L’AR RAIGNEE ET LA TOURTERELLE Commère Yévi, l'Araignée, grand génie de la pensée, après avoir longuement observé les oeuvres du monde, s'étonna du développement extraordinaire de l'intelligence des hommes et des animaux. "Si je les laissais faire, se dit-elle, ils me supplanteraient, et je n'aurais plus aucune considération ". Elle prit alors la résolution de les diminuer. Elle se procura une gourde, au goulot de laquelle elle attacha une corde, et elle se mit à retirer des hommes et des animaux tous les éléments ayant trait à la faculté rationnelle : connaissance, sagesse, réflexion, instinct, etc... Elle emballa le tout et le mit soigneusement dans la gourde qu'elle ferma hermétiquement. "Où mettre ce trésor, se dit-elle, pour être à l'abri des indiscrétions ?" . Au bout de deux heures, elle trouva une solution : accrocher le trésor à la cime d'un arbre géant. Lorsqu'elle eut trouvé l'arbre, Yévi passa la corde autour de son cou et s'en vint au pied du garde-trésor, la gourde sur la poitrine. Elle saisit alors le tronc à bras le corps, et se mit à grimper, la gourde toujours sur la poitrine. Elle tomba, puis se releva et recommença à grimper. Mais elle n'arrivait pas à monter sur l'arbre. "Non, se disait-elle, je dois souffrir mort et passion, mais j'arriverai au sommet ". Et elle recommença ses tentatives. Du haut d'un arbre, une tourterelle se mit à roucouler - Yétété, so goa yi gudo, Yétété, so goa yi gudo.gudo, gudo, gudo ! (Ce qui signifie : " Araignée, mets la gourde dans le dos, dans le dos !" ) Ce juste rappel à la raison, venu d'une aussi pauvre créature que la tourterelle, surprit notre grand génie, qui comprit. Mais, honteuse de son manque d'esprit malgré la haute idée qu'elle se faisait d'elle-même, l'Araignée abandonna son entreprise . Et la tourterelle lui dit :"Il n'y a personne qui ne connaisse rien et il n'y a personne qui connaisse tout." Si Yévi n'avait pas renoncé à son projet, il est certain que les hommes n'auraient plus d'intelligence et les animaux plus l'instinct.................................................. ........................................................LA FEMME MYSTERIEUSE l y a longtemps, très longtemps vivait sur cette terre une femme nommée Manambé - qui avait trois yeux, trois gros yeux rouges. C'était une femme considérable Ses membres passaient pour des troncs d'arbres. Elle avait une haute taille démesurément volumineuse avec, sur sa poitrine en guise de mamelles, deux énormes sacs à lait. Quand elle marchait, la terre gémissait sous ses pas. son allure était effrayante. Autour de sa tête, grosse comme un tonneau, au centre du front et sur chaque tempe pétillaient trois yeux, trois vrais phares disposés à tout voir, même ce qui était invisible à l'--il humain. Cette faculté lui donnait une grande supériorité sur toute autre créature. Manambé avait une multitude de filles, plus belles et plus charmantes les unes que les autres, d'une beauté et d'un charme inimaginables. On voyait donc ses enfants, mais personne ne connaissait son mari. Or, cet homme, un monstre exécrable, vivait au sein d'une forêt sombre. La mystérieuse femme, comme on peut croire, n'appartenait pas à ce monde. Aussi méprisait-elle toute personne de constitution différente de la sienne. Elle détestait même ses propres enfants et chassait tous les hommes qui, par amour, essayaient de l'aborder pour lui parler d'elles. Elle écrasait tous les obstinés qui ne cessaient, malgré ses rebuffades, de l'importuner au sujet des filles. Quelque temps après, quel mépris ! tout le monde évitait et la mère et les enfants. Les filles de ce monstre de femme grandirent de plus en plus belles à vous rendre fou, mais plus personne ne cherchait à les approcher, encore moins à leur parler. Déconcertées par cette indifférence populaire, elles se réunirent et décidèrent d'éliminer leur mère pour pouvoir mettre fin à la sournoise discrimination dont elles étaient l'objet. Malgré l'hostilité de la mère une des filles continuait de fréquenter un jeune chasseur du village. Elles complotèrent toutes avec ce garçon afin qu'il tuât la mégère. Elles lui indiquèrent les heures auxquelles la mystérieuse femme se rendait dans les bois et le chargèrent de tirer sur elle. Un soir, en effet, le jeune homme se cacha dans la forêt, guettant le passage de Manambé. Quelques instants plus tard, elle apparut. Le chasseur apprête son fusil. La femme approche. Il vise. Subitement, il lui loge trois balles dans le c--ur. Mais elle n'est pas ébranlée. Elle cherche plutôt la provenance des coups et ordonne on ne sait à qui le châtiment à mort du téméraire. Les filles apprirent l'événement et furent saisies d'affliction. Elles ne désarmèrent pas. Quelques jours après, l'une d'elles alla voir leur mère et, de la façon la plus subtile, elle lui demanda ce qui faisait sa puissance. Et la mystérieuse femme lui dit, avec une fierté qui allait lui être fatale, que c'était un oiseau, un petit hibou blotti dans le ventre d'un roco au coeur de la forêt. La jeune fille apprit également que l'oisillon ne sortait qui 'à minuit pour commander ses volontés au ciel et à la terre. La fille retint soigneusement tout cela. Elle se rendit compte que le hibou une fois maîtrisé, sa mère serait réduite à l'impuissance et succomberait aisément à toute entreprise d'assassinat. Elle fit réunir encore ses s--urs et un groupe de leurs amants ; elle leur livra le secret. Les hommes choisirent un jour, allèrent sous l'arbre, saisirent l'oiseau et l'étranglèrent vite. la mégère sentit aussitôt ses forces diminuer, mais avant d'être attaquée, elle se sauva en s'envolant bien haut dans le ciel suivie d'un bon nombre de ses enfants. Mais la majorité de ses filles étaient restées sur la terre ; et c'est de leur union avec les hommes terrestres que nous descendons tous. D'aucuns prétendent que c'est Manambé et ses enfants la lune et ses étoiles qui, des profondeurs du ciel, ne cessent, jusqu'à ce jour, de nous regarder de temps en temps, nous en voulant et se préparant pour une grande vengeance.AKPESSE

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