C'est nichée au creux de ma tendre matrice que les ennuis commencent. Le brave fœtus que je fus encore, alors: se débat. Le transistor sirote du C.Jérome: « ♪♪ Cindy, Cindy...tes poupées s'ennuient... Cindy Cindy depuis que tu es partie... ♪♪" Le fatum en POUCE-tte, je tamponne, je poinçonne, je petonne, et je désembryonne ce 10 juin 1989, et puisque je l'ai si ardemment quémandé dans mes rives maternelles, on m'appellera Cindy. Comme toute petite sagefille digne de la génération Dorothée, j'arbore mes « chaussettes rouge et jaune à petits pois», je me prends pour Candy, je cherche mon prince des Collines. Mes camarades de classes sont tous des supers héros; les filles: des Sailorsmoons,et les garçons: des Powerrangers!Je vous épargne en vrac, les douze premières années de ma vie, qui artistiquement ne furent pas des plus constructives. Quoique...dans mes collines à moi, les années passent, et les Maures me tissent un filon d'Amour particulier à dévoiler, que je ne sais alors encore trop comment exprimer. Et puis BadaBoom:c'est la désillusion, je prends conscience que la baguette que je tiens entre mes dix doigts, c'est Madame Plastoc, et que si je veux concurrencer Sailormoon, il va falloir que je me dégote autre chose qu'une toque en Toc! Ma baguette : ce sera la musique, la musique et ses mots. Je l'aime acidulée, ou recroquevillée: Omnibulée ! Quand elle m'enivre, quand elle m'émeut, au bout du compte : à découvert! Je veux m'y essayer, et je m'y essayerai! J'ai treize ans: 1...2...3: Partez ! Je parviens à gravir quelques planches: concours, fêtes populaires, et j'en passe...:j'essaie de me forger, alors je m'égare dans des reprises où prime la variété française. J'y croise un artiste régional ,celui qui me prendra sous son aile: Alain Sombret, il m'offre mes premières scènes, et un premier public. De planches en planches, de premières parties, j'attéris entres autres sur celles d'Alain Delorme, de Gérard Blanc, d'Herbert Léonard..Je me cherche en écumant les jolies planches de notre belle région : du bon, du moins bon, des rencontres, des coups de cœur. Ce qui compte, c'est apprendre, apprendre à chanter pour enchanter! Suite à BadaBoom : Toc Toc! Finalement le Roi des collines est venu frapper à ma porte: avec sa guitare! Il n'est ni blond, ni très chevelu, mais son altesse Samuel Leroy, en grand artiste, avec ce petit supplément d'âme, a su allier des petits morceaux de moi. On se croise lors d’un concours, on se recroise, et puis on s’entrecroise et...il m’apprivoise! Il aime l’interprète, moi j’aime l’artiste, l'auteur compositeur: chouette alors! Il m’écrit une première chanson Obsession: et re Boom: c'est ça qu'je veux, je me suis trouvée, ou plutôt je me trouve! Dès lors, je sais ce que je veux, et lui sait ce qui est bon pour moi: de la Pop, des textes frais sans prétention aucune, à 18 ans, on n’a surement pas le bagage pour épancher ses aléas ou ses pseudos douleurs sans démesure, pas encore. A Obsession se joindra donc L’Embrassadrice.; et puis la petite dernière de ce premier opus trois titres: La blessure intense, de quoi marier aussi M’dame sensibilité. Tendance résolument pop, pop-variét, avec un zeste de rock sans roll, trois titres cousus à mon petit 1m60. Ils reflètent assez bien le panel d'émotions que je me suis groupillée ces dix-huit dernières toutes petites années, et qui se valaient d'être chanté pour un premier opus, ils mêlent à l'excès dynamisme, sensibilité et générosité. Après un enregistrement mémorable au Magixstudio en novembre dernier, j'autoproduis L'Embrassadrice sous le pseudonyme Dicyne début 2008. Chanter, rechanter, enchanter, faire chanter, faire tourner dans la région, s'amuser, se passionner, se rencontrer: quel beau programme! Je m'attache à être sur scène et non au devant, tout en mariant harmonieusement mes études de littérature: l'ambition amoureuse, parce que oui, il s'agit bien d'amour, de faire découvrir L'Embrassadrice, et l'envie d'apprendre, d'avancer artistiquement bien, à la juste mesure. Enfin, actuellement, nous préparons, avec mes acolytes Samuel Leroy et Fabien Mercier un spectacle pop acoustique : le "Dicyne-moi une chanson", guitarisé, pianisé, armés d'une quinzaine de chansons toutes fraiches: Youpidou Ah: Promis, au jus de goyave nous vous tiendrons: scrutez les dates!
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