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l'Album est en plein mixage...bientot, bientot!!!
Lettre ouverte de Jack du 25 décembre 2007
Baby on Board… Je croyais avoir oublié…Comme si on pouvait oublier définitivement ce que l’on a aimé.
Les évènements dont je fus le témoin ne sont pas évidents à relater. Cela c’est passé il y 10 ans environ… En fait, c’était même il y a plus longtemps que cela….
Tout a commencé en 1992, à la fin de l’année. A cette époque, j’arrivais à la fac de Pau et il y avait deux étudiants comme moi au même étage de la Cité Universitaire. Comme c’est souvent le cas avec les étudiants de première année, on aurait pu se demander ce qu’ils venaient chercher.
Le premier, Vincent, c’était le chanteur. Ce mec respirait, buvait et se débauchait comme une rock star avant même d’avoir jeté son premier cri dans un micro. Sa chambre était tapissée de posters de Jim Morrison. Un vieux magnéto auto-reverse à cassette crachait du punk-rock new-yorkais jour et nuit. A l’intérieur, ça sentait les vieux bouquins, la bière, le tabac et la morale outragée... Le genre de type qui transpire le rock ‘n roll, à moins que ce ne soit le rock ‘n roll qui transpire ce genre de type… Je ne sais toujours pas. Pourtant, des chanteurs, j’en ai vus…
Le second, Franck, il jouait de la guitare. Sa vie avait basculé à l’âge de 15 ans, le jour où un copain lui avait fait écouter « Ice Cream man » sur le premier album de Van Halen. Il s’était fâché avec tous ses voisins en refusant d’admettre qu’il jouait trop fort. Je me souviens aussi qu’il avait donné un nom à sa gratte: Mrs Hole. Il disait qu’elle n’était pas comme les autres… Il se trompait, sa guitare était semblable à toutes les autres guitares. Lui par contre…
Beaucoup de gamins de 20 ans jouaient dans des groupes, mais aucun ne jouait comme eux… Mais peut être qu’ils ne jouaient pas après tout...
Plus tard, bien plus tard, j’ai retrouvé Vincent et Franck. En 1997 et en 1998, j’étais à Agen pour les voir jouer avec Dolly, Tue Loup, Virago, Mascarade ou PsyLow. A cette époque, ils commençaient à traîner avec un phénomène de la scène rock locale.
Leur batteur, Mehdi, pouvait sortir un par un tous les plans de Buddy Rich, Billy Cobham ou Bernard Minet. Souvent capable du meilleur mais assez souvent aussi du pire. Il était devenu expert dans l’art de se jeter avec sauvagerie dans le public, de signer des autographes et de se battre avant de monter sur scène. En concert, il pouvait prendre la basse, parler 5 minutes au micro pour ne rien dire et s’écrouler ivre mort. Tout ça en une seule soirée… Le gendre idéal en somme… mais décadent. Il représentait exactement ce que les deux autres cherchaient depuis longtemps.
Moi, je n’ai jamais cru en Dieu ou en quoi que ce soit dans le style, mais ces trois là , c’était pas le hasard qui les avait réunis. Je ne sais pas ce que c’était mais ce n’était pas le hasard. C’est pour cela que je me rappelle encore de ces trois types.
La dernière fois que je les ai vus, c’était, en 1998, le premier jour de l’été. Il y a presque dix ans maintenant. Je m’en souviens encore comme si c’était hier. Trois concerts énormes dans la soirée et puis plus rien, presque rien… J’ai bien cru que c’en était fini de ce trio.
Nietzsche à dit : « sans musique, la vie serait une erreur » Moi, je ne suis pas philosophe mais je sais que c’est long dix ans … surtout vers la fin.