"Aux feux des rampes" est l'album qui mûrit sous les doigts des musiciens de Vices & Vertu depuis un long moment. Devenu sextet cette année, le groupe a choisi onze titres dans son répertoire d'une vingtaine de chansons. Onze titres très différents les uns des autres, et qui balaient un vaste champ d'expression. La guitare saturée cotoie la virtuosité du violoncelle, et la contrebasse manouche rencontre le blues du piano. La voix sensible et expressive vient poser son grain particulier sur la musique. Et c'est la batterie qui réhausse l'instrumentation et qui lui confère sa puissance. Rock, jazz, chanson... les influences se mêlent pour offrir le juste habit qui convient à chaque texte.
L'écriture, quant à elle, se dévoile derrière des tournures parfois abstraites, qui offrent plusieurs niveaux de lecture. Lire entre les lignes pour découvrir des sentiments, des sensations, des personnages ou des histoires, comme un collage surréaliste d'apparence impénétrable mais qui parle à tous.
Enregistré à Montpellier au Studio des Aviateurs en juillet 2007 puis mixé avec José Vicente aux manettes, l'album se veut brut. Sans artifices ni production exagérée, le rendu doit être simple et direct. Un instrument par personne, et chacun à sa place. La croqueuse, Aux feux des rampes et Les ragots pour l’énergie rock ; A la nôtre, ou Belle imprudente pour les balades mélancoliques. Les inclassables aussi : L'ombre au tableau dans son écrin boisé et Au placard comme une envolée à l'air libre. Les fables jazzy Je et Les égéries, contrastent quant à elles avec le spleen de Nuits carnaval ou l'étrange et éponyme Vices & Vertu.