About Me
Jean-Claude Pascal commence, après la seconde guerre mondiale où il s'est battu dans les troupes du Maréchal Leclerc, en tant que styliste dans de grandes maisons telles que Hermès, Cardin, ou Dior pour qui il sert également de modèle.
Dessinant les costumes pour le "Don Juan" de Molière mis en scène par Louis Jouvet, il se découvre une passion pour le théâtre et suit les cours d'art dramatique de René Simon.
Ses débuts sur les planches sont remarqués en 1949, aux côtés d'Edwige Feuillère dans La Dame aux Camélias.
Acteur de cinéma populaire, il tourne dans bon nombre de succès des années 50, dont "Le Grand Jeu" de Robert Siodmak, les "Caroline Chérie" de Jean Devaivre, "Pêcheur d'Islande" de Pierre Schoendoerffer, "Si Versailles m'était conté" de Sacha Guitry...
Si on le retrouve dans les années 60 dans quelques films, dont le kitsch et culte "Angélique et le sultan" de Bernard Borderie, le fait que la Nouvelle Vague le délaisse lui permet de se consacrer pleinement à la Chanson - où il rencontrera un grand succès.
Ses amis Gilbert Bécaud (qu'il appelait son "jumeau"), Charles Aznavour, Pierre Delanoé et Jacques Datin lui écrivent des titres qui séduisent le public, dont "Soirées de prince", "C'était moi", et surtout "Nous les amoureux" qui remporte le Grand Prix de l'Eurovision en 1961.
Catalogué "chanteur pour femmes" du fait de sa voix suave et de son physique avantageux, Jean-Claude Pascal pourtant s'intéresse aux beaux textes, et naturellement il se rapproche d'une nouvelle génération d'auteurs qui lui écrivent ou lui prêtent certaines chansons : parmi eux, on trouve Serge Gainsbourg, Guy Béart, Bernard Dimey, Barbara, Guy Bontempelli ou Jean Ferrat. Il interprète également Prévert et Vian, et se fait connaître pour ses reprises de chansons à succès, notamment celles de Brel.
S'il est une vedette en France, il est une véritable star en Allemagne et dans de nombreux autres pays européens et asiatiques. Il enregistre alors beaucoup de ses chansons dans la langue de Goethe.
Dans les années 70, il ralentit sa carrière de chanteur pour revenir à ses premières amours théâtrales, jusque dans les années 80, où il triomphe à Paris aux côtés de Françoise Christophe dans "Adieu Prudence" de Barillet et Grédy, mis en scène par Alain Feydeau.
L'un de ses derniers albums, en 1982, "C'est peut-être pas l'Amérique", coécrit avec Sophie Makhno, Jean Ferrat, Jean-Pax Mefret et Jean-Claude Petit, rencontre un joli succès et lui permet de retenter l'Eurovision.
Il consacre la fin de sa vie à l'écriture d'ouvrages romanesques et historiques, dont un "Marie Stuart" remarqué.
Il meurt en 1992 des suites d'une longue maladie, dans l'indifférence des médias qui trente ans plus tôt avait fait de lui une célébrité.