Il chante la vie sans la connotation tristounette de mise aujourd’hui. Il transforme les peines en joies, rit de ses malheurs et s’étonne : Tout le monde m’aime… («… même mes cousins de Carcassonne qui d’habitude n’aiment personne ! ») La chanson donne le titre et le ton de l’album. De l’amour, de la dérision, du second degré narcissique et drôle avec de belles sonorités vocales et musicales. On saisira l’humour d’une réplique instrumentale : Tout le monde thème !
L’homme a la plume légère et parfois il provoque : Yvan du vent., certes, mais au-delà du calembour, c’est une cabriole de l’artiste, marchand de rêves pour notre plus grand plaisir. Histoire de cru est une plaisante ballade rythmée dans le champ lexical vinicole entre banjo et accordéon. Les pas nous font marcher, d’un drôle de jeu d’allitérations à une fable philosophique, sans en avoir l’air.
Ses chansons sont captivantes, drôles, toniques. Mais ce n’est pas tout, elles sont remarquablement ouvragées, travaillées à la fois dans le son et dans le sens.
Il aime aborder avec une fausse frivolité les sujets sérieux. J'aimerais que tu me laisses est le contre-pied d’une chanson d’abandon dans un registre aigre-doux qui piétine les clichés. Le bal des bambins s’attendrit sur l’enfance, la sienne, la nôtre, avec quelque chose d’universel et d’humble à la fois. Et tous les matins swingue au rythme de la vie qui s’écoule et dont on tente de retenir la beauté dérisoire et indispensable.
Le duo avec Olivia Ruiz constitue une aimable surprise dans une foucade pleine de sensibilité narrant les Amours d’un vieux Pont et d’une passerelle !
Mais c’est déjà trahir que commenter.
Avant tout, les chansons d’Yvan s’écoutent !Michel Trihoreau (Journaliste à Chorus)
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