KONAKO

Clique droit et enregistrer sous pour telecharger en entier l'emission Generations Citoyens du 11 novembre 2007 avec Konako
Afrique, Boxe, Musique et Bizness
PAIX à ceux qui liront jusqu’au bout.
Ma famille et mes amis le savent : « je suis convaincu »
L’Afrique est riche mais pas les africains ! Qui sont les voleurs ?
En voilà une question que beaucoup d’entre nous, noir, métisses,
mulâtres et blancs se posent.
Nul n’est censé ignorer l’histoire comme le dirait un certain grand penseur de notre ère, mais qui l’enseigne ? Et surtout à qui s’adresse cette histoire ?
Je ne pense pas que l’histoire enseignée dans les établissements secondaires en France intéresse tant que ça la nouvelle génération de jeunes de banlieue en mal de repère. Penses tu que l’histoire de la traite négrière intéresse David, jeune juif issu du quartier du marais à Paris ?
Je ne pense pas non plus que l’histoire des harkis intéresse Olivier, ce jeune issu d'un petit village de Normandie dont
le but final est de devenir pompier ou membre actif de la S.P.A.
car il aime les chats plus que tout.
La seule chose que nous savons c’est que chacun a sa propre histoire,
tragique, héroïque ou même honteuse, quoi qu’il en soit,
certains protagonistes français se tirent la couverture afin de paraître à la fois bons et serviables à celle ci.
L’Afrique est riche mais pas les africains ! Mais comment cela se fait t-il ?
Comment expliquer que le continent se vide de ses habitants alors qu’une grande partie des blancs adore l’Afrique ?
Comment expliquer que Jean Marie déclare que son premier voyage
en Afrique ce sera en banlieue ?
Mesdames et messieurs, je vous présente un nouveau pays africain,
il s’appelle la banlieue, avec plusieurs capitales :
Montreuil, Cachan, Sarcelle, Mantes-la-Jolie et poteaux combo.
Ses représentants sont des rappeurs, des footballeurs et des braqueurs.
Le climat y est toujours chaud (pour raboter sur l’insécurité), et les habitants qu’on appelle les banlieusards souffrent tous d’une maladie maintenant très répandue qui se nomme la stigmatisation. Les chercheurs disent que
c’est dû à l’atmosphère insalubre qui règne en banlieue. Certains médecins prétendent que le seul remède c’est le karcher.
Certains habitants sont contraints de suivre des régimes carcéraux afin de perdre leur peu de dignité, d’autres, pour rester debout, se déguisent en
marionnette en se défrisant les cheveux, en portant des jeans dix fois trop chers et en les portant aussi serrés qu’un string sur la peau d’une gogo.
Les noirs veulent ressembler aux blancs pour flirter avec leurs soeurs et
fréquenter les même night club, les filles noires elles, veulent ressembler aux maghrébines pour leurs jolis cheveux! Mais dans tout ça, qui veux
ressembler aux noirs ?
Aucun candidat ?
ah si ! Sébastien du 11ème arrondissement mais c’est seulement pour avoir un gros sexe car sa copine Julie aime « les grosses ». Julie, elle, ne se dit pas raciste vu qu’elle prend des cours de danse africaine mais se méfie car elle a entendu dire que la bite des noirs est responsable de la famine en afrique.
Apres tout peu importe si Mamadou aime Charlotte, si Fatoumata se marie avec Rachid, ou si Jean-Édouard flirt avec Nejma. Du moment qu’ils ont tous leur carte d’identité de banlieusard, car la France aime ceux qui s'aime.
Aimez là ou quittez là.
Mais si seulement c’était aussi simple que ça.
Il se trouve que dans cet épisode digne d’un feuilleton de France 2,
le père de Charlotte vote FN alors qu’il se goinfre de poulet au yassa chez son beau fils, que Rachid est un ami d’enfance du grand frère de Fatoumata alors qu'il s’oppose que sa soeur fasse sa vie avec lui pour des raisons inconnues, et le père de Nejma jure au nom d’Allah de renier sa fille si elle continue de fréquenter un mécréant. Jean-Édouard ne comprend pas, il aime le couscous et a promis de se convertir à l’islam pour elle.
Je vis donc avec cette inquiétude qui me fait affirmer que, en banlieue, avec les autres, on se côtoie mais on ne se mélange pas, on est tous frères mais surtout pas beau frère. Et moi qui croyais qu’on était tous Africain.
Quelle naïveté absurde.
Demandez donc à un kabyle si il se considère africain ?
Si oui, si il se considère aussi algérien. Dans 50% des cas ils ne savent même pas que kabyle ou algérien, c’est un territoire africain.
Mais je ne leur en veux même pas d’oublier la géographie ou même encore de ne pas se référer à l’histoire des grandes migrations des peuples arabes.
Je n’en veux même pas à ceux qui se disent plus africain que tel ou un tel, car ils sont couleur ébène et d’autres plus couleur café au lait.
Même à la maternelle ce genre de discours est dépassé.
Demandez seulement à Ibrahim, qui fréquente le foyer de Ivry, qui a 2 femmes au Mali, dont 3 enfants chacune et qui vie de son petit commerce sous terrain, s’il se considère plus africain que Christiane Taubira ? Il vous répondra qu’il est là pour faire un maximum d’argent car il doit nourrir sa famille au bled.
Il n’y a pas à dire, la banlieue est un gigantesque arc en ciel dont les couleurs tire vers le désastre.
De cette situation je ne retiens qu’une phrase de Théophile Obenga qui disais :
On est pas africain parce qu’on est nait en Afrique,
mais on est africain car l’Afrique naît en nous.
Certains souffrent d’ennoblissement.
A force je ne sais même plus si, certains se souviennent seulement d’où ils viennent.
Pour ces basanés dont la mémoire flanche, la France des vrais français n’oubliera pas tôt ou tard de leur rappeler leurs provenances comme sur les marchés avec écrit en gros sur les casiers « banane des Antilles ».
Il est grand temps de se poser la grande question, celle qui nous permettra de savoir le plus simplement possible notre rôle vis-à-vis du continent Africain.
De cette question découleront des milliers de réponses mais pas forcement de solutions vis-à-vis du continent.
Et si le noir n’était qu’un blanc à la peau couleur noir ?
Voilà comment je définirais au fur et à mesure de mon ascension dans mon idéal, l’égalité.
L’égalité est un fait, la réalité en est un autre.
Réalité dont nous nous risquons chaque jours à tourner le dos et fuir.
Lorsque que je me réveille comme un enfant chaque matin, je me demande pourquoi ma mère Marianne ne me donne-t-elle pas de son lait ?
Suis-je né avec un handicap qui lui ferait honte ?
Si même c’était le cas, une mère doit elle renier ses enfants ?
Marianne un jour a ordonné à tous ses enfants de crier haut et fort que les hommes naissent libre et égaux en droits.
Les enfants ont grandit, sont allés à l’école, en prison, d’autre au travail, certains cherchent encore; certains ont même vieillit plus que d’autre, d’autres sont partis et revenus.
Mais dans tout ca il y a les oubliés.
Ces oubliés qui ont perdu tout sens de l’hospitalité.
Qui veulent retrouver leur dignité et qui ne veulent plus voir ni politiciens, ni agents de police, et dans les cas les plus durs rejettent même les pompiers.
On n’est pas né dans le ghetto mais le ghetto est né en nous.
Un peu comme une tumeur au cerveau qui un jour se déclare mortelle.
Observons que derrière une tour ou un bâtiment se réfugie l’histoire des générations trahies.
La course contre la honte a déjà commencée car pour moi l’intégration
par le jambon beurre reste indigeste.
Il est écrit qu’on peut tromper une partie du peuple tout le temps,
qu’on peut tromper un certain temps tout le peuple
mais qu’on ne pourra jamais tromper tout le peuple tout le temps.
Les politiques veulent tout et tout de suite. Mais ce qu’ils oublient c’est que ce qu’ils font pour nous sans nous c’est contre nous.
Alors, les plus fiers d’entres nous deviennent des rebelles à leurs yeux si petits qu’ils ne voient que du mauvais.
Sachez qu’un rebelle est plus redoutable lorsqu’il se sent en danger, ce danger se lit dans l’oeil de cette homme qui a peur de moi, rebelle au multiples modeles de richesses et de fierté qui font ma personnalité.
A bon entendeur…………………………………………… …………………………………….