Charles Ewanjé Epée

http://viewmorepics.myspace.com/index.cfm?fuseaction=viewIma ge&friendID=256450222&albumID=0&imageID=1823857 Ce féru de musique classique, aux influences très jazzy, (Chef du Quintette de Jazz Soul Combo et sideman du trompettiste Coleman), ne cesse, depuis les années 70, particulièrement depuis son séjour de plusieurs années à Lille, où son« Afritude artistique » a pleinement pu s'exprimer, de mettre son talent de guitariste au service et à l'enrichissement du patrimoine africain et universel; Charles Ewanjè Epée enseigne son art dans des écoles de musique et de théâtre.Mais, cette noble cause, accaparant, le père de « Longe La Su » (ce qui signifie Notre Vie en langue Duala), titre de son premier album sorti au début de l'année 1977 a entrainé chez de nombreux mélomanes, en particulier Camerounais et Africains, un véritable sentiment de manque dans leur paysage musical.En effet, Charles Ewanjè Epée fait partie de cette remarquable lignée d'artistes Sawa tels que, les regrettés Francis Bebey et Eboa Lottin, ou encore Charles Lembe, dont le talent défie le temps ...C'est pourquoi, ici à BNS, TVR, nous sommes sincèrement ravis de partager avec vous, chers Bonasawanautes, le retour au devant de la scène musicale de ce virtuose de la musique camerounaise (1er prix de Composition au « Carrefour Mondial de la guitare »en 1982 et Prix « Découverte de RFI en 1983)Retour en toute beauté qui se fait dans une ambiance des plus raffinée où rythmes s'accordent en paisible harmonie.Cet album tout entier, est empreint d'une douce émotion liée aux souvenirs, aux racines à la fois si proches et si lointaines, et « aux choses de la vie » …Ainsi, Charles Ewanjè Epée nous entraine avec confiance, guidés par sa voix rassurante, en Duala et en français, dans une escapade Africaine comme dans l'opus 2 « AFRICAN STRINGS », ou encore dans « PANAPO » (Ton nom colle au mien) l'opus 13, qui apparaît comme une magnifique preuve d'amour, que bien des épouses aimeraient entendre plus souvent, mais également escapade authentiquement Sawa et Jazzy.L'évasion musicale aux effluves Sawa se vit plutôt à travers une ambiance très traditionnelle grâce à la reprise du titre« TET'EKOMBO »opus 9 et aussi à travers « MUNYENGE MWE O BOA »opus4, « O SI TOPO » opus 10 ou encore « KUNA KUNA » opus 11L'ambiance jazzy quant à elle est présente dans l'opus 1 « SAVANNAH HIGH LIFE », dans l'émouvant « SUNGA MBA » opus 3 , qui parle de ces années qui passent si vite et qui nous mènent vers l'hiver de nos vies, ou encore dans « MAMANI » opus 5 et dans « NDONGO »opus 7 qui sont de magnifiques hommages rendus à sa mère, à toutes les mères, et aux grand-mères (Ndongo) .J'ai souhaité parler en tout dernier de l'opus 8, « Noix de Coco » qui est aussi le titre de l'album, car ce morceau à la musique douce et aux notes légères accentuées par des voix de ch--ur d'enfants, traite d'un douloureux sujet ;Celui d'africains charriés vers toutes les mers, et ayant donné naissance à des enfants parfois tristement déracinés, noirs aux yeux de tous mais si blancs dans leur c--ur, vous l'aurez noté, tels des Noix de Coco!!!nous sommes certains qu'à l'issue d'une promenade musicale en compagnie de Charles Ewanjè Epée, vous aurez le sentiment d'en être revenus quelque peu Grandis ; Quant aux mélomanes camerounais, Africains et des musiques du monde en manque d'authenticité musicale, c'est avec joie qu'ils renoueront avec des rythmes rappelant ceux d'antan, message que semble porter aussi l'opus4, « MUNYENGE MWE O MBOA » (Il y a de la joie au pays)…Marthe DAYAS-EYOUM