Suboko est né en 2005 sur l'idée dissipée de fabriquer un trio de batteurs ne jouant pas de batterie. Tout ça commence bien.
Mon premier s'échappe temporairement de la camisole bruyante d'une secte analcore roumaine perdue en territoire oriental français depuis une quinzaine d'année, mon second remise provisoirement ses dubplates fauchées dans les balloches de Detroit et ses livres de sorcellerie au fond de son laboratoire clandestin, et mon troisième se libère exceptionnellement des notes bleues en ne gardant que le pinot noir et la bonne humeur à toute épreuve de ses multiples orchestres be-bop.
Suboko s'est construit doucement un véhicule tout terrain à partir de multiples percussions résonnantes, de ferraille rouillée, d'objets recyclés, de platines tournantes, d'électronique pertubatoire et de vieilles cassettes de vacances.
L'électro-encéphalogramme trempé dans d'improbables séries Z soviétiques, de ridicules règlements de compte entre cowboys calabrais ou de faux road movies polytoxicomanes en banlieue urbaine, Suboko improvise de curieuses figures sonores en déboulant dans des tunnels à fond les gamelles ou en avançant au pas sur des sables mouvants, ou alors en loupant des virages en épingle pour changer subitement de direction et faire du surplace sur des lacs gelés.
Lors de son dernier séjour dans un studio d'enregistrement, le trio utilise des fragments de longues improvisations pour proposer une série de plans séquences les éloignant de leur comportement en concert afin de se glisser à l'intérieur d'un climatiseur dégageant des émanations de musique contemporaine perturbés de flatulences gothico-industrielles.
Entre l'apnée prolongée et le défoulement désordonné, entre l'horizontalité engourdie et le pilonnage aveugle, Suboko cherche obstinément à faire résonner son outillage comme un terrain vague où tout et n'importe quoi pourrait être permis.
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My first escaped temporarily from the noisy straightjacket of a romanian analcore sect lost in eastern france for 15 years, my second put his dubplates nicked off Detroit's dancehalls and his witchcraft books away in the back of his backstreet lab, my third exceptionnally stepped away from the blue notes, only keeping pinot noir wine and the unfailing good temper off hismultiple be-bop orchestras.
Suboko slowly assembled an offroad vehicle from multiple percussions, resonant or not, rusty steel, recycled items, spinning decks, disruptive electronics and old holiday tapes.
With an electroencephalogram dipped in unlikely soviet z-movies, from calabrese cowboys' ridiculous settling of scores or fake polytoxicomaniac roadmovies set in the suburbs, suboko improvises strange sonic patterns tumbling down tunnels at maximum speed, stepping forward in quicksands or missing hairpin bends, suddenly changing direction and hovering above frozen lakes.
During its last stay in a recording facility, the trio used bits and pieces of long improvisations, offering a collection of sequence shots which take them away from their usual onstage behaviour in order to sneak into an air conditioning system emitting contemporary music fumes disrupted by industrial winds.
Between extended apnoea and uncoordinated release, between numb horizontality and indiscriminate bombardment, Suboko is wilfully trying to have their equipment resonate like a wasteland where everything and anything can happen.
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