Et nous sommes biensur tous les victimes de la dictature des médias, le seul moyen de vaincre la propagande : c'est de la voir.
Regardez la, l'humanité la gueule ouverte jamais rassasiée. On la remplit à l'entonoir et elle en veut toujours plus. On a plus d'effort à fournir, on nous colle tout devant le nez. On nous nourrit, on n'a même plus ce choix cornélien du menu: céréales en forme de copeaux de bois le matin, hachis parmentier aux saveurs artificielles le midi. On ne choisit plus, on a pas le temps, de toute façon on le fait pour nous. D'abord on nous lobotomis à coup de télévision en masse, puis on remplace la machine par un gentil robot affamé: un gouffre sans fin. On explique aux femmes comment jouer les pétasses devant leur homme. On nous gonfle de partout, comme des balons, pour plaire et on coupe les endroits qui déranges: admirez le spéctacle de la médecine. On nous crit de manger bio pour que chacun puisse se déculpabiliser du paquet quotidien de tube cancérigène, pensant ainsi qu'on diminuera les risques de cancer. On cours aussi, on fait du sport parce-qu'on se dit concerné par notre santé, en rentrant on s'affale devant le journal de 20h, la tablette et la clope dans la main pour décompresser devant des images d'horreures devenues annodines. La communication, maître mot du XXIeme sciècle, on a tous greffé cet appareil à l'oreille, et on parle, rit, crit, chante, seul. Mettez une personne sans cette appareil qui parle rit, crit, chante, seul: c'est un fou. Ce petit appareil nous protège de tout signe d'aliénation: le téléphone mobile qui entraine dans son succés planétaire la faillite de la cabine téléphonique. Et puis vient la meilleure: on nous met même internet dans la poche, on peut consulter son compte en banque tout en assistant à un cour de math. A "communication" ils ont oublié "manipulée", car en réalité, plus personne ne parle. Pour exprimer son mal-être, on s'enfonce deux doigts dans la gorge ou on fait un doux plongeon dans la Seine. Lorsque l'on essaye de gueuler cette souffrance à nos proches, on nous répond: "Je vais t'aider, je connais un très bon psychiatre." Quelle drôle d'invention, on rit avec une machine puis on raconte notre vie à un inconnu. C'est donc bien ça la "communication" ? On néglige tout, on oublit de vivre, les yeux remplis de merde sur papier glacé. La seule chose qu'on ai pas encore réussi à nous faire avaler c'est le bonheur. On diffuse des feuilletons ou la vie est belle, tous le monde s'aime et on y croit, mais qu'est-ce qu'on se plante. On rêve une heure par jour devant notre boîte noir achetée au super U en promo puis on croit que c'est ça le bonheur. On en croit beaucoup des choses. Alors on essaye de sauter de l'attraper et on se retrouve fou. Bientôt, on nous le vendra en boîte de concerve le bonheur.