SerGe AliDor

Create a Myspace LED ScrollerToute une philosophie... Serge Alidor est un homme modeste et un artiste discret. Il a les yeux ouverts sur l’univers et puise son inspiration et sa philosophie de vie dans son observation du monde, au travers de la politique, de la sociologie, l’économie….Les caribéens ne peuvent pas concevoir le monde comme les continentaux car la vie insulaire implique un mode de fonctionnement très différent et souvent bien plus ouvert qu’ailleurs et naturellement métissé. Composée d’une myriade d’îles, la Caraïbe c’est autant d’histoires, de sociétés et de cultures qui se ressemblent bien qu’étant uniques.
L’origine commune des sociétés caribéennes puise sa source dans l’histoire du commerce triangulaire et de la colonisation.Serge Alidor est né dans cette partie du monde et a été façonné par les influences croisées de ses origines familiales : St Martin, Guadeloupe, St Domingue. Toutes les recherches musicales qu’il entreprend depuis vingt ans concourent à illustrer sa philosophie de vie. Résolument tourné vers l’autre, il construit inlassablement des ponts musicaux entre les îles de la Caraïbe. Il part à la rencontre des musiques traditionnelles de la zone. Son objectif est de retrouver leur point commun à travers le tambour et la percussion ainsi que le lien nonobstant les influences musicales des pays colonisateurs qui traversent les îles de la Caraïbe.Lorsqu’il monta le premier groupe avec son frère Alain, le métissage était présent dans leur musique. Mais depuis sa rencontre avec Pierre Edouard Décimus, il s’est attaché à être au service d’un courant musical qui s’est appelé Toumblack Blues et qui a donné ensuite le Créole Blues. Ce mouvement, formalisé dans une déclaration signée Décimus/Compper, participe d’une réflexion qui implique l’histoire, la culture et l’avenir du monde caraïbe et qui lie les gens autour d’un passé partagé, d’une langue et d’une culture communes : c’est la formalisation de la « Nasyon Kréyol » (nation créole)La première fois que le style musical de Serge Alidor est décrit c’est au travers d’un article de presse en 1997 :
« G-Rocka » (contraction de Guitare Rock Caraïbes) porte bien son nom. C’est la rencontre du passé et du présent, de la musique traditionnelle caribéenne et du rock. Autour du leader Serge Alidor, guitariste, gravitent Claude Moïse, basse, Jocelyn Tacita, percussions, et pour les voix, Alain Couppé de K/Martin et Gilbert Anastase. En moins de deux minutes, les compères et leur producteur Pierre-Edouard Décimus plongent les spectateurs dans l’ambiance magique des tropiques. Ils découvrent alors l’histoire des Antilles et du ka, au travers d’une musique messagère qui désormais fait partie du patrimoine culturel antillais. » (Voix du Nord, 6/7/1997)Ce concept ne relève pas de l’insertion d’instruments modernes sur des morceaux de gwoka traditionnel. Il s’agit d’un mariage musical entre tradition et modernité et pas seulement par la présence forte d’une guitare très rock mais dans la structure même de la musique.C’est ainsi qu’au gré des concerts, des festivals, mais aussi des petits lieux, cet artiste discret et généreux devient «The Caribbean Guitar Hero ». Les spectacles qu’il propose sont de véritables shows, combinant musique et lumière. Assis ou debout, le public est littéralement embarqué dans un voyage rythmique et coloré. Le courant créé est innovant et favorise la rencontre des continents et des cultures et Serge entraîne le public dans un monde féerique où la guitare saturée emporte l’auditeur. Sa volonté est de donner une place à la musique instrumentale qui permette au public de voyager, de rêver et d’être heureux. Les commentaires reviennent toujours à mettre en évidence les subtilités rythmiques et la recherche complexe d’une musique qui s’apparente à de la dentelle et ce sont toujours des concerts exceptionnels, riches en émotions et vibrations où les mots lévitation, rêve éveillé, séduction, bonheur, reviennent.« Ce concert fut un voyage du passé vers le futur encré dans le présent. L’ouverture d’esprit de nos contrées est la base de notre avenir. Hendrix, Vélo, AliDor, tous sur la même route Caribéenne, celle du 6ième Continent… Nous y arriverons. Merci Serge » (Gérard Poumaroux) Depuis quelques années de retour dans la Caraïbe, il collabore à diverses productions allant de la réalisation de l’album d’artistes éclectiques à celle de musiques d’illustration pour divers projets. Il consacre aussi une partie de son temps à la transmission en intervenant dans des modules de formation sur la prestation scénique et dans des projets d’Education artistique et culturelle en milieu scolaire.Serge Alidor passe son temps entre son « laboratoire » et des séances en studio sur de nombreux projets. La sortie de l’album « Himself » en 2006, a permis à Serge de rencontrer son public au travers des médias et chaque fois, le miracle opère. Les gens découvrent qu’ils connaissent sa guitare sans savoir qui il est. Et chacun se retrouve en terrain ami comme si sa musique accompagnait la vie des gens, en sourdine, au plus profond de l’inconscient. Certains titres ont souvent été choisis par des animateurs comme générique de leur émission de radio. Et tout à coup, le personnage de Serge Alidor devient un ami de longue date, une référence de la mémoire collective.Serge revisite les rythmes traditionnels de la Caraïbe en opérant un mariage habile avec la modernité qui habite son univers musical et en sollicitant de jeunes musiciens pour collaborer avec lui. Serge Alidor, «The Caribbean Guitar Hero » illustre sa technique et son choix musical : « le G-Rocka » (contraction de guitare rock caribéen, groove rock caraïbe) en explorant un panel impressionnant de pistes musicales .A la recherche de la perfection, il travaille en finesse et en précision jusqu’à ce que ses oreilles soient satisfaites et son esprit apaisé. Il aime vivre des moments de communion intense avec ses musiciens et avec son public et ne laisse rien au hasard. Pourtant, l’essence même de la magie qui s’opère quand il est sur scène, vient du fait que chaque concert est unique puisqu’une grande part est laissée à l’improvisation et à la spontanéité. Car la vie est en perpétuel mouvement et rien n’est jamais figé.Mais la démarche de Serge Alidor n’est pas que musicale. Elle repose beaucoup sur le plaisir qu’il veut donner au public et cette idée est prédominante dans sa création. Il soigne autant la musique que son apparence et s’implique dans la fabrication de ses costumes de scène qui présentent toute une tendance : les cordes brisées de l’esclavage, des dread locks maîtrisées et coiffées, des jeans déchirés mais pailletés… Rien n’est laissé au hasard. Ce qu’il veut donner à ses compatriotes, c’est la fierté avoir d’un des leurs au firmament.En quelques mots, Serge Alidor c’est une vie dédiée à la musique et à l’amour du public.
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