Élizabeth Filion aime penser que l'écriture est un lieu où exister.
Elle a commencé à inventer des histoires avant même de savoir écrire. Dès l'âge de 12 ans, elle a terminé un premier livre de plus d'une centaine de pages.
Adolescente, elle a remporté le Prix du Lieutenant-gouverneur du Québec 1988 pour les jeunes auteurs avec Zurry, un roman publié aux Éditions Fidès.
Après des études en philosophie et en histoire, elle a achevé l'écriture de La Femme de la fontaine, et du tome 2, Le Fils de la légende, une imposante fresque digne des grandes sagas historiques, qui a nécessité plus de dix ans de recherches approfondies.
Avec son plus récent roman, De la part de Laura, quoique la mort y soit omniprésente, ce livre en est bien un sur la grandeur, la difficulté et la beauté de la vie.
Elle vit présentement à Montréal où elle donne des ateliers d'écriture pour partager sa passion.
Publiée par Québec Amérique
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OEUVRES:
"La femme de la fontaine" Tome 1
La Femme de la fontaine peint une fresque romanesque où la passion guide les pas de chacun des personnages. De Paris à Saint-Pétersbourg, de Naples à Berlin, d'Athènes à Moscou et d'Istanbul à Pavlovitchi, entre 1887 et 1933, l'Europe accède au XXe siècle dans les conflits et la violence. Des destins hors du commun s'y croisent. Celui d'Emilio Guerti, héritier napolitain aussi extravagant qu'incroyablement fertile; celui de Robert Letellier, Juif français qui se découvre romancier au bord d'une fontaine dans un village de Russie; et celui de Samuel Derderian, intellectuel arménien, artisan de la révolution prolétarienne, qui présente au peuple soviétique les couleurs officielles du nouveau pouvoir communiste. Mais « la femme de la fontaine », c'est Katia. Paysanne puis révolutionnaire, docile puis rebelle, Russe puis Allemande, elle représente à elle seule tous les émois de cette Europe troublée.
À l'heure où les pays, les idées, les langues et les religions s'opposent, qu'en est-il des individus, de leurs différences aussi bien que de leurs passions?
"Le Fils de la légende" Tome 2
Après La Femme de la fontaine, Élizabeth Filion poursuit sa saga avec Le Fils de la légende, qui nous entraîne aux quatre coins du monde et où le lecteur assiste aux grands faits de l’Histoire ayant marqué les années 1940 à 1989.
Le Fils de la légende aurait pu s'intituler Le Roman du vingtième siècle, car de l'Occupation de la France à l'URSS de Staline, de la fondation de l'État d'Israël à la guerre du Vietnam et de l'Argentine de Peron à l'Allemagne du "mur", tous les personnages portent le destin et les déchirures de leur sang et de l'époque.
Une simple légende peut-elle réécrire l'Histoire? Alors que cette question émerge dans l'esprit de quelques figures centrales de La Femme de la fontaine et de leur descendance, on entend deux chansons orchestrer habilement une valse d'acteurs que tout pourtout oppose: une résistante française avec un soldat allemand, un combattant sioniste avec un militaire arabe et un jeune Américain avec un enfant soviétique. Du Paris de 1940 au Berlin de 1989, ces deux refrains transcendent les cultures, les religions et les frontières pour ne laisser paraître que les impénétrables subtilités de l'âme humaine. Et si deux chansons pouvaient changer le monde?
"De la part de Laura"
On peut passer des années à fréquenter quelqu'un sans être capable, au bout du compte, de raconter sa vie. Que faudrait-il faire pour que ce silence ne soit pas? Écrire soi-même sa vie. Mais écrire à chaud, pour éviter les filtres, ces ennemis de la vérité.
C'est ce que fera Laura. Juin 1966, sur la terrasse Dufferin à Québec, l'adolescente choisit de s'ouvrir totalement à son futur enfant. Surprenante et imaginative, elle décide de lui écrire pour se présenter à lui... et ce n'est qu'en 2004, alors qu'elle se meurt, que son fils Benoît, à la veille de célébrer ses 30 ans, prendra connaissance de ses lettres. Commencera alors un dialogue impossible entre une mère dans le coma et un fils en colère. Une rencontre au-delà du temps, ni plus ni moins.
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Critique par Hélène Simard, Journal le libraire
Aux dires de l’auteure, sans être, à proprement parler, la suite du premier volet, ce second titre : « La Femme de la fontaine et Le Fils de la légende sont un seul roman, mais aussi deux entités distinctes. Ils peuvent donc être lus (…) indépendamment l’un de l’autre. La Femme de la fontaine finit au moment où [surviennent] les terribles bouleversements de la Deuxième Guerre mondiale, et Le Fils de la légende reprend à cet instant précis, refermant doucement chacune des parenthèses. » Dans ce deuxième roman, les lecteurs trouveront réponse à certaines questions soulevées dans la première partie de l’histoire. Notamment la relation entre Robert et Katia, qui semblait titiller la curiosité de certains lecteurs, trouvera finalement son dénouement. Élizabeth Filion compare la structure du Fils de la légende à un losange : « [en] étant un perpétuel chassé-croisé, l’histoire prend de plus en plus de sens au fur et à mesure qu’elle avance. »
Derrière chacun de ses romans, Filion dissimule une quête : « Dans mon cas, le questionnement portait sur les grandeurs et les bassesses de l’âme humaine [et] prenait source dans mon désir de comprendre le monde dans lequel je vivais. » Depuis le moment où ce récit s’est imposé à elle, à 17 ans, l’histoire s’est raffinée : « Pour mettre en lumière l’âme humaine, il faut des événements-chocs, et ma culture et mes intérêts de l’époque n’allaient pas beaucoup plus loin que la Deuxième Guerre. J’avais trois familles à mettre en scène pendant quatre générations, le noeud étant le dernier conflit mondial. J’ai donc dû apprendre ce qu’il y avait eu avant et ce qui s’était passé après. » C’est donc en traçant le destin de chacune de ces familles que Filion a redécouvert l’histoire de l’humanité : « Avec une famille russe, j’ai découvert la révolution, la guerre civile, Staline, la dissidence, la course à la bombe atomique, la conquête de l’espace et l’effondrement du Bloc de l’Est. Puis, j’ai changé de lunettes. C’était l’Allemagne. La Première Guerre, l’humiliation, la République de Weimar, Rosa Luxembourg, Hitler… Et ainsi de suite pour chacune des familles et chacune des générations. » L’auteure a consulté une quantité phénoménale de documents pour alimenter son livre, un travail caractérisé par une certaine démesure : « Cinq cents pages pour écrire trois paragraphes », résume-t-elle. Malgré toutes ces lectures, les événements historiques s’imbriquent discrètement dans le texte. Et bien que Le Fils de la légende retrace les événements ayant ponctué l’actualité, Élizabeth Filion n’a pas pour autant négligé les coutumes et les milieux de vie, auxquels elle apporte une attention toute particulière.