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Merci au Générale Leclerc qui avec ses troupes et l'aide Incontournable et très précieuse de nos camarades tirailleurs Tunisiens, algériens, marocains et sénégalais ont libérés notre chère ville : Le 23 novembre 1944 ! Strasbourg De Nouveau LIBRE, 26 années après la liberation de l'armée du Général Gouraud, un 22 novembre 1918 !!!. Leclerc Place Kleber lors de la liberation de Strasbourg... Mais aloor Le 22 Nov et la rue du 22 Novembre à Strasbourg c'est quoi ???????22 novembre 1918 : écrasement du Soviet de Strasbourg Le texte suivant est un article de Didier Daeninckx de novembre 2000.11 novembre 1918 : le drapeau rouge flotte sur Strasbourg et l'Alsace proclame la République des soviets...Un jour, venant de Strasbourg où j'étais allé repérer les décors d'une nouvelle, je me suis arrêté devant la plaque d'une importante voie de la capitale alsacienne, la « rue du 22 novembre ». Je ne saurais dire pourquoi cette dénomination avait attiré mon attention, mais j'avais demandé à un passant à quel événement elle faisait référence. « A la Libération, en 1944 », m'avait-il répondu. Un simple coup d'oeil sur un livre d'histoire régionale m'apprit que les troupes du général Leclerc avaient fait leur entrée fulgurante dans Strasbourg le 23. La plaque émaillée bleu comportait une grossière coquille historique, ou alors elle commémorait un autre fait marquant. Un ami alsacien émit l'hypothèse que ce 22 novembre avait à voir avec l'armistice de 1918. Je lui rétorquai que dans ce cas, l'erreur ne portait plus sur une journée mais sur onze, la fin des hostilités ayant eu lieu le 11 novembre à midi.Une visite dans les archives de la bibliothèque nationale et universitaire, place de la République, l'ancienne Kaiserplatz, me donna la surprenante solution : Strasbourg avait bien été libérée le 22 novembre 1918, mais pas de l'armée allemande ! Les troupes françaises avaient mis fin à un soviet de soldats, d'ouvriers, de paysans... Une telle affirmation demande à être étayée, et il faut revenir à la fin du mois d'octobre de cette année-là pour y voir plus clair. L'Allemagne impériale a perdu la guerre, mais quelques généraux ultras, dont Ludendorff veulent tenter un baroud d'honneur en prenant appui sur la puissante flotte de guerre. La troupe refuse de marcher. A Kiel, sur la Baltique, les marins se mutinent et se constituent en Soviet. Les syndicats ouvriers les rejoignent, et des détachements d'insurgés, drapeaux rouges en tête, se rendent dans les villes voisines pour gagner les habitants à leur cause. Une quinzaine de milliers d'Alsaciens et de Lorrains sont alors incorporés dans la Kriegsmarine, et nombre d'entre eux participent à ces événements. Certains décident de soulever leurs deux provinces natales soumises à une véritable disette, et qui sont agitées de forts mouvements de mécontentement.Le 8 novembre, la population de Strasbourg apprend la proclamation de la République des conseils de Bavière. Le lendemain, des milliers de manifestants envahissent la place Kléber pour acclamer les premiers détachements de marins arrivés du nord de l'Allemagne. Des dizaines d'officiers sont dégradés en public. Un train d'insurgés est bloqué au pont de Kiehl, et un commandant loyaliste fait ouvrir le feu. Le soldat Fir est abattu. Ses camarades prennent le contrôle de la ville jumelle de Strasbourg, de l'autre côté du Rhin, puis traversent le fleuve. La bourgeoisie allemande de Strasbourg ne cesse de faire appel aux troupes françaises, afin de mettre un terme aux troubles. Un slogan court les quartiers bourgeois : « Plutôt Français que rouges ! ».Les marins révolutionnaires alsaciens se forment en Conseil de soldats de Strasbourg, et exigent du gouverneur Von Rohden la libération des détenus, la liberté de presse et d'expression, la levée de la censure sur le courrier, le droit de manifester. Les prisons ouvrent leurs portes, les Conseils se rendent maîtres des bâtiments publics et toutes les marques d'autorité comme les insignes, les grades sont supprimées. La ville se hérisse de drapeaux rouges dont l'un va même flotter sur la flèche de la cathédrale !Toutes les forces sociales tentent de s'assurer le contrôle du mouvement en se fondant dans le Conseil des ouvriers et soldats, présidé par le secrétaire du syndicat des ouvriers brasseurs, Rebholz, qui annonce l'abdication de Guillaume II, à Berlin, et proclame l'avénement d'un pouvoir populaire. Les murs de la ville se couvrent d'affiches « Nous n'avons rien de commun avec les États capitalistes, notre mot d'ordre es : ni Allemands ni Français ni neutres. Le drapeau rouge a triomphé ». Une trentaine de commissions organisent la vie quotidienne : transports, finances, ravitaillement, démobilisation, justice... Des grèves radicales éclatent, comme celle des cheminots.Le dirigeant social-démocrate strasbourgeois Jacques Peirotes fait appel au Grand Quartier Général français et demande aux généraux de « hâter leur entrée à Strasbourg, la domination des rouges menaçant de prendre une fin tragique ». L'entrée dans la ville était prévue pour le 25, mais son appel est entendu. Les troupes marchent sans relâche et pénètrent dans les faubourgs le 22 novembre 1918. Le Conseil des ouvriers et soldats déclare qu'il « a rempli sa mission, même si, compte tenu des circonstances, il n'a pu réaliser son idéal politique ». Il décide de remettre l'autorité militaire entre les mains du commandement français. Le général Gouraud fera savoir qu'il ne reconnaît ni le Soviet des ouvriers et soldats, ni aucune des mesures qu'il a édictées. Le 22 novembre, le premier acte symbolique de l'armée française sera d'occuper le Palais de justice où siégeait le « Soviet de Strasbourg ». La troupe s'empare des usines, les décrets sociaux sont annulés, les salaires ramenés à leur niveau de septembre 1918, les « agitateurs » sont expulsés. On choisit les sous-préfets parmi les officiers, des commissions de contrôle de la population, présidées par un officier du 2ème Bureau sont mises en place.Il en sera de même dans toutes les villes des deux provinces perdues en 1870. Car le Soviet de Strasbourg n'a pas été une création unique : le premier Conseil a vu le jour à Haguenau, le 9 novembre suivi dans la soirée par Mulhouse. A Saverne les soldats se mutinent, comme à Sélestat. A Colmar le Conseil siège à la mairie, et le futur Feldmaréchal Rommel viendra s'y plaindre des vexations dont sont victimes ses officiers ! Partout sur le front des Vosges on fraternise, on manifeste, drapeaux rouges en tête. En Lorraine, les nombreux immigrés italiens se joignent au mouvement. A Metz, le Conseil siège à l'hôtel de ville sur lequel flotte un drapeau turc dont on a passé le croissant au minium... Des Conseils prennent les usines en charge, on occupe les mines, comme à Knutange. A Algrange, Hagondange, Rombas, les grèves éclatent. A Thionville c'est un acteur, Seelow, qui dirige le conseil, un aumônier militaire à Sarrebourg, un pasteur à Neuf-Brisach...Un jour que j'évoquais cette épopée et le nom de cette ville de garnison, Neuf- Brisach, mon ami Rémy Fisch, délégué mineur des potasses d'Alsace, m'a interrompu.– Neuf-Brisach ! Maintenant, je comprends mieux ce que me racontait mon père... Il nous disait des choses bizarres, lors des banquets familiaux, mais tout le monde se moquait de lui... Il parlait des soviets et chantait une chanson, « Hop là », en faisant valser les chapeaux, les casquettes...Je l'ai suivi à Soultz, sur laquelle veille la masse imposante des collines du Vieil Armand et il m'a traduit les paroles de Joseph Fisch qui, toute sa vie, ne s'est exprimé qu'en alsacien et en allemand :– Quand j'ai été mobilisé, en 1917, je travaillais aux fortifications du Vieil Armand. Le 9 novembre 1918, on nous a rassemblés pour nous envoyer sur le front de l'Est. On a fait étape à Neuf-Brisach. Là, il y avait un rassemblement de six mille soldats. La première chose que j'ai vue, c'est un officier supérieur allemand dégradé devant tout le monde, obligé de rendre son épée et ses distinctions. L'atmosphère était surchauffée. La foule entonnait des chansons populaires pleines de joie. Certains chantaient des airs révolutionnaires. La manifestation parcourait la ville et dès qu'on rencontrait un gradé, on l'arrêtait et on disait : « Hop là, donne tes galons, sinon tu prends une claque ». Après, ce qu'on a eu en tête les copains et moi, c'était de ficher le camp le plus vite possible, et rentrer chez nous, à Soultz. Quand on est arrivé, le 10, on est tombé sur un défilé qui venait de la gare, musique en tête. La population de Soultz portait en triomphe Richard Heisch. C'était un responsable socialiste internationaliste, libéré de prison sous la pression du Conseil de Colmar. Heisch était tenancier de bistrot. Il a pénétré dans son troquet et, hop là, il a sauté sur une table et harangué les soldats allemands pour les appeler à partir, pour la paix entre les peuples. J'avais dix-huit ans, je n'oublierai jamais ces journées-là.Je crois aujourd'hui que si la plaque de rue strasbourgeoise signale le jour mais reste silencieuse sur l'année, c'est pour faire oublier la force de ce qui se disait là, au coeur d'une Europe meurtrie.rue du 22 nov Retour sur Leclerc en 1945 : Histoire : L’avancée de la 2e DB du général Leclerc sur Strasbourg illustre parfaitement les rapports entre tactique et stratégie. Elle montre comment l’action secondaire mais déterminée d’un simple sous-groupement tactique peut faire basculer le rapport de forces et, immédiatement élargie par un chef prestigieux, engendrer une victoire majeure.Le cadre de l'action était le suivant : en novembre 1944, dans le cadre de l'offensive générale en direction du Rhin, le 15e corps US, auquel appartient la 2e DB, attaque en direction de Saverne du 13 au 17 du mois. Les 44e et 79e DI US doivent attaquer le dispositif défensif allemand de la "Vorvogesenstellung" qui interdit les trouées des Vosges. Cette ligne de défense s'accroche à des villages installés en point d'appui qui sont cerclés de tranchées et couverts sur les voies d'accès par des abattis ou des inondations. La 2e DB est en réserve et doit exploiter la percée des divisons US.«... Strasbourg fut prise à 80 kilomètres de sa cathédrale par l'entreprise secondaire d'une troupe mineure, immédiatement élargie par un chef prestigieux à la dimension politique et stratégique. »Lancée avec une météo défavorable, la rupture initiale échoue car l'ennemi s'accroche au terrain et colmate les brèches. Leclerc anticipe sur les ordres pour l'exploitation de la rupture et, tout en gardant le gros de ses forces en réserve, il prélève des éléments de sa division qui reçoivent la mission de flanc-garder vers le nord et vers l'est les troupes américaines et de pénétrer le dispositif ennemi. L’action des éléments de tête de la division va alors illustrer les directives de Foch et Ludendorf données aux chefs de corps d’infanterie avant les assauts décisifs de 1918 : “Progresser de façon indépendante dès que la première trouée est faite, avec le soutien de l’artillerie d’accompagnement.”La recherche de la ruptureLe 17 novembre, dans un terrain parsemé de mines, d’abattis et de bourbiers dont il faut fréquemment extirper sous le feu les véhicules, le groupement de tête (Morel-Deville) attaque avec fougue. "Au milieu de ses gens jetés dans la mêlée", écrit le général Rouvillois, "Morel-Deville conjugue le culte que portent ses spahis à l’infiltration hardie, le sens qu’ont de l’abordage ses blindés, la pugnacité de ses fantassins dans les corps à corps et la mobilité des feux de ses artilleurs, dont cadres et servants ont une mentalité de volants. Profitant, à l’origine des tirs d’artillerie massifs des deux divisions US, à la jointure desquelles il livre la bataille de rupture, ce cavalier blindé crée une faille dans laquelle il se lance impétueusement avec ses seuls moyens. Alternativement, il se déploie pour rechercher une fissure profonde, puis se recroqueville pour donner le coup de boutoir. Il encercle le réduit de Nonhigny sur la ligne d’arrêt allemande et s’en empare, puis il fait volte-face et balaie à revers les avancées de la position. Il met alors cap au sud, prend Parux et appuie le 18 au matin les éléments débouchant à sa droite de Badonvillier dont le sous-groupement La Horie s’est emparé la veille par une charge audacieuse au moment où le commandement adverse y jetait en renfort un bataillon de chasseurs. Sans laisser à l’ennemi le temps de souffler, il s’engage dans la forêt, détruit les dernières résistances. Atteignant au crépuscule Cirey, il bondit jusqu’aux lisières nord et est de la ville et s’assure dans la nuit la possession des ponts intacts sur la Vezouze. Le lendemain 19, avec des réservoirs et des soutes à peu près vides, il marche sur Lafrimbolle, où il est stoppé par un bataillon de chasseurs s’appuyant sur des destructions."Le 19 au matin, Leclerc se rend à Cirey. Malgré les tirs qui continuent, il veut constater par lui-même la situation tactique de l'avant et être là "où seul le chef, informé du déroulement de la bataille et disposant de réserves, peut arracher sur-le-champ une victoire qui serait coûteuse quelques heures plus tard." En arrivant sur place, Leclerc connaît les derniers succès des deux divisions US, qui maintiennent le rythme de leurs attaques malgré les intempéries. Leur pénétration profonde dans le dispositif adverse fait perdre à l'ennemi la liberté d'action. Il estime donc que la rupture de la ligne d’arrêt ennemie doit avoir lieu au plus tôt et que l’exploitation doit immédiatement suivre, afin de ne pas permettre à l'ennemi de se réorganiser pour diriger une manœuvre retardatrice. "Course au cols, telle est la volonté qui doit ruisseler en cascade jusqu’au chef de patrouille. Il communiquera le même perçant à tous les exécutants qui adapteront leur manœuvre au terrain : des Vosges, deux routes escarpées plus favorables aux embouteillages qu’aux déploiements et sur le plateau lorrain, variété de chemins qui permettent des chevauchées lointaines."Leclerc aère son dispositif en confiant au groupement Guillebon des missions de flanc-garde agressive. Il rassemble en hâte le groupement Langlade et le lance vers le lointain carrefour de Rethal, sur deux itinéraires dont les sous-groupements Morel-Deville et Dio fouillent déjà les abords. Les patrouilles de ces deux sous-groupements livrent des renseignements et des cheminements qui réduisent le délai nécessaire à une action en force.C’est dans la nuit du 19 au 20 que se joue le succès du lendemain. Au sous-groupement Minjonnet, axe ouest, les reconnaissances profondes interdisent au détachement blindé-porté allemand qui lui fait face, de s’esquiver vers le nord et de couvrir à temps le carrefour de Rethal. Au sous-groupement Massu, sur l’axe est, des infiltrations hardies amorcent l’encerclement d’un bataillon de chasseurs qui, après une violente préparation d’artillerie, sera traité au corps à corps dans les premières heures du jour."Et sur-le-champ, c’est l’exploitation. Ce passage de la rupture à la poursuite", raconte le général Rouvillois, "impose une adaptation immédiate du dispositif à une conjoncture favorable mais fugitive. Les difficultés sont multiples : enchevêtrement d’unités éprouvées, destructions et abattis renforcés par des véhicules en flammes auprès desquels quelques isolés persistent à faire le coup de feu. Il est impératif de prendre l’ennemi de vitesse, ce n’est pas une question d’heures mais de minutes pour que le repli ennemi se transforme en déroute, la retraite en débâcle, parce que les cadres adverses harcelés, débordés, épuisés, perdent toute notion d’anticipation et, en particulier le réflexe de bondir à temps sur les points de décrochage préparés autour desquels ils pourraient se rétablir." Vingt-cinq kilomètres sont ainsi parcourus sans arrêts et le carrefour de Rethal est occupé au crépuscule. La charge de la 2e DB sur StrasbourgLa prise de StrasbourgDans cette ambiance de victoire, Leclerc anticipe de nouveau sur la prise de Saverne qui est son objectif principal et il inscrit déjà sur la carte la manœuvre vers le Rhin et le déploiement logistique qui le conditionne, déploiement qui doit s'effectuer sur des itinéraires peu nombreux du fait des destructions. La décision du 21 prépare la charge sur Strasbourg et ordonne le nettoyage du col de Saverne, artère vitale des opérations dans la plaine d’Alsace.L’ordre que donne Leclerc pour le 23 précise :Intention :* prendre Strasbourg et si possible Kehl, * continuer à surveiller la trouée de Saverne, * se garder face au sud, empêchant toute réaction ennemie venant en particulier de Molsheim.Consignes particulières :* ne pas s’attarder, mais charger au maximum, * contourner les résistances et éventuellement ne pas hésiter à modifier les axes prescrits sous réserve de ne pas encombrer les axes voisins, * ne pas assurer la garde des prisonniers, mais les désarmer et détruire leurs armes, * aussitôt qu’un élément aura franchi le pont de Kehl, détruire les défenses et assurer la neutralisation des destructions préparées.Laissons maintenant le général Rouvillois raconter cette journée mémorable. "Dans l’aurore tardive du 23, débouche la charge. Strasbourg 35 kilomètres, la pluie cingle les visages des chefs de char dressés hors de leurs tourelles et aveugle les tireurs derrière leurs périscopes. Les sous-groupements Massu, Putz, Cantarel sont rapidement sur la ligne des forts où ils se heurtent à une solide défense couverte par un fossé antichar. Tandis que Putz franchit de vive force le fossé antichars, le sous-groupement Rouvillois sur l’axe nord avance sans rencontrer de résistance sérieuse. Accélérant encore le rythme, le détachement arrive en vue de la ligne des forts. Les véhicules ennemis qui se profilent sur la crête, les tirailleurs qui gagnent en courant les tranchées pleines d’eau, sont traités au canon et à la mitrailleuse. La résistance adverse est de courte durée. Sous la pluie battante, la course continue et, très vite, c’est le déboulé à travers les rues de Strasbourg. La surprise est totale. Sans tarder, la réaction ennemie s’amorce : de certaines fenêtres, de quelques coins de rue, puis des casernes transformées en points d’appui, partent des coups de feu sur les équipages peu nombreux dans la capitale alsacienne.""Renforcé par Massu qui a contourné la ligne des forts par le nord, tout en commençant des pourparlers pour obtenir la reddition de la kommandantur, le sous-groupement de tête fonce vers le pont de Kehl. Derrière arrive l’artillerie que Langlade a lancée sur l’axe nord dès qu’il l’a su libre. Arrivé en vue du Petit-Rhin, le sous-groupement de tête bouscule les soldats allemands chargés de garder le pont. Au total 180 prisonniers qui, s’ils n’avaient été paralysés par la surprise, auraient pu constituer un point d’amarrage pour les détachements et les isolés refluant en désordre à la recherche d’un refuge. Entre le Petit-Rhin et le Rhin, la surprise ne joue plus et la résistance devient farouche. Attaqués dans leurs tanières au canon, les héroïques défenseurs du dernier redan tombent sur leurs armes mais ne capitulent pas. Renforcés à temps, ils brisent l’ultime assaut vers la terre allemande.""L’ennemi cependant ne reprendra pas pied dans Strasbourg car la division s’y concentre. Avant la tombée de la nuit, le général Leclerc dont les forces tiennent tous les quartiers de Strasbourg et bordent le Rhin fait hisser les couleurs sur la flèche de la cathédrale. Le serment du 2 mars 1941 après la prise de l'oasis de Koufra est tenu ! (Jurer de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs flotterons sur la cathédrale de Strasbourg !)"Ainsi, Strasbourg, capitale symbolique fut, de fait, prise à 80 kilomètres de sa cathédrale par l’entreprise secondaire d’une troupe mineure, immédiatement élargie par un chef prestigieux à la dimension politique et stratégique.Chef de bataillon Jean-Louis Thebault 35e Régiment d'infanterie (France) Monument Leclerc Place Broglie- strasbourg 1572.................................Le site de Strasbourg était déjà occupé pendant l’âge de Bronze, par un petit village de pêcheurs. Puis le site est devenu une bourgade celte du nom d'Argentorate. Dotée d’un sanctuaire et d’un marché, le village est alors de taille très modeste[13].La plaine d'Alsace appartenait plus tard, à la tribu germanique des Triboques, venus de la rive droite du Rhin, avec Arioviste roi des Suèves, à la demande des Séquanes afin de battre les Eduens de Bourgogne, dès années 71 à 58 avant J.-C.; cela résulte clairement du texte de Jules César « La Guerre des Gaules ». Arioviste et son peuple occupèrent d'ailleurs une partie du territoire de leurs alliés les Séquanes.En -12, le général romain Drusus, frère de Tibère, fonde une nouvelle ville et romanise son nom en Argentoratum. C'était alors un camp militaire fortifié positionné sur le limes (frontière de l'empire romain) du Rhin faisant partie des castella Drusi, les forts de Drusus. Un canabae (agglomération d'habitations civiles) s'est développé autour du camp et vers l'ouest, prélude au développement durable de la ville.Après la soumission des tribus germaniques à Rome, le limes est repoussé à l'est, Argentoratum devient alors la base arrière des Romains jusqu’à la fin du IIIe siècle. En 352, la ville est détruite par les Alamans et les Francs ; Julien l'Apostat reconquit la ville en 357, court répit avant une nouvelle poussée expansionniste des Germains. En 406, Huns, Burgondes, Vandales et Suèves envahissent la Gaule. La ville est détruite en 451 par Attila et cette période sombre de la décadence romaine fait qu'on ne sait rien de la ville de ce temps-là.La ville est restaurée sous le nom de Strateburgum en 496 par les Francs qui favorisent le développement de la ville, après la conversion de Clovis au christianisme. En effet, Argentoratum est l’une des rares villes de la région à être le siège d'un évêque, véritable gouverneur de l’époque. Les VIIIe siècle et IXe siècle furent prospères, la ville vit sa population doubler, une nouvelle cathédrale fut construite et le commerce se développait, toujours sous la tutelle de l’évêque qui avait les pleins pouvoirs. De nouvelles paroisses furent créées.En 842, la ville accueillit Charles le Chauve et Louis le Germanique qui s’allièrent contre leur frère Lothaire pour le partage de l’Empire légué par leur grand-père Charlemagne et prononcèrent les Serments de Strasbourg, plus ancien texte rédigé en langue romane (ancêtre du français, entre autres) et en langue tudesque (ancêtre de l’allemand). À l’issue de ce conflit en 843, le traité de Verdun attribua Strasbourg à Lothaire mais à sa mort, la ville revint à la Germanie. En 962, Otton le Grand fonda le Saint Empire Romain Germanique et s’appuya sur l’Église en lui octroyant des pouvoirs temporels fort. Strasbourg obtint alors le droit de justice et celui de battre monnaie.La ville continuait à prospérer et à s’étendre. Une nouvelle enceinte fut construite au XIIe siècle et elle fut agrandie un siècle plus tard. De 1202 à 1220, la ville s'enrichit de quartiers autour des églises Saint-Pierre-le-Jeune et Saint-Pierre-le-Vieux. De nombreuses tours de fortification furent construites à cette époque, et ne disparurent du paysage urbain qu'au XIXe siècle. A partir de 1228, les quartiers maraîchers ont fait à leur tour partie intégrante de la cité. Le Finkwiller, le quai des Bateliers, la rue des Bouchers ou la rue d'Or témoignent des nombreuses corporations présentes à l'époque et indispensables à la vie quotidienne des Strasbourgeois. Ces axes étaient entourés de murailles à la même époque. Le système défensif des Ponts Couverts a également été élaboré à ce moment. Les quatre tours actuelles faisaient partie des remparts et étaient reliées par des ponts couverts d'une toiture en bois, disparue au XVIIIe siècle. Elles abritaient les corps de garde mais servaient aussi de prison. Autre vestige : la Porte de l'Hôpital. Cet agrandissement n'a été terminé qu'en 1344.Les bourgeois, écartés du pouvoir, souhaitaient s’impliquer dans la vie politique et obtinrent en 1214 le droit de créer un conseil avant de prendre le pouvoir en 1262 au terme de la bataille de Hausbergen. S’ensuit une période trouble pendant laquelle les luttes de pouvoirs furent source de nombreux conflits. Le point culminant de ces conflits fut la lutte de deux familles rivales, les Zorn et les Mullenheim, véritable guerre civile provoquant en 1332 une révolte des Strasbourgeois. Le pouvoir revint alors à la classe marchande. Après cette longue période de troubles, une nouvelle organisation politique se créa au XVe siècle : le conseil de la ville s’appuyait sur les conseils des XIII, des XV, et des XXI, un Ammeister (maire) est nommé par le conseil tandis que quatre Stettmeister nommés par les nobles complètaient l’administration. La ville comptait alors plus de 16 000 habitants, frappait monnaie et obtint le statut de ville libre d’Empire, ce qui en fit une véritable principauté. Vers 1370-1390, à la fin de la Guerre de Cent Ans, la population redoutait l'invasion des bandes de pillards qui parcouraient la région. Ainsi la municipalité décida de protéger les parties Ouest et Nord de la ville. La dernière extension de la cité médiévale date de 1387-1441. Elle concernait le quartier de la Krutenau, habité par de nombreux pêcheurs et maraîchers. La ville ne connu pas d'autre agrandissement avant le XIXe siècle. Le Moyen Âge est l'âge d'or de Strasbourg. Sa richesse croissante était due à l'activité des bourgeois, mais surtout à sa topographie. Grâce à ses nombreuses voies fluviales et routières, cette ville, entourée d'eau, était un centre de commerce particulièrement actif.Ainsi, dès l'aube du Moyen Âge, le vin d'Alsace était connu en Allemagne, aux Pays-Bas et jusqu'en Angleterre et en Scandinavie. Strasbourg exportait également textiles et céréales, mais importait en revanche de nombreux produits de luxe tels que le verre, les peaux, les fourrures, les soieries et les épices. L'Ancienne Douane est un des rares témoins de ce commerce fluvial florissant. Situé sur les bords de l'Ill, à l'emplacement de l'ancien port de Strasbourg, ce bâtiment a été construit en 1358 pour stocker et prélever des taxes sur les marchandises transitant par Strasbourg. Le symbole le plus significatif de cette opulence est la Cathédrale. Quatre siècles ont été nécessaires à la construction de cet édifice, érigé à la gloire de Notre-Dame. Les travaux démarrèrent en 1015 sur les fondations d'une ancienne basilique romane. Sa flèche n'a été achevée qu'en 1439. Cette longue édification fait de ce chef d'oeuvre une synthèse des courants artistiques du Moyen Âge. Toute la cité était un véritable chantier d'églises, fondées par des moines ou des familles nobles. Parmi les plus anciennes, Saint-Pierre-le-Vieux, Saint-Pierre-le-Jeune, Saint-Thomas. À côté des églises, de nombreux couvents ont vu le jour : une vingtaine au total. De cet ensemble demeure le cloître de l'église Sainte-Madeleine et celui de Saint-Pierre-le-Jeune.Ces nombreux monuments montrent que, durant tout le Moyen Âge, l'art était essentiellement au service de la foi. C'est le chantier de la cathédrale qui a drainé tous les artistes de renom. Une grande majorité d'entre eux étaient anonymes. Il faut attendre le XVe siècle pour que se développe l'art de la peinture. Toute une école alsacienne, spécialisée dans les retables, s'épanouit à cette période.Quant à la vie intellectuelle, elle fut marquée au XVe siècle par la révolution de l'imprimerie. En effet, Johannes Gensfleisch, dit Johannes Gutenberg a profité des dix années qu'il a passées à Strasbourg pour y concevoir l'imprimerie à caractères mobiles. Strasbourg ne tarda pas à devenir un des grands centres de l'imprimerie. Elle comptait une cinquantaine d'officines d'imprimeurs à la fin du Moyen Âge. Cette invention favorise le courant humaniste qui fait jour à Strasbourg. Jakob Wimpheling, Geiler von Kaysersberg ou Sébastien Brant sont des grands noms de l'Humanisme strasbourgeois. Cependant, aucun n'adhère à la Réforme, mais par leur esprit critique et leur dénonciation des abus de l'Église, ils ont préparé l'avènement de la Réforme protestante. La Renaissance fut pour la ville une période trouble. L'Humanisme et la Réforme sont les faits marquants de l'époque. Strasbourg est une des premières villes qui appela au changement. Dès 1518, les thèses de Luther furent affichées aux portes de la Cathédrale. Les écrits luthériens se propagèrent grâce aux imprimeurs. La ville adopta la Réforme en 1524 et attribua les églises aux protestants. Strasbourg accueillit les dissidents religieux et propagea leurs idées grâce à l’imprimerie. La ville était alors à son apogée. Parallèlement au mouvement de la Réforme, la révolte des paysans se répandit. Ils étaient 50 000 en 1525, excédés par les abus des nobles et du clergé. Ils parcouraient la campagne mettant à feu et à sang châteaux et abbayes qui se trouvaient sur leur passage. Strasbourg se refusait à intervenir, ne les aidant ni les combattant.Mais le déclin arriva avec les guerres. L’empereur Charles Quint, catholique, mena la guerre contre les princes protestants et leurs alliés (Strasbourg). La ligue protestante fut vaincue et la ville restitua la Cathédrale Notre-Dame et deux églises aux catholiques. La ville connut aussi des difficultés financières. En 1592 enfin, les finances de la ville furent complètement épuisées par la longue et ridicule guerre des évêques. Elle avait pour origine l'élection d'un nouvel évêque, pour laquelle catholiques et protestants ne parvenaient pas à se mettre d'accord. La guerre fit rage pendant près de 20 ans, semant la désolation dans les alentours. L'introduction de la Réforme mit fin à la production artistique qu'elle a privée de son mécène habituel : l'Église catholique. Une quarantaine d'Autels disparurent de la Cathédrale. L'art se détournait donc de la religion pour se consacrer aux monuments profanes. En architecture, les transformations se firent lentement. Le style Renaissance ne fut introduit que dans les années 1550-1580. Au XVIIe siècle, le classicisme à l'italienne fit place à une architecture ornementale et maniériste, notamment dans les réalisations en bois dont l'Hôtel du Corbeau est un bel exemple. Au style simplifié du Moyen Âge succéda le décor sculpté. (maison Kammerzelle)La Maison Kammerzell illustre parfaitement ce goût pour la sculpture en abondance. Situé place de la Cathédrale, cet édifice doit son nom à l'épicier Jean-François Kammerzell qui l'acquit au cours du XIXe siècle. Ses façades comportent de nombreuses sculptures de bois réparties sur trois étages autour de soixante-quinze fenêtres. Une iconographie variée y est représentée. Tout comme la Maison des Tanneurs, la Maison Kammerzell rappelle la prédominance du colombage qui apparut à cette époque. Cependant, même si l'architecture en bois était prépondérante, la brique crépie était un matériau très employé dans les constructions publiques et privées. La Chambre de Commerce en est un échantillon. Construit en 1585, cet édifice en pierres de taille servit d'abord d'Hôtel de Ville. Son architecture est originale. La façade comporte trois ordres grecs, mais le toit qui la surmonte est pentu avec de nombreuses lucarnes, trait typique des bâtiments strasbourgeois. La Chambre de Commerce fait partie des nombreuses commandes publiques faites par le magistrat de la Ville. La Guerre de Trente Ans éclata en 1618, guerre de religion européenne opposant les protestants et les catholiques. L’Alsace fut ravagée, mais Strasbourg resta neutre dans ce conflit. À l’issue de la guerre en 1648, par les traités de Westphalie, l’Alsace fut occupée par la France, mais Strasbourg demeurait ville libre impériale. La ville était isolée, affaiblie, n’avait rien à attendre de l’Empire germanique vaincu, et lorsqu’elle fut assiégée par les troupes de Louis XIV, le 30 septembre 1681, Strasbourg signa la capitulation, traité par lequel elle reconnaissait la suzeraineté de la France. Le roi fit alors abattre symboliquement un pan de la fortification de la ville. Ceci créa une ouverture par laquelle il pu pénétrer dans Strasbourg, marquant ainsi la soumission de la cité au pouvoir royal. Un accord fut passé entre Louis XIV et l'ammestre : dix articles visant à préserver les libertés essentielles de la cité, sur les plans politique, administratif et religieux. Par contre, elle fut privée de son artillerie et de ses milices et dut accepter l'installation d'une troupe de garnison. Échappant de ce fait à la souveraineté municipale, de nombreux et nouveaux habitants s'établirent à Strasbourg, attirés par la vie brillante de société qui s'y développait. Tous construisaient leur hôtel. Un de ces nobles, le cardinal Armand Gaston de Rohan-Soubise, fils naturel de Louis XIV, fit construire un nouveau palais épiscopal, appelé plus tard Palais des Rohan, sur les rives de l'Ill, face aux maisons des bourgeois.Strasbourg conserva néanmoins la plupart de ses avantages. La ville devint hautement stratégique pour la France, véritable bastion sur le Rhin et accueillit alors une importante garnison. Mandaté par Louis XV, Jacques François Blondel dessina un plan d'embellissement de Strasbourg, plan qui, faute de moyens, ne fut que partiellement réalisé. Strasbourg lui doit notamment la construction de l'Aubette sur la place Kléber et l'aménagement de la place du Marché-Gayot. Place MG..... l'aubette..... place Kleber....... Mais ce furent surtout les fortifications de Vauban qui marquèrent cette période, avec notamment la construction d'une protection ingénieuse en amont de l'Ill, en face des Ponts Couverts, et celle d'une imposante citadelle au sud-est, placée face à l'Allemagne. Vauban, de son côté, entreprit la construction d'une vaste citadelle en forme d'étoile, à mi-chemin entre le Rhin et la ville, destinée à surveiller cette dernière. Le barrage Vauban est une autre de ses réalisations. Bâti pour fortifier le système des Ponts Couverts, il permit d'inonder le sud de la ville en cas d'attaque.Peu à peu le paysage urbain se modifiait. Toutes ces nouvelles demeures constituent aujourd'hui plus de la moitié du patrimoine architectural de la vieille ville. Elles s'inspiraient à l'époque des hôtels parisiens entre cour et jardin. Se réalisait une synthèse des nouvelles tendances parisiennes et des caractéristiques locales. Cette annexion marqua pour Strasbourg le début d’une nouvelle prospérité. La ville devint la capitale régionale, la bourgeoisie s’enrichit et se construit de belles demeures.L'époque des hôtels particuliers est aussi celle des salons littéraires. La haute société strasbourgeoise se mit à l'heure française. Une foule de jeunes nobles venus d'Allemagne, d'Angleterre, de Suède ou de Suisse envahirent les bancs de l'Université, tels que Goethe. Des arts somptuaires se développaient, tel que la faïencerie Hannong. L'orfèvrerie strasbourgeoise connut un regain accru. La ferronnerie était également très prospère, grâce à la construction des hôtels particuliers. Mais à l'opulence des uns s'oppose la misère des autres. Un cinquième de la population avait recours à la mendicité. La ville était surpeuplée, engoncée dans ses murailles médiévales. Strasbourg connut pourtant au XVIIIe siècle le développement de nouvelles activités économiques. Brasseries et ateliers de tabac s'ouvrirent en grand nombre. Mais le commerce de la cité périclita en raison des fortes taxations et de l'insécurité des routes. Le trafic fluvial s'éteint également.Autrefois, la ville méritait le surnom de « ville aux mille églises », avec ses nombreux couvents, congrégations, églises, temples et synagogues. Strasbourg fut d'ailleurs jusqu'au XVIIIe siècle un centre théologique remarquable, avec les principaux acteurs de la Réforme qui y préchêrent (et notamment Calvin).Strasbourg est principalement connue pour sa cathédrale de grès rose surmontée d'une flèche unique, son horloge astronomique chef-d oeuvre de l'art et de la science, et son rayon vert qui se manifeste aux équinoxes lorsque le soleil brille sur la ville. La Fondation de l'oeuvre Notre-Dame suit et soigne la cathédrale de Strasbourg depuis l'an 1015.Mais elle possède d'autres églises historiques qui ont survécu aux guerres et aux destructions que la ville a subies :* Église réformée (protestante), dite du Bouclier * Église Saint-Étienne, à l'intérieur du Collège épiscopal Saint-Étienne, dont il ne subsiste que le transept et l’abside. La crypte présente les vestiges de la basilique romaine du Ve siècle. * Église Saint-Guillaume (protestante) avec ses vitraux pré-Renaissance, renfermant un exceptionnel tombeau à gisants du XIVe siècle exécuté par Woelflin de Rouffach * Église Saint-Jean-Baptiste (catholique) : gothique * Église Saint-Louis (catholique) * Église Saint-Nicolas (protestante, mais fermée au culte) : gothique* Église Saint-Paul, ancienne Evangelische Garnisonskirche (église protestante de la garnison), aujourd'hui dédiée au culte réformé * Église Saint-Pierre-le-Jeune (protestante), abritant un remarquable jubé, un cloître récemment rénové et des fresques du XIVe siècle * Église Saint-Pierre-le-Jeune (catholique), construite au XIXe siècle, et de style néo-byzantin * Église Saint-Pierre-le-Vieux, constituée de deux édifices perpendiculaires : une église protestante du XIIIe siècle et une église catholique rajoutée en 1886 * Église Saint-Thomas (protestante, la seule de ce genre à conserver des chanoines), d'un type architectural très particulier puisqu'il s'agit d'une église-halle à cinq nefs d'égale hauteur, s'opposant ainsi à la conception basilicale habituelle. Elle conserve dans son ch,,ur le célèbre tombeau du Maréchal de Saxe, dont l'auteur est le sculpteur du XVIIIe siècle Jean-Baptiste Pigalle. Mozart et Albert Schweitzer ont joué sur son orgue Silbermann. * Église Sainte-Madeleine (catholique) : ch,,ur conservé de l'ancienne église conventuelle, détruite par un incendie en 1904, servant de chapelle à la nouvelle église, érigée perpendiculairement. Restes d'un cloître gothique et de fresques * Église Sainte-Aurélie (protestante) : clocher roman, nef baroque, orgue d’André Silbermann, horloge de Jean-Baptiste Schwilgué * Église Saint-Maurice (catholique) : 1893, néogothique. Clocher élancé et visible de très loin, fermant une longue perspective depuis la place de Haguenau.Pour plus d'information concernant la religion catholique à Strasbourg : Article connexe : Archidiocèse de Strasbourg. Article connexe : Liste des évêques de Strasbourg.Transports : Dès l'origine, Strasbourg doit son nom à sa position ­ « à la croisée des chemins ». Encore aujourd'hui, la ville bénéficie d'une situation géographique privilégiée qui en fait un important carrefour européen, à l'intersection de quelques uns des principaux axes de communication du continent.Transports en commun : Le réseau moderne du tramway strasbourgeois, inauguré en 1994, comptera fin 2007 cinq lignes pour un total de 53 kilomètres et près de 70 stations et constituera le plus grand réseau de tram en France. Les cinq lignes irrigueront alors l'essentiel de l'agglomération. Elles transporteront plus de 255 000 voyageurs par jour[48] et porteront la capacité maximale du réseau à 300 000 voyageurs journaliers. Une nouvelle extension, programmée à l'horizon 2010, doit permettre d'atteindre à l'Est Kehl et l'Allemagne, et à l'Ouest de relier la vallée de la Bruche et le piémont des Vosges via un tram-train desservant l'aéroport d'Entzheim, Molsheim, Rosheim, Obernai et Barr. Par ailleurs, un réseau de bus, également exploité par la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS) dessert l'ensemble de l'agglomération strasbourgeoise. Avec ses 320 kilomètres de lignes[49], il offre un maillage dense sur l'ensemble du territoire de la CUS et poussant même jusqu’à la gare de Kehl en Allemagne. Réorganisé avec l'arrivée du tram et autour de celui-ci, il compte aujourd'hui 30 lignes urbaines et 11 interurbaines.L'ensemble du réseau de la CTS (tram et bus) transporte 85 millions de voyageurs par an et parcourt 14,5 millions de kilomètres chaque année.Réseau cyclable : Strasbourg possède le premier réseau cyclable de France avec plus de 440 kilomètres de pistes[50], relié au réseau allemand par le pont Pierre Pflimlin. On notera également l'existence d'une piste européenne transfrontalière de près de 60 kilomètres de long qui relie Molsheim à Offenbourg via Strasbourg. Une autre piste de longueur similaire longe le canal de la Marne au Rhin jusqu’à Saverne, et même Lutzelbourg à proximité du Plan incliné de Saint-Louis-Arzviller.Réseau routier : Du fait de la conception des autoroutes - comme étant à la fois des voies de transit et des voies de desserte des grandes agglomérations - qui prévalait dans les années 1970 et 1980, Strasbourg voit son agglomération traversée par des voies autoroutières portées aujourd'hui à 2 fois 3 voies, et ce à moins d'un kilomètre du centre-ville. Il en résulte de fortes nuisances : principale source de pollution et de saturation du trafic, l'autoroute A 35, avec près de 200 000 véhicules/jour[51], est la plus saturée de France après le périphérique parisien.Il y a un projet de construction d'une nouvelle autoroute de 2 fois 2 voies, dite grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg, afin de capter le trafic de transit nord-sud et de délester la rocade ouest. Le tracé prévoit de relier l'échangeur de Hoerdt au nord, à Innenheim au sud. L'ouverture est prévue fin 2011 pour un trafic envisagé de 41 000 véhicules par jour. Les estimations de la DDE (maître d'ouvrage) laissent cependant planer quelques doutes sur l'intérêt d'une telle infrastructure, puisqu'elle ne capterait qu'environ 10 % du trafic (30% selon la Direction Régionale). Réseau ferroviaire : Strasbourg est l'une des étapes de la « Magistrale européenne », principal axe Ouest-Est de l'Europe, de Paris à Budapest (soit le trajet de l'actuel Orient-Express), qui doit à long terme devenir la LGV Est européenne.La première étape reliant Paris-Est à Strasbourg a été mise en service le 10 juin 2007, ramenant le temps de trajet vers Paris de 4 heures à 2h20. La seconde phase, prévue à l'horizon 2010 avec la prolongation de la ligne nouvelle entre Baudrecourt et Vendenheim, devrait aboutir à un temps de trajet de 1h50.Par ailleurs, l'agglomération, par l'intermédiaire de la gare de Kehl, se situe également sur l'un des principaux axes Nord-Sud, de Hambourg à Milan via Francfort et Bâle. L'ouverture du TGV Rhin-Rhône à l'horizon 2012 devrait la placer sur un deuxième axe à grande vitesse entre mer du Nord et Méditerranée.Le trafic de la gare de Strasbourg est d'environ 35 000 passagers par jour[22] mais l'arrivée du TGV Est devrait à terme porter ce chiffre à 55 000 passagers.Réseau fluvial : Strasbourg a été fondée sur l'Ill et les activités batelières y ont toujours été très importantes vu la densité du réseau hydrographique. Aujourd'hui on compte plus de 650 000 visiteurs annuels sur les bateaux-omnibus et la ville est également un haut lieu du tourisme fluvial, sur le canal de la Marne au Rhin, et surtout sur le Rhin. CroisiEurope, numéro un du secteur, y a d'ailleurs son siège. La ville possède également d'importantes installations portuaires sur le Rhin, qui constitue la première voie navigable d'Europe et le premier fleuve commercial du monde. En 1920, le siège de la Commission Centrale pour la Navigation du Rhin (voir supra, « capitale européenne ») fut transféré de Mannheim à Strasbourg et logée dans l'ancien palais impérial, rebaptisé Palais du Rhin. Le port autonome de Strasbourg est le deuxième port fluvial de France avec 10,4 millions de tonnes de fret en 2006 (trafic ferroviaire inclus)[25]. Trafic aérien : L'aéroport international de Strasbourg, situé à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de la ville, à Entzheim, est le septième de France. Son trafic s'est stabilisé depuis 1996, oscillant autour de 2,0 millions de passagers annuels (avec un pic à 2,2 millions en 1999)[52]. Une cinquantaine de destinations desservies, essentiellement en Europe. Une navette effectue la liaison avec la station Baggersee du tram, en attendant la liaison directe par le tram-train.Pour les vols longs courriers, un service de bus réguliers effectue la liaison avec l'aéroport de Francfort qui constitue l'un des principaux hubs européens avec plus de 300 destinations à travers le monde. Les anciennes bases aériennes canadiennes de Lahr (durant les travaux à Entzheim en 2000) et Söllingen (qui accueille Ryanair contraint de quitter Entzheim par Air France) servent également d'aéroport de complément.Enseignement supérieur : Les étudiants en Alsace sont plutôt des étudiantes : elles représentent 56% des inscrits. Elles sont sur-représentées dans les langues (73%), les lettres et arts (69%) ou encore le droit et Sciences-Po (63%). Chute libre en revanche dans les sciences dites « dures » : elles n'y sont plus que 26%. Près de 70% des étudiants en Alsace ont obtenu leur bac dans la région (et même 78% à l'UHA, qui a un recrutement clairement plus local). Plus d'un étudiant sur cinq n'est pas de nationalité française (21.9% en 2005), près de la moitié d'entre eux étant originaires d'Europe. Un tiers de ces étrangers vient d'Afrique. Au total, ce sont près de 100 nationalités qui sont représentées. 96% des étudiants sont localisés à Strasbourg (75% à elle seule) et Mulhouse. Viennent ensuite par ordre décroissant Illkirch, Colmar, Schiltigheim et Haguenau. Avec environ 50.000 étudiants, Strasbourg fait partie des 10 plus grandes villes universitaires.Universités : Strasbourg compte trois universités regroupées au sein du Pôle universitaire européen qui forment, avec celles de Mulhouse, Bâle, Fribourg et Karlsruhe, la Confédération européenne des universités du Rhin supérieur (EUCOR).* Université Louis Pasteur (ULP) - Strasbourg I (sciences) [53] * Université Marc Bloch (UMB) - Strasbourg II (nommée auparavant Université des sciences humaines de Strasbourg, USHS) [54] * Université Robert Schuman (URS) - Strasbourg III (droit, sciences politiques, gestion) [55]Le 1er janvier 2009, ces trois entités fusionneront pour constituer l'Université Européenne de Strasbourg.Écoles de commerce : * IECS - École de management de Strasbourg.[56] * Institut supérieur européen de gestion (ISEG) de Strasbourg.[57]Écoles d'ingénieurs [modifier]* École et observatoire des sciences de la Terre[58] (EOST) * École européenne de chimie, polymères et matériaux[59] (ECPM) * École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg[60] (ENGEES) * École nationale supérieure de physique de Strasbourg[61] (ENSPS) * École pour l'informatique et les nouvelles technologies[62] (EPITECH) * École supérieure de biotechnologie de Strasbourg[63] (ESBS) * École supérieure d'informatique - Supinfo[64] (ESI) * Institut national des sciences appliquées (INSA) de Strasbourg (anciennement ENSAIS, École nationale des arts et industries de Strasbourg)[65]Écoles d'art : * École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg[66] (ESAD) * L'Institut Supérieur des Arts Appliqués[67] (LISAA) * École nationale supérieure d'architecture de Strasbourg (ENSAS) * École supérieure d'art dramatique [68] * Conservatoire national de régionAutres écoles [modifier]* Centre universitaire d'enseignement du journalisme (CUEJ) * École nationale d'administration (ENA) * Institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg * Institut européen d'études commerciales supérieures (IECS) * Institut national d'études territoriales[69] (INET) * Institut supérieur européen de gestion (ISEG) de Strasbourg[70] * International Space University[71] (ISU) * Schiller International University * Lycée Fustel de Coulanges (CPGE littéraires) * Lycée Jean Rostand (enseignement professionnel, technologique et général); CPGE scientifiques bio (BCPST et TB)[72]. * Lycée Kléber (CPGE scientifiques) * Lycée international des Pontonniers (Sections internationales)DiversLes trois universités et les nombreuses écoles et classes préparatoires strasbourgeoises accueillent de nombreux étudiants, et bien que le développement se fasse dorénavant dans des campus décentralisés loin du centre-ville saturé (Illkirch-Graffenstaden, Meinau, Cronenbourg, Haguenau, etc.), les étudiants représentent tout de même entre 1/5 et 1/6 de la population. Les débits de boisson et les lieux de rencontre sont donc très nombreux et beaucoup s’adressent spécifiquement à la population étudiante (notamment près du campus universitaire et dans la quartier de la Krutenau). Le sport de haut niveau à Strasbourg : * En football, la ville est représentée en Championnat de France de football (Ligue 1) par le Racing Club de Strasbourg fondé en 1906 et basé au Stade de la Meinau. * En basket-ball, la Strasbourg Illkirch Graffenstaden Basket évolue en Pro A. Elle joue ses matchs à domicile au Rhénus-Sport. * En handball, La Robertsau demeure le seul représentant de la ville au niveau national après la rétrogradation financière du Racing. * En hockey sur glace, l'Étoile noire participe au championnat de Ligue Magnus, élite du hockey français, et évolue dans la nouvelle patinoire de l'Iceberg. * En water-polo, la SNS évolue au sein de la division Élite. Elle compte également dans ses rangs des nageurs de niveau national. * En matière de tennis, les Internationaux féminins de Strasbourg constituent le deuxième tournoi français du circuit féminin après l'Open de Paris. * En badminton, la ville est représentée par 3 clubs évoluant en Nationale 1 : l'ASPTT, la Robertsau et le CEBA (champion de France en 1993) * En rugby, le Racing Club de Strasbourg rugby évolue en Fédérale 2.Voir également Strasbourg et le Tour de France......Antoine Marie Jean-Baptiste Roger de Saint-Exupéry (29 juin 1900, Lyon - 31 juillet 1944 disparu en vol) était un écrivain et aviateur français.Son expérience de pionnier de l'aviation et de pilote de guerre lui donnera toute la légitimité pour délivrer son principal message : « C'est par le dépassement de soi que l'on devient un Homme ».Il est couramment surnommé Saint-Ex. En avril 1921, il est affecté pour son service militaire en tant que mécanicien au 2° régiment d'aviation de Strasbourg. Il prend des cours de pilotage à ses frais, mais fin juillet, seul aux commandes de son avion-école, il réalise son premier atterissage en catastrophe à l'aérodrome du Polygone (Neuhof) où il vola pour la première fois !! Polygone-Neuhof vue aerienne-Liste de personnes celebres nées à Strasbourg :* Gottfried von Straßburg (12e siècle), poète allemand * Jean Tauler, (né vers 1301-1361) mystique et théologien allemand * Peter Hemmel d'Andlau, (né vers 1420) artiste verrierRenaissance [modifier] * Sébastien Brant (1457-1521), poète satirique et humaniste * Jean Weiditz d. Ä., (né en 1475), dessinateur * Jean Bader, (1487-1545) réformateur lutherien * Jacques Sturm (1489-1553), homme politique et théologien réformateur * Catherine Zell, (1497-1562), réformatrice et pamphlétaire * Jacques Frey, (av. 1520-1562), écrivain * Martin Montanus, (vers 1537), dramaturgeEpoque moderne [modifier]* Jean Fischart (1546-1591), écrivain de langue allemande * Sébastien Stoskopff (1597-1657), peintre * Johann Georg Dorsche (1597-1659), théologien * Jean-Philippe Abelin (né vers 1600, mort entre 1634 et 1637), historien * Albrecht Kauw (1621-1681), peintre * Balthasar Bebel, (1632-1686), théologien * Johann Joachim Zentgraf, (1643-??), théologien * Johann Christof Freiherr von Bartenstein, (1689-1767), diplomate * Jean-André Silbermann (1712-1783), facteur d’orgues, membre de la dynastie des Silbermann * Henriette Karoline von Pfalz-Zweibrücken, (1721-1774), princess palatine * Dagobert Graf von Wurmser, (1724), militaire * François-Christophe Kellermann (1735-1820), maréchal d'empire * Philippe-Jacques de Loutherbourg dit « Le Jeune » (1740-1812), peintre anglais d'origine française * Jean-Frédéric Oberlin (1740-1826), pasteur et philanthrope * Heinrich Leopold Wagner (1747-1779), écrivain * Heinrich Leopold Wagner, (né en 1747), écrivain * Jean-Frédéric Edelmann, (1749-1794), compositeur * Jean-Baptiste Kléber (1753-1800), général* Franz Heinrich Ziegenhagen, (1753-1806), utopiste social * Anton Will (1756-1827), vétérinaireXIXe siècle [modifier]* Jean-Baptiste Schwilgué (1776-1856), horloger * Jean-Georges Humann (1780-1842), ministre des finances sous Louis-Philippe Ier * Auguste Laugel (1830-1914), littérateur. * Louis Ier de Bavière (1786-1868), roi * Louis Roederer (1809-1870), empereur du vin de Champagne * Jean-Georges Kastner (1810-1867), compositeur et musicien français * Frédéric Albert Constantin Weber (1830-1903), botanicien * Gustave Doré (1832-1883), peintre * Charles Friedel (1832-1899), chimiste et minéralogiste * Émile Waldteufel (1837-1915), compositeur * Paul Friesé (1851-1917), architecte * Georges Frédéric Eugène Kastner, (1852-1882), physicien * Paul Appell (1855-1930), mathématicien * Charles de Foucauld (1858-1916), religieux * Hugo Becker (1863-1941), violoncelliste et pédagogue * Emil Timerding (1873-?) Mathematicien * Carl Wendling (1875-?) musicien * Émile Mathis (1880-1956), constructeur automobile, fondateur de la marque Mathis * Elisabeth Abegg (1882-1974), pédagogue * Wolfgang Windelband (1886-?), historien * Jean Arp (1886-1966), artiste * Charles Münch (1891-1968), chef d'orchestre * Marcelle Cahn (1895-1981), artiste-peintre * Rudolf Schwarz (1897-1961), architecte * Léon Hornecker (1864-1924), artiste-peintreXXe siècle [modifier]* Hans Bethe (1906 - 2005) physicien, prix Nobel en 1967 * Hans-Otto Meissner (1909-1992), écrivain * Max Bense (1910-1990), philosophe * Jean-Paul de Dadelsen (1913-1957), poète * Camille Claus (1920-2005), peintre * Jacques Martin (1921-), auteur de bandes dessinées * Marcel Marceau (1923-), mime * Évelyne Pinard-Osterhold (1923-), athlète, lanceuse de javelot * Marcel Rudloff (1923-1996), homme politique * Germain Muller (1923-1994), auteur, acteur et homme politique* Claude Rich (1929-), acteur * Tomi Ungerer (1931-), auteur-illustrateur, caricaturiste * Robert Grossmann (1940-), homme politique, fondateur de l'UJP, Président de la Communauté urbaine de Strasbourg * Gilbert Gress (1941-), entraîneur de football * Bob Wollek (1943-2001), coureur automobile * Herbert Léonard (1945-), chanteur* Joseph Daul (1947-)

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