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A CONSULTER AUSSI : PERFORMANCES RECENTES****10 avril 2008, 20h30, FJT Les Oiseaux, Besançon, France : AVANT-PREMIERE DU FILM LES MARCHES PRECEDEE D'UN CONCERT-PERFORMANCE et d'une sélection de vidéos****06 mai 2008, 20h00, Médiathèque de Besançon : performance Black Milou au Congo dans le cadre de la soirée sur le thème de la Françafrique organisée par l'asssociation Survie****12 mai 2008 scène régulière au Bar de l'U besançon micro ouvert/slam présentée par Boris Crack****29 mai 2008, 21h00, Bar de l'U, Besançon : BORIS CRACK FAIT L'AMOUR A LA GIRAFE, à l'occasion de LA SORTIE DU LIVRE BLACK GOUDA aux éditions Maelström, concert-performance****14 juin 2008, 16h30, Namur, Belgique : présentation du livre BLACK GOUDA au FESTIVAL INTERNATIONAL DE POESIE DE NAMUR - performance Je vais t'aimer,Girafe****2,3,4 Octobre 2008 : Festival Musiques de Rues à Besançon****6 Novembre 2008 : Le Procès de Boris Crack (1/3) chez Monsieur Victor, Cabaret-performance*****************************************
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*******Prénom : Boris
Nom : Crack
Nationalité : Francolandaise
Lieu de Naissance : Besançon, Franche-Comté
Situation familiale : marié et divorcé à Seattle, USA (sans l'intervention d'Elvis Presley)
Sexualité : Girafe
Profession : Brute
Taille : 1m70
Yeux : Noir Gouda
Bibliographie : Black Gouda, éd. Maelström; Antipasti, éd. L'Harmattan, à paraître
Discographie : "Jaundice Giraffe" sur le CD des Feral Children (Sarathan records); Musiques du Monde du Crack, à paraître
Style de musique : Musique du Monde du Crack
Spécialités : Poésie et Prose brute, Humour noir et jaune, Chroniques acid-érotiques
Lu et écouté : Pierre Louÿs, Richard Brautigan, Martin Amis, Kid Creole
Préférence : Pour les auteurs et musiciens de second rang
Apparitions : Multiples
Émission : Réalise Cardinal Seattle, Radio Grenouille, Marseille
Sites Internet : www.myspace.com/boriscrack (audios & vidéos) www.myspace.com/boriscrack2, www.magirafe.blogspot.comBoris Crack est auteur et musicien-performer. Il s'est fait connaître avec les performances "Black Milou", "Chroniques de Seattle", "Le Singe Vert"... Le Festival Musiques de Rues le présente ainsi : "Touche-à -tout prolifique, Boris Crack sait transmettre au public son goût pour la poésie crade et répétitive" (En fait quelqu'un leur a fait lire ce que je faisais, parce qu'au début l'ingénieur-Com avait mis son amour du Verbe à la place de poésie crade et répétitive (!). Les Echos Belges eux disent : "Avec ses cris de mouette et de fausset, sa sophistication et son goût pour l'idiotie, sa violence et ses manières efféminées, le public aime voir la bête monter en lui jusqu'au grand éclat de rire final, au hoquet." Il a travaillé avec l'association Poétrycité (lectures, ateliers d'écriture, soirée micro ouvert, performances) et avec les Productions Black Gouda. Il a vécu à Seattle où il a enregistré "Jaundice Giraffe" avec les Feral Children (il les a rencontrés par hasard quand sa femme l'a mis à la porte - et il se trouve qu'ils ont été signés par le label Sarathan et que la Girafe se diffuse partout là -bas...). Ses textes mêlent humour et laideur; il a recours à l'écho, au delay, à des synthétiseurs, à des animaux - black milou, la Girafe, le singe vert...; il a un goût prononcé pour le hasard et l'imprévu; il a été repéré en 2002 par les éditions P.O.L. et accueilli en Belgique en 2008 par les éditions Maelström; il parle un Français zoologique. Boris Crack a été influencé par divers écrivains et musiciens rencontrés autour de Seattle, dans les suburbs, dans les bois de Maple Valley, qui pratiquent une sorte d'art brut, hors courant, dans la lignée de l'enfant sauvage + frites et percussions.
Apr 10 2008, FJT Les Oiseaux, Besançon, France : First screening of Boris Crack's movie "The Stairs", followed by a music show and performance****May 06 2008, 20h00, Central Library, Besançon : "Black Milou (Black Snowy) in the Congo" performance****May 12 2008 monthly open mic @ the University Bar hosted by Boris Crack****May 29 2008, 21h00, University Bar, Besançon : Boris Crack Makes Love to the Giraffe, music show and performance, Black Gouda book Release Party, Black Gouda is a selection of Boris Crack's texts published in May 2008 by Maelström Publisher (Belgium)***June 14 2008, 16h30, Namur, Belgium : Boris Crack reads and signs his book @ the Namur International Poetry Festival, "I'm going to love you, Giraffe" performance****October 2,3,4 2008 : Musiques de Rues Festival****November 6 2008 @ Mr Victor performance-cabaret : Boris Crack Trial*************************************Boris Crack is a writer and a musician. Boris Crack is known for his performances "Black Milou", "Seattle Chronicles", "Giraffe"... He works with the organization Poetrycité (workshops, readings, open-mic, performances) and has been producing the radio show "Cardinal Seattle" for two years (on Radio Grenouille : a very important Radio Station for electronic and new music in the South of France - Radio Frog). His first book BLACK GOUDA, a selection of his texts, has been published by Maelström Publishers in 2008. Boris Crack has been living and performing in Besançon (France) and Seattle (USA). His texts and his performances mix humour and ugliness, delayed voices, cheap synthesizers, animals - black snowy, the Giraffe, the green monkey..., red elegance, zoological frenchiness - even if his body seems more egyptian or brazilian than french, especially his legs. People often use terms like acid erotica, crooner for giraffes, no-wave, musique électroniquée to describe Boris Crack. He is like a Roman Empire with a baseball cap who would go to the taverns to read stories about twin sisters baking bread while the poor suicide kid jump from the window just in front of hers and land in the arms of the Green Monkey. Seattle FERAL CHILDREN band recorded their own version of Boris Crack's song "Giraffe" on their first LP "Second to the last Frontier" (Sarathan records, In stores July 8th); it has been played a lot on Seattle KEXP radio. Boris Crack directed "The Stairs", a short movie produced by Black Gouda Productions.Boris Crack was influenced by writers and musicians from around Seattle, from the woods, from the suburbs, by something like art brut that doesn't really exist in France. He was also influenced by Frank Zappa's satires and Takashi Miike's Japanese movies. Boris Crack uses his voice to read-yell-sing (is he the hidden son of Bianca Castafiore?) and sometimes sings japanese songs, but some other times he just sits on a beach chair and drinks port while the computer is speaking for him with his synthesized voice. Boris Crack works now with BLACK GOUDA Productions. BG Prod. promotes independant music, litterature and video in France where the art scene is bind to a lot of intellectual and governemental-economical people. It's true, it's a good thing to have money for art, but the problem is it's not always just money it's also ideas that are often given or suggested or already acting in that money, so sometimes - it can seems silly - but we need to run into the woods with nothing except a Black Gouda and that's how we manage to laugh at the end. Ah Brazilian psychedelic type of band, belgian fries and french cancan.
extrait :
J'ai besoin d'une fille avec un gros cerveau, une vivante. Je ne suis pas cuit. Je peux encore sentir ma présence dans ce pays. Mais mon cerveau est solide. Le travailleur est le dieu du travail. Le travailleur est un dieu qui travaille. Le travailleur a des bras et il le fait savoir. Il téléphone et dit qu’une main au bout d’un bras tient ce téléphone. Le travailleur a des jambes et il le dit avec ses jambes. Le travailleur dit aussi qui il est avec son sexe. Le travailleur ouvre sa chemise et montre sur son torse le travail du temps et le travail du travail. Le travailleur travaille avec le travail. Le travail et le travailleur travaillent ensemble. Le travail le travailleur le travaille. Le travail du travailleur est le travail du travail. Le travail est parlé. Le travailleur et le travail parlent ensemble. Le travailleur et le travail mangent déjeunent. Le travail du travailleur est digestif. Le travail travaille avec le travailleur dans ce sens.J'ai besoin d'une fille avec un gros cerveau, une vivante. Je ne suis pas cuit. Je peux encore sentir ma présence dans ce pays. Mais mon cerveau est solide. La première fois que je me suis inscrit à l'agence national pour l'emploi, une conseillère a voulu me montrer comment utiliser le site internet. Elle a entré quelques critères au hasard comme CDD ou qualification. La première annonce qui est apparu, je ne mens pas, la première annonce, c'était "Dresseur de Dromadaire dans une ferme exotique dans le Sud de la France."J'ai été dans le Sud de la France. J'ai habité six mois à Marseille. Je me promenais sur la Cannebière. Un garçon a vu que j'avais la braguette ouverte. Il a dit à sa mère "Look Mummy! It's Frankenstein!". Il a enfoncé son sucre d'orge dans ma braguette. Après quoi il a dit avec un drôle d'accent "Look Mummy! I'm feeding Frankenstein!"La Cannebière sentait la châtaigne et la menthe. C'était Noël 2005. Mon cerveau était solide. Je suis rentré chez moi. J'ai regardé le sapin de noël. J'avais accroché un petit bonhomme japonais qui tenait une guitare. Il avait l'air triste. Il regardait dans le vague. Il m'a dit "Tu peux te tromper de porte. Personne n'est coupable de quoi que ce soit où que ce soit." Il m'a dit "Tu peux aller dans les wc des femmes au lieu d'aller dans les wc des hommes." "Tu peux aller dans la cuisine d'un restaurant et dire de toute façon ne vous inquiétez pas, les chirurgiens ont détourné mon intestin pour le faire ressortir sous mon aisselle, faites-moi bouffer toute la merde que vous voulez, on n'y verra rien, on dira que je suis en sueur." Il m'a dit "Tu peux aller dans une pharmacie et demander un calendrier de l'avent dans lequel jour après jour tu ouvrirais une fenêtre et découvrirais une tête réduite de Jivaro, le 25 tu ouvrirais et tu découvrirais la tienne."J'ai suivi un cours d'espagnol à l'université. C'était le 5 décembre. A côté de moi, une fille fredonnait une chanson de Jane Birkin. Un garçon qui avait les dents pointues arrivait à faire bouger ses oreilles. Il pouvait même les faire claquer en rythme contre son crâne pendant que son copain jouait la Coucaracha à la guitare.Je suis allé dans le Nord des Etats-Unis. Il y avait des maisons vides et des sectes dans lesquelles les membres cuisaient des petits paniers d'argile au four. C'était Noël 2006. J'allais dans les bars. Il y avait une fille les yeux peints comme aveugles. Un homme barbu disait : "les laisser me lécher sur le sol après avoir bu un café qui a un goût exotique." Les vitamines les faisaient aboyer. Ils m'emmenaient dans leurs fêtes, je suivais les filles comme les blattes de mon appartement à Marseille auxquelles j'avais appris à nager. Quelqu'un disait : "Ça si j’existe! Je ne suis pas un monstre! De là à comprendre ce qui dans la rue est responsable du désordre des hommes. Rien que comprendre que quelques uns préfère être baisés plutôt que les auteurs de la grande industrie." Les filles deviennent féroce, ont l'air de bonzaïs coupés aux aisselles et aux jambes, appel à voter pour l'abolition de l'abolition. La caissière qui me prend pour un astronaute ou pour l'inventeur du cigare. Dans chaque visage je regardais des films fendus. J'entendais des bandes à l'intérieur. Les jeunes femmes et les jeunes hommes tenus pour réels alors qu'ils sont une tige qui apaise sa soif. Tenus pour réels dans le plan de l'espace et qui rencontreront d'autres tiges, des tiges des anus des intestins. Les filles arrêtent la voiture. Elles vont dans la forêt pour embrasser et pisser. "M'aimer a fini par le rendre stérile", me dit quelqu'un dans la voiture, "La banlieue, les mouettes, avec le vide de mes premiers vides." "Ils nous craignent, les sentiment trouvent un élan facile dans la langue et la musique." "Les miens me brisent les reins alors nous passons commande au dieu pourri." "THE dieu. Caché dans les coins les intestins." Quelqu'un d'autre dit "J'ai bien gagné ma vie."Ils m'ont emmené dans une maison vide au Nord de la Californie. Nous avons roulé quinze heures. Nous sommes arrivés au bord de l'Océan Pacifique. La maison était au-dessus de la falaise. Dans un coin, il y avait des paniers en argile avec des petites figurines à l'intérieur comme des santons. Au milieu de la maison, il y avait la reproduction grandeur nature d'une bite de diplodocus. Ils me l'ont fait toucher. Nous avons fait du feu et bu des bières. Ils m'ont donné une petite figurine. Elle ressemblait beaucoup au bonhomme japonais que j'avais accroché à mon sapin de noël. Chacun avait sa figurine, toutes les personnes qu'ils ramenaient dans la maison avaient leur figurine, et chaque figurine avait sa chanson. Il fallut que j'en trouve une. Il n'y avait qu'une chanson qu'ils chantaient tous ensemble en mangeant une espèce de pâte noir qu'ils avaient cuite sur un réchaud à partir de noix sauvages et de sucre."Si tu n'aimes pas l'intelligence
Si tu n'aimes pas mettre la main dans la chatte ou la panse
du monstre à trois têtes qui s'appelle moi-toi-lui
et dire je suis arrivé là où le brouillard te dit FuckJ'ai cuisiné ça pour toi hier soir
Tu as besoin d'un morceau de gouda noirSi tu préfères aller dans une secte
Si le sang qui passe dans ton sexe est rempli de pigments chauds
Si tu veux être nu avec une fille dans la forêtJ'ai cuisiné ça pour toi hier soir
Tu as besoin d'un morceau de gouda noirSi tu as été écrasé par le froid et la dureté des culs secs
Si tu veux arrêter de boire et de fumer et te branler comme un chien
Si tu veux nourrir la main qui nourrit la main qui nourrit la mainJ'ai cuisiné ça pour toi hier soir
Tu as besoin d'un morceau de gouda noir"Après il a fallu que je chante la chanson que j'avais choisie pour ma figurine. J'ai pris le santon dans ma main. Mon cerveau était solide. J'ai essayé de me rappeler les sons qui sortaient de la bouche du chanteur Kazuki Tomokawa. J'ai entendu le vent qui ramenait une vague contre la falaise."Matako'om rapèto shito ayé'ou
Sikacé va kacéva sitayi va
Radun 'a kita 'acé nagun i nanou
Anou conga KA IIII! Té kudun tchakaComo éba koto sha-ka! con atcé niéba
Omaé oudaaai ké toubeu tsui
Tsoooo nésé témou nia ato yéu
To niéo métsé téu MIA A TAAAA!!Tsa 'iéngo nimi séka tchi kada kéva
Na mmmm so moyi basu naga météta
Si noniu o'ococo shika'é téka
Si noniu O!CO!CO! SHIKA 'é TéKA!!"Le livre BLACK GOUDA est une sélection de textes parmi ceux qu'il présente lors de performances-concerts depuis plusieurs années en France et aux États-Unis. Il s'agit de poésie brute et de musique no-wave.La notion d'expression directe, d'art brut, et d'art populaire est toujours mise en avant dans le travail de Boris Crack, mais c'est que pour travailler dans les meilleurs conditions possibles, il faut selon lui se démarquer d'emblée du domaine du "sérieux". Ce qui ne va pas sans un renouvellement des éditeurs et des modes d'édition : les éditions belges Maelström travaillent dans ce sens en développant des collections alternatives à coût réduit qui repensent mode d'écriture et mode de fabrication, et dédient tout un pan de leurs publications à la performance. Boris Crack a développé un art du mixage littéraire et sonore très sophistiqué, il a enregistré un poème sonore à l'IMEB l'institut internationale des musiques électroacoustiques de Bourges et a été récompensé lors du Festival Phonurgia d'Arles pour son travail sonore avec Julien Belet (chroniques métropolitaines), mais il a su avec ses satires et ses comptines pornographiques travailler de manière non-sérieuse dans le domaine de la joie et de la violence et aborder de manière libre des thématiques dites sérieuses, tels que le sexe le pouvoir et la mort. La question est toujours : que puis-je trouver pour survivre à l'idéologie et aux valeurs qui jouent contre moi : pour survivre à l'esprit de sérieux sans devenir une bête?Boris Crack - « Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Bonsoir. Veuillez m'excuser d'avance si ce soir ce que vous allez entendre ne sera pas toujours bien écrit ou bien sérieux. Parfois cela sera peut-être même vulgaire. Il y aura aussi sans doute des problèmes techniques. Je sais presser du jus de gouda noir mais je ne suis pas un ingénieur. J'aime les vieilles chansons de mauvais goût, les CD moches. La musique, faite avec peu de moyens et parfois peu de techniques, peut être sauvage, douce, dansante ou rien du tout. Ce n'est pas très grave si c'est rien du tout. Ce n'est pas très grave si ce n'est pas super. Parfois, aussi, j'ai besoin de douceur. J'écoute Roy Orbison. Quand j'habitais Marseille, j'écoutais Frank Zappa. Je prenais le bus pour aller jusqu'à Bonneveine parce qu'il y avait une bibliothèque où l'on trouvait de nombreux CD de Zappa. Il m'arrivait souvent d'éclater de rire chez moi en écoutant ses chansons. J'aimais sa voix exagérément grave parfois et son argot. La moindre préposition sonnait de manière argotique. Un compositeur sérieux parlait de ce qui n'était pas sérieux et pas beau. J'aimais aussi l'entendre dire, au cours d'un concert, au milieu de la chanson "Call any vegetable" : It's fucking good to be alive and that's all it is about, it's fucking good to be alive. C'était dur à comprendre en sortant du contexte. C'était la méchanceté et l'humour de Zappa qui remplissaient la journée. »
Les Productions Black Gouda se chargent de faire programmer les performances de Boris Crack et ainsi de faire la promotion d'une certaine forme d'écriture et d'..de série B et Z, énervée et d'un bloc).
On a dit : "Boris Crack est un empereur romain avec une casquette de baseball, il chante comme Néron : dans les tavernes, avec des soeurs jumelles qui pétrissent de la pâte pour lui faire du pain; quand il rentre chez lui il redevient l'ado en rêve qui se suicide et tombe dans les bras d'un grand singe vert."On a dit : "Boris Crack est-il le fils caché de Bianca Castafiore? Parfois il chante des chansons japonaises, parfois il s'assied dans une chaise longue et boit du porto pendant que l'ordinateur parle pour lui avec sa voix de synthèse (la Chanson Christophe Dolto)."Boris Crack a réalisé le court-métrage Les Marches produit par les productions Black Gouda et projeté au FJT Les Oiseaux à la suite d'une performance avec une sélection d'autres vidéos, et lors du Festival Besancourt à Besançon le 10 Avril 2008.Boris Crack est avant tout quelqu'un qui a été marqué par l'art brut et indépendant de Seattle, ainsi que par la satire de Frank Zappa et les films Japonais de Takashi Miike. Son travail est également suivi par Monsieur Paul Otchakovsky-Laurens des éditions POL. Il a co-crée l'association Poetrycité pour promouvoir une forme de poésie de manière populaire à l'échelle régionale (Franche-Comté), il a dans ce cadre participé à de nombreux festivals et animé de nombreux ateliers d'écriture (dans des lycées, des universités, des foyers de jeunes travailleurs). L'émulation générale artistique générée par ces soirées et ceux qui y participent est certaine. Pourtant, transmettre au public l'excitation du texte, de l'écriture et de la voix n'est pas chose évidente. En poursuivant le travail de Poetrycité, Les Productions Black Gouda soutiennent les littératures, les musiques et les vidéos, brutes ou légères, d'expression indépendante. Elles reprennent les codes et l'imaginaire des films de série B et Z pour refaire découvrir le plaisir du texte, de la musique et de la vidéo. Elles réunissent les ressources nécessaires à la production de films, de CDs, de livres et à l'organisation d'événements multiples (performances, concerts...).Interview de Boris Crack par Marie Lagneau.- Cela fait déjà dix ans que votre livre BLACK GOUDA est paru.
- Oui et ce printemps me fait beaucoup penser au printemps où le livre est sorti. C'était en Mai 2008. Le printemps était de retour, le ciel était bleu. J'étais tout seul. J'avais décidé que je ne partirais plus nulle part. Je naviguais entre chez moi et le Bar de l'Université. Ce qui représente à peu près quatre-vingt mètres avec deux ou trois centimètres de dénivelé.
- Vous ne vous imaginiez pas que moins d'un mois plus tard vous alliez connaître un gros succès.
- Non.
- Comment avez-vous réagi quand votre éditeur vous a appelé pour vous dire "il s'est vendu dix mille exemplaires de BLACK GOUDA en un jour" ?
- J'ai enfilé ma veste et je suis sorti. Le propriétaire de mon appartement était dans le couloir. C'est l'un des hommes les plus sympathiques que je connaisse. Il me fait beaucoup penser au Capitaine Haddock. Le propriétaire me dit "Les commerçants sont tous des enfoirés." Je ne savais pas quoi lui répondre, surtout depuis que j'étais allé acheter un caleçon dans un magasin d'avant-garde où ils m'avaient fait jouer de l'accordéon. Je n'étais jamais allé acheter un caleçon dans un magasin spécialisé dans les caleçons mais j'avais promis à ma petite-amie de me mettre au goût du jour. J'avais même dit un soir que j'étais bourré que j'allais me faire tatouer une petite meule de fromage noir sur l'une de mes testicules. Le tatoueur m'avait dit tout ce que je vais réussir à faire c'est à vous la percer. Il ne vous restera plus qu'à la remmener chez vous pour en faire un porte-monnaie. J'ai dit à mon propriétaire "Vous avez raison tous les commerçants sont des enfoirés." Il se trouve que mon propriétaire s'était fait tatouer un sanglier sur l'épaule. Il y avait une bulle qui sortait de sa bouche et disait "J'aime le pain." "Quand j'ai ouvert ma boulangerie à vingt ans, me dit le propriétaire, j'étais un passionné."
- Vous parlez souvent de sexe et de mort.
- Pas si souvent qu'on le croit. Je parle d'enfance, de girafe.
- Ne me dites pas que vous ne parlez jamais de sexe.
- Qu'est-ce que vous préféreriez : avoir tatoué sur les lèvres Come as you are ou tomber une fois par semaine dans les escaliers?
- Je ne vois pas où vous voulez en venir.PERFORMANCES CONCERTS & LECTURES 2005-2008La Crémerie, Besançon, 1 fois par mois pendant 1 an, 2005
Festival Le Frisson des Marais, Saône
L'Abracadabar, Paris, L'Embobineuse, Le Théâtre des Argonautes, Marseille
Soirée au Foyer de la Cassotte, Besançon, précédé d'un atelier d'écriture
Soirée à l'Université de Franche-Comté, précédé de deux ateliers d'écriture
Festival Les Mots d'Amour, Baumes les Dames
Mars Bar, Vénus Café, Redwood, Cha-Cha, Seattle, USA, avec les poètes Russel Keenan et Harvey Goldner et le musicien Sergey Posrednikov
Avec le groupe Feral Children, enregistrement de "Jaundice Giraffe" sortie aux USA sur le label Sarathan et largement diffusée par la radio KEXP
Brasserie de l'Université, Besançon, 1 fois par mois pendant 1 an, 2007-2008
Au "6", squat pour la récupération d'un lieu originellement légué à la Mairie à la condition express qu'il devienne lieu culturel, Besançon, performance "Le Gouda Noir" suivi d'un concours d'haïku sur le thème du gouda noir
Ouverture de la conférence Françafrique, Médiathèque de Besançon, performance "Francoland" (voir la vidéo sur myspace.com/boriscrak)
Atelier d'écriture et Atelier Slam dans des Lycées Pro pour classe en alternance de jeunes de 13-14 ans, performance "Black Milou"
Festival New York City, Salle de Concert Le Cylindre, Larnod
Foyer de Jeunes Travailleurs Les Oiseaux, soirée Boris Crack, avant-première du film "Les Marches" précédée d'une performance (voix-ordinateur-concombres noirs et chaise longue")
"Boris Crack Fait l'Amour à la Girafe au Bar de l'U", soirée pour la sortie du livre Black Gouda (voix-synthé-dictaphone-chanson japonaise), Brasserie de l'Université, Besançon
Festival International de Poésie de Namur, "Boris Crack Fait l'Amour à la Girafe en Belgique"
Fin 2008 : Festival Musique de Rues, 2 3 & 4 Octobre; résidence au néo-cabaret Monsieur Victor, Besançon; Festival L'Entonnoir Insomniaque, Metz
En 2009 : Printemps des Poètes au Québec; FiEstival 3 à BruxellesDESCRIPTION PAR BORIS CRACK DE 2 PERFORMANCES(1) Soirée Boris Crack au FJT Les Oiseaux à Besançon : on a projeté mon court-métrage Les Marches et avant j'ai fait une performance d'une heure divisée entre des séquences texte et des séquences musique. J'étais seul. Il y avait un ordinateur, une chaise longue de plage, et un épluche-légumes. Au cours d'une performance, tout ce que je pratique de manière solitaire, les arts de la tanière - musique par ordinateur, poésie brute, danse bête - se retrouvent combinés devant le public. Toutes ces pratiques de la tanière se regroupent dans un même but : la Satire, celle dont j'ai pris le goût en écoutant Zappa. Au FJT les textes Senor Fouss (le maire de Besançon M. Fousseret rencontre une Brésilienne), Black Milou épisode Y'a quelqu'un qui m'a dit (La Castafiore se marie avec le nouveau président) et Predator Vs Alien (J'ai regardé Predator Vs Alien 2 / Je préfère le 1 : un vrai film sur la chasse / "Ils ont besoin de leur flingue les dieux / Pour revenir", dit une femme pleine de classe) donnait à cette Satire un ton brut, acid-érotique, noir. Les trois séquences musicales : Les animaux stériles, Les maîtres des Satellites et Les rillettes effaçaient à chaque fois les textes : je portais des lunettes sur lesquels j'avais collé des peaux de Babybel peintes en noires et j'invitais dans le mix peter greenaway philippe stark alan vega. On avait l'air d'une drôle de chorale. J'avais préalablement peint des concombres en noir : je les ai épluchés au cours du final : j'étais dans la chaise longue et c'est une voix synthétique (logiciel pour les aveugles) qui lisait un dernier texte. J'avais dit ce que j'avais à dire. A la fin, j'ai bu une bouteille sur laquelle il y avait écrit JUS DE GOUDA NOIR. Un mois plus tard je publiais en Belgique le livre Black Gouda.(2) Boris Crack et les Crackottes, au Festival Musiques de Rues à Besançon : cela devait avoir lieu dans la rue mais la pluie nous a fait replier le matériel vers une salle appelée le Pum. Bar à la mode dans lequel j'ai peint des Craquottes en noir. Première performance avec LE vélo d'appartement que je promène désormais un peu partout. J'ai entouré le vélo de Crackottes noires. Je suis monté dessus. Quelqu'un m'a nourri de craquottes. J'avais du mal à mâcher mais j'avais déjà dit ce que j'avais à dire : texte Notre père qui êtres aux cieux donnez-nous des crackottes et bénissez le festival musiques de crues micro+delay+porte-voix. Première performance avec LA Crackotte : la demoiselle qui s'occupait alors de la musique : sirènes + Martel (logiciel d'improvisation - percussions électroniques). Il y avait un nuage de poussière de Craquottes qui sortait de ma bouche : j'avais vraiment dit ce que j'avais à dire; amour de la matière pauvre et brut, concombre, craquotte, satire acide, mon manque de besoins et d'éducation, le vélo d'appartement trouvé pour 3 euros dans une brocante qui ne m'emmenait nulle part : le souvenir des bois de Maple Valley à côté de Seattle où j'ai vécu 2 ans avec Jeff et Jim (du groupe Feral Children) et où nous avons partagé notre goût de l'idiotie. Les bois nous appelaient : alors on achetait des chips et Jeff portait ses percussions.