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Réalisateur et monteur dépressif.
Parangon de Studio F.K...
Director and depressive editor.
Herald of Studio F.K...
Membre co-fondateur d'un collectif ambitieux et téméraire, bande de joyeux drills, intermitteux ou chômeurs, au service du Cinéma (avec un grand C messieurs-dames !).
Metteur en espace pour artistes contemporains défoncés à la colle, kicker d'auteurs bobos et grand terroriste passif de la variété française (chansons, télévisions et journaux, ordre moral câlin et fécal contemporain). Je veux devenir Suisse ou Haïtien.
Mais j'aime la météo de Laurent Romejko et les savonnettes bien grasses des douches communes de shows loftiens.
J'aime pas les enfants en fait, j'ai menti. Sans aucun rapport, je donnerais mon sang, plus quelques gouttes de lait bien trait, pour revivre au XIXème, me délecter de poitrines opulentes de prostituées sales et grossières, me promener en haut de forme en marchant sur des pavés glissants de bouse et courir entre les calèches le testament de Baudelaire fraîchement torché sous le bras... Inventer et pomper outrageusement les recettes et trouvailles des Margaret Cameron, Muybridge, Tesla et Lutwidge Dodgson...
Ou pire tiens, déclencher la première guerre mondiale un premier mai, inventer le cinéma, mais en odorama dès le début du siècle dernier, qu'on adapte Proust avant Verne, qu'on pète dans une salle en participant à l'oeuvre projetée.
Mais je me contente de mon époque, avec ses Smarts, Vans, Eastpod et ipack, lunettes Cacharels et Nintendogs, dans laquelle je mâchouille du papier à rouler en me mouchant dans les lavabos quand je ne monte et truque pas des vidéos de mariages confortablement installé devant mes CRT dépassés. Je me languis de me faire cirer les tongues (et d'autres partis du corps) à l'avant-première de MON film culte, travail d'une vie qui répandrait paix et amour dans les pays du tiers-monde... Citizen Ben me rabote l'esprit tant et si bien qu'il n'est pas impossible que je n'en eusse plus d'ici 3 à 4 semaines.
Tant pis, je ferai sans, j'en ai pas besoin d'esprit pour passer le restant de mes jours à féliciter les autres de ce que j'aurais jamais pu faire. Je continue à sourire sans me forcer en réalisant de modestes petits travaux, drôles et légers, illustrations de franches camaraderies avec les plus solvables d'entre vous, avant d'entamer le chef d'oeuvre que je repousse sans cesse à demain, par flemme et incompétence (incompétence surtout).
Il me reste le porno d'auteur...
Aujourd'hui, je me dis que j'aime bien plus un artiste mort qu'un artisan talentueux (et mon dieu scientologue seul sait au combien j'adoooore les artisans talentueux !). J'aime pas travailler. J'aime le taboulé à la menthe fraîche mais j'aime plus marcher pieds nus.
Je fais ma pub en babouches.
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