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Belmond de Boville

About Me

Ici, encore l'on se retrouve face à quelques méandres de l'univers musical: quand l’on croit annoncer la naissance d'un nouveau venu, alors qu'en fait et très souvent, l'intéressé traîne dans son sillage de nombreuses années de diverses prestations sur les podiums et dans les studios d'enregistrement.Dans le cas de Belmond de Boville, comme peut-être dans celui de beaucoup d'autres virtuoses de l'instrument, on se retrouve face à une situation que les spécialistes des ambiguïtés verbales et de paradoxes traiteraient de « matérialisation du don de créativité » ou encore « l'entrée dans un cycle professionnel qui symbolise le début de l'achèvement d'un long et difficile apprentissage ».Pour bien cerner l'idée qui précède, il faudrait revenir trente ans en arrière pour revoir les prédispositions naturelles et le sinueux parcours qui ont doté l’auteur de ce génie de mélodies qui transparaît dans l'album "NEW VISION". Belmond de Boville n'est pas, comme d'aucuns le croiraient, un nouveau venu dans ce monde difficile ; il flirte avec la musique depuis sa tendre enfance.Une adolescence marquée par la musiqueNé au milieu des années 70 à Bafoussam dans l'Ouest du Cameroun, Kamsu Kom Belmond de Bovilier (de son vrai nom), à sa naissance, comble les voeux de ses parents, un couple de jeunes paysans aux revenus très modestes qui, longtemps déjà, rêvait de faire un enfant de sexe masculin qui, espéraient-ils, deviendrait un haut fonctionnaire de l'administration d'Etat; ce qui a l'époque était en perspective synonyme de la prospérité familiale assurée.Ils firent des efforts pour l'envoyer à l'école. Ses réussites scolaires ne laissèrent pas voir aux parents que cet enfant intelligent était en plus doté d'un esprit créatif remarquable. Quelle ne fit leur surprise le jour où ils découvrirent que leur petit garçon auquel ils n'avaient pas les moyens d'offrir un seul jouet s'en était fabriqué un: une guitare avec des fibres de cable de frein de vélo.Ils furent sidérés de l'entendre reproduire quelques sons d'une chanson très connue d'André-Marie Talla.Quand Belmond entre au Collège, il rencontre quelques camarades qui, comme lui, préfèrent passer leur temps libre à faire de la musique. Ensemble, ils forment un orchestre scolaire qui cacophone lors des festivités scolaires.Trois années plus tard, Belmond de Boville réussit à rentrer au Lycée classique de Bafoussam où il sait pouvoir intégrer un orchestre plus performant et mieux équipé.Son évolution rapide et ses progrès remarquables n'échappent pas à quelques responsables des orchestres professionnels de la ville qui le sollicitent de temps à autre pour des spectacles dans la région.Parlant de cette époque, de Boville, nostalgique, se remémore : « mon plus beau souvenir c’est ce spectacle en 1992 à Bamenda où pour la première fois j’ai joué devant un parterre de plus d’une dizaine de milliers d’individus. la foule était en délire alors que je frissonnais, envahi par la peur de mal faire… »Dès son retour de Bamenda, il sera approché par le patron du groupe K.B.S.I qui possède « l’Opéra », le plus grand cabaret de la ville, et le seul studio d’enregistrement. Pendant une année, ses fréquentations en ces lieux se limiteront aux quelques heures creuses que lui laissent ses études scolaires.En 1993, lorsque sous la houlette de Jacob Nguini et Fred Yulane, le groupe K.B.S.I prend de l’envergure et initie un podium hebdomadaire où défilent toutes les fins de semaine les grands noms de la musique camerounaise. Belmond de Boville, comme s’il vivait un rêve, se retrouve à accompagner des vedettes telles que : Ben Decca, Dina Bell, Eboa Lottin, Kotto Bass… etc.Face à un choix facileL’intensité des activités impose au jeune lycéen un choix ; Belmond de Boville prend une décision qui jusqu’à ce jour n’a jamais fait l’objet d’un quelconque jugement de sa part. Il abandonne « provisoirement » les bancs du lycée pour devenir un membre à part entière du groupe K.B.S.I.Dans sa conquête de nouveaux espaces commercio-artistiques, cette structure le fait voyager dans les quatre coins du pays pour accompagner des vedettes dans leur tournée.Travailleur assidu, Belmond de Boville acquiert très vite une virtuosité et un sens remarquable d’adaptation que lui donne cette culture musicale que requiert l’aptitude aux interprétations de sons et rythmes variés.Plongé dans la recherche de nouvelles sonorités, sa naturelle sensibilité le conduit vers la sélection et la collecte des mélodies inédites. C’est ainsi qu’en 1997 il est déjà auteur et compositeur d’une dizaine de chansons.Progressivement, une vision se matérialise dans son cerveau : celle d’avancer de quatre pas sur le podium. Il sait que la route est longue et pleine d’embûches, mais l’idée de se retrouver un jour au devant de la scène se fait persistante. Et, parce qu’il n’arrête pas d’y penser, Belmond réalise une maquette, fait sa valise et embarque pour Douala, la grande métropole camerounaise où il sait pouvoir trouver un producteur.Belmond conquiert DoualaDans la capitale économique, l’activité musicale est intense. les grandes qualités du jeune musicien font qu’il est très sollicité : il travaille dans les studios, se détend sur les podiums de spectacles et se distrait dans les cabarets.Sa guitare avec laquelle il fait des merveilles dans l’émission Tambour sur la FM 105 présentée tous les dimanches à 18 heures par Sergio Putt, est son seul et inséparable compagnon.Ensemble, ils feront le tour du Cameroun et de nombreux pays africains avec des grands noms de la musique africaines tels : Monique Seka, Magic System, Espoir 2000, Manu Dibango, West Madico, Lapiro de Mbanga, Coco Ateba, Abdré-Marie Talla…etc.L’envol vers l’inconnuEn été 2000 Belmond de Boville fait l’objet d’un enlèvement d’un riche homme d’affaires avec qui il signe un contrat de trois mois. Il s’envole vers la Côte d’Azur au Sud de la France. A Monaco, il contribuera à agrémenter dans un cabarêt de luxe les belles soirées des stars internationales du cinema et de la musique avides de quelques nuits d’escapade.Au bout de trois mois, au terme de son contrat sur les Rochers, il est enlevé par un autre entrepreneur musical et signe un contrat d’un an qui le conduit du côté de Nice où il anime des soirées privées, des spectacles et participe à des festivals.Une année plus tard, répondant à la sollicitation d’un groupe mixte de variétés, il s’envole pour Rome en Italie.L’aventure ne durera qu’un an. Le groupe se disloque et Belmond de Boville regagne la France. Entre le repos qu’il croit mériter et le souci de se préparer un son avenir, il s’inscrit dans une école professionnelle qui octroie des cours d’informatique musicale à Paris.Très mauvaise idée ! Paris, comme tout le monde le sait est la capitale du monde culturel. La réputation du guitariste l’a précédé dans l’hexagone. Il a à peine défait ses valises que les coups de téléphones pleuvent. La ronde des studios d’enregistrement des salles de spectacle et des podiums de cabarets repart de plus belle. La plupart de vedettes africaines le sollicitent.On l’a vu se produire avec : Sam Tsabalala ( Afrique du Sud), Francis Yaoundé (Cameroun), Stan Tohan (Benin), Le groupe Lang’i, Simbou Vili (Congo Brazzaville) et un nombre non exhaustif d’artistes camerounais tels : Prince Eyango, Dina Bell, Ben Decca, Ekambi Brillant, Grace Decca, André-Marie Talla, Sergio Pollo, Longué Longué, Douleur, Henri Dikongué, Petit Pays, Benjy Matéké, Papa Zoé, Elvis Kemayo… etc.Retour à l’idée de départLongtemps distrait de l’objectif qui était le sien et qui l’avait poussé à quitter sa ville natale, sa famille et ses amis, Belmond de Boville prend la ferme résolution d’échafauder un projet personnel et de s’y mettre tout le temps que lui laissera sa vie devouée à quelques maigres ressources de survie.Il a quelques économies qui ont miraculeusement échappé aux demandes incessantes de la pauvre famille restée au pays. Il monte un groupe qu’il baptise CAMERGROOVE. Sur sa lancée, il se donne la liberté, le courage et l’audace de s’attaquer à l’un des instruments de musique qu’il avait toujours redouté : le microphone.Devenu le guitariste et chanteur principal de CAMERGROOVE, il bourre le répertoire des chansons dont il est l’auteur et compositeur et c’est la tournée des pubs et des café concerts de Paris. Le groupe attire l’attention du réalisateur sénégalais Nago Seck qui l’invite à passer à l’émission Afrisson de la chaîne de télévision française La locale TV qui diffuse sur TPS et la FreeBox.La prestation du groupe est une réussite. Les dirigeants de La locale TV propose à l’artiste un contrat sur une année de diffusion.A l’issue de sa formation en informatique musicale. Belmond de Boville crée à Aubervilliers dans la banlieue parisienne un studio d’enregistrement ; le studio Camergroove où se conçoivent des premiers albums tels que ceux de Sergio Pollo, Jacquy Kingué, Benjy Matéké…etc.C’est en 2005 que le studio marquera le grand coup : Ben Decca, dans la recherche de nouvelles sonorités confiera à Belmond de Boville la réalisation de son album « Makossa Phoenix » qui au finish est ce chef d’--uvre que nous avons hautement apprécié sur tous les plans.C’est la grande envolée du studio qui accueille de nombreux autres artistes africains. Sollicité par le bassiste Aladji Touré pour la réalisation de son livre « Les secrets de la basse africaine », Belmond contribue très efficacement à l’exécution des guitares de soutien, et c’est dans le studio Camergroove que sont faites les programmations du CD de démonstration qui accompagnent ce document de référence.Fièrement installé dans cet effervent univers de création qu’il a bâti, Boville fait la connaissance de Gilbert Kengne qui vient de créer les éditions « ALL EYES ON IT » Dès les premiers contacts, comme qui dirait, le courant passe. Belmond se débarrasse de son agenda et s’attèle exclusivement à l’enregistrement de cet album qui est paru en été 2007.Frédéric Fenkam Journaliste/écrivain

My Interests

Music:

Member Since: 01/08/2007
Band Website: www.belmonddeboville.com
Band Members:
Influences:
Sounds Like:André-Marie Tala Manu Dibango Eboa Lotin
Record Label: Unsigned

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