About Me
Un club de jazz,
Une petite salle sombre,
De gros fauteuils en velours dans lesquels sont nichés les spectateurs.
D’autres, accoudés au bar échangent quelques mots avec le taulier.
Un épais nuage de fumée de cigarettes et de cigares se mélange aux vapeurs d’alcools forts.
Dans la salle : de l'agitation, du brouhaha.
Des projecteurs éclairent une petite scène.
Quatre musiciens prennent place, chacun s’emparant de son instrument
Vient le silence.
Le patron du club, qui ce soir s’est mis sur son 31, est fier de présenter Elodie Rama & Blue Apple Quartet avec, au micro Elodie Rama (récemment découverte dans « Place 54 » du groupe Hocus Pocus (On and On/Motown France)), au piano Olivier Rousseau (Mayra Andrade), à la contrebasse Jeff Vincendeau (membre du groupe nantais Tribeqa (Underdog records)), à la batterie Benji Bouton (également membre de Tribeqa et moitié du duo nu soul Dajla (Undercover/Naive)) et enfin Josselin Quentin (leader charismatique de Tribeqa) aux percussions.
Blue Apple est un clin d’œil au surnom donné à New York, « The Big Apple » et au mythique label de jazz « Blue Note ». Un retour aux sources en quelque sorte pour les quatre membres venant d’horizons musicaux différents : du hip hop à la soul en passant par le reggae ou le blues rassemblés par un même amour du Jazz.
Le Jazz de Blue Apple invite indéniablement à la ballade : une ballade musicale dans les rues de New York, un passage au bar du Café Society en rêvant les ballades langoureuses de Billie Holiday, les scats mémorables d’Ella Fitzgerald et le swing endiablé de Sarah Vaughan. Se laisser porter par les mélodies de Duke Ellington, Cole Porter ou encore Gerschwin…
Portée par les arrangements du pianiste Olivier Rousseau, Elodie Rama offre sa version sans fard de standards datant pour la plupart des années 30 à 50. Rendre hommage avec classe aux vocalistes légendaires qui ont enchanté ses oreilles, tout comme Miss Badu, et ses collègues de la famille soul et hip hop afro-américaine.
Blue Apple se promène au fil des standards: « All of me » prend des airs de fanfare New Orleans tandis que « Cheek to Cheek » jadis immortalisé par Ella et Louis s’encanaille du côté des Caraîbes avec la participation de David Le Deunff aka Dadoo (Hocus Pocus). Un « Loverman » aux accents afros se fait l’occasion idéale d’inviter Josselin Quentin aux percussions, leader de Tribeqa. Blue Apple explore le rythm & blues avec sobriété dans « Don’t explain », morceau de prédilection de la belle Billie Holiday.
Un album de 11 titres enregistrés en oneshot et mixé par Atom, membre du groupe Beatorrent (KIF Records) et du collectif de Djs C2C (Onandon Records) 5 fois champions du monde, est d’ors et déjà en préparation.
La salle retient son souffle,
La chanteuse replace son bibi, se place derrière son micro, jette un coup d’œil au pianiste qui n’attendait plus qu’elle pour faire signe au reste du groupe qu’il est maintenant temps de commencer.
Comme le dit si bien Jill Scott : « let’s take a long walk …».
Le spectacle peut donc débuter.