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eloise decazes et françois puyalto

About Me

Ce sont des chansons d’amour pour la plupart, cruelles et fantastiques, sidérantes, glanées ça et là à travers les siècles et les régions de France. Chansons en lairre et chansons de geste, complaintes et ritournelles convulsives, elles disent le temps qui passe, les lits défaits, les champs de bataille domestiques. Elles sont inconsolables, belles et arides. Les écouter, c’est éprouver la mort délicieusement. EloÏse Decazes les collecte depuis toujours, moins en musicologue qu’au gré de ses frissons propres, et les chante depuis si longtemps et avec un naturel si désarmant qu’elles lui tiennent aujourd’hui presque lieu de respiration. Elle les a chantées, ces chansons, comme si elle les avait écrites elle-même, comme si elles lui avait toujours appartenu. A capella sur des scènes minuscules, pour un public au souffle court ; dans la rue, en marchant, pour elle-même ; à l’oreille de ses interlocuteurs quotidiens aussi : comme on parle, comme on dit un secret, comme on déclare sa flamme ou son désamour, dans un rapport à la fois tout à fait personnel et complètement partageur. Elle a moins travaillé ce répertoire, en définitive, que ce répertoire ne l’a travaillé. Quand il ne mène pas son fougueux combo Taranta-babu! des terres maliennes à des souterrains new-yorkais imaginaires, François Puyalto ; bassiste savant, passionné de jazz oblique et de musique ancienne, avoue son penchant pour une chanson progressiste et décomplexé (il a accompagné Travis Bürki et Nery) . Lui aussi a toujours aimé ces complaintes intemporelles, hallucinatoires et vénéneuses. L’occasion était trop belle : EloÏse et François se sont mis en tête de célébrer ensemble cette mémoire vive et trouble, la rendre à sa brutalité première, à la pertinence toujours recommencée, à son immédiateté tout en la passant par le feu et l’électricité. Deux voix, une basse, un geste coupant, minimaliste et radical, l’option audacieuse d’une modernité paradoxale, des correspondances mises à jour avec un certain folk anglais, le blues le plus primitif , les transes africaines, une petite poignée de chansons contemporaines aussi, pour faire résonner tout ça, ne pas figer le propos, arracher ce répertoire au musée et aux anthologies poussiéreuses. En 2006, sur l’impulsion de l’association parisienne Poste Restante et des Scènes Croisées de Lozère, le duo se voit proposer une résidence de travail à Langlade et ses alentours.EloÏse Decazes en profite pour aller chanter à domicile, chez les gens du coin et apprendre de ceux-là même des chants nouveaux (bien qu’anciens) des rengaines oubliées, offrir sa voix et son appétit à la mémoire des vieux. Leurs premiers concerts en public y sont donnés. A domicile, toujours, en prison, sous le chapiteau du Festival de Langlade devant 300 personnes. Ils ont depuis écumé les bars parisiens, bistrots à chansons, théâtres minuscules,caveaux de guingois dédiés aux musiques libres et improvisées, appartements encore (où leur récital à danser sur soi fait des merveilles, transformant salon et cuisines en autant de lieux de recueillement gigoté).

My Interests

Music:

Member Since: 7/31/2007
Band Members: Eloïse Decazes (chant)François Puyalto (basse électrique, chant)
Sounds Like:

Record Label: unsigned
Type of Label: Indie

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