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La lecture est une expérience toute personnelle. Une exaltation folle qui nait d'une rencontre. Celle de taches noires sur des fragments de bois traité avec un esprit. Un cerveau qui vient de capter les mots et les interpréter. Selon ses Sensibilités. Le moteur de tout récit est l'esprit du lecteur, son imagination est son carburant. L'auteur ne fait que décrire un paysage plus au moins malléable, et il s'applique à ce que le lecteur suive le rail de sécurité. Mais tout est une question de sens. Et je souhaiterais vous faire partager mon expérience de lectrice...j'ai longtemps aimé le silence pour lire. La quiétitude d'un néant quelconque, impersonnel, pour savourer pleinement le cataclysme sonore des mots. Puis j'ai fait un effort. Celui de la musique pour lire. La musique symphonique. Au départ, je n'étais vraiment pas tenté. Puis cette idée m'a séduit. La perception de la lecture est une affaire de sens. Et la musique vient en ajouter de pleines bouffées. Lire un roman chez soi avec la musique qui flotte tout autour, ou dans une rame de train, le baladeur rivé aux oreilles, ou même sur son lieu de travail, pendant la pause déjeuner, un CD glissé dans l'ordinateur, le casque branché à l'unité centrale, et c'est la magie de l'imaginaire qui s'opère. Croyez-moi, si vous n'êtes pas déjà adepte, c'est une expérience à tenter. Avec une musique enivrante, la puissance déjà inouie de la lecture se décuple. Mais pas avec n'importe quelle musique. Bien choisir sa musique d'accompagnement est aussi difficile que de bien choisir le prochain livre que l'on va ouvrir. Je fonctionne avec des musiques de films. Elles sont parfaites. Crées pour sonoriser de l'image sans pour autant la supplanter. Les bandes originales de film sont composées dans l'idée d'être partagées, elles ne s'imposent jamais seules, le compagnon idéal de la lecture et je suis sure que vous en serez émotionnellement récompensé.Je vous ai tout dit. Mon secret de lectrice est désormais vôtre. En ce que me concerne, la musique a changé ma perception de lectrice. Les histoires ont pris davantage encore de densité émotionnelle - ce que j'aurais bien cru impensable auparavant. Bien sûr, il ne s'agit que de conseil, mais c'est comme les bons petits restos, entre amis, on aime se les refiler, doucement, comme un secret tendre. Avec un sourire en coin de bouche, et l'envie d'être là, la première fois que l'ami en question entrera dans la place, le regard émerveillé. Pour finir, en ces temps de défiance, je me permets de vous rappeler que la machine à voyager dans le temps existe. C'est la magie. Et la magie existe bien. Dans les mots. C'est la clé d'une bonne histoire. Bonne lecture...