"J'avais dix-sept ans à ce moment là, quand j'ai compris que la souffrance n'était pas qu'un moyen d'échapper à la platitude, d'accéder au sublime. (...) J'ignore tout de ce désespoir hurlant contre lequel je ne peux rien."
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" Désillusionnée avant l'âge, je dégueule sur la facticité des sentiments . Ce qu'on nomme l'amour n'est que l'alibi rassurant de l'union d'un pervers et d'une pute, que le voile rose qui couvre la face effrayante de l'inéluctable Solitude. Je me suis carapaçonnée de cynisme, mon coeur est châtré, je fuis l'affreuse Dépendance, la moquerie du Leurre universel; Eros planque une faux dans son carquois . L'amour, c'est tout ce qu'on a trouvé pour aliéner la déprime post-coïtum, pour justifier la fornication, pour consolider l'orgasme. C'est la quintessance du Beau, du Bien, du Vrai, qui refaçonne votre sale gueule, qui sublime votre existence mesquine. Eh bien moi, je refuse . Je pratique et je prône l'hédonisme mondain, il m'épargne. (...)"