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Pierre-Louis Heidinger

About Me

Une perrsonne n'est pas ton amie si elle exige ton silence, ou nie tes droits d'évoluer. Mama Alice Walker..>..

Groundation - MUSIC IS THE MOST HIGH

En avril dernier j'ai été au Zénith de Strasbourg assister au concert d'un Big-Band de Reggae Californien : Groundation ! Ce fut sans contestations un de mes meilleur concerts, le groupe se compose de jazzmen de formation qui mélange habilement reggae Roots traditionnel ainsi que Jazz, ils dérivent également vers le Dub et le Tek Pop avec une grande d'ose d'improvisation. Ce mélange fonctionne à merveille, les musiciens sont inspirés, le groupe distille le message RastafarI à travers leurs chansons engagées. Et ce dans la plus pur traditions de chanteurs comme Marley, IjahMan ou encore Burning Spear ! Le chanteur Harrison Stafford a côtoyé Mortimer Planno, une figure de proue du mouvement Rasta et le (tuteur de Marley) Ainsi, ils ont dors et déjà travaillés avec les Elders de la musique Jamaïcaine !

Globalement les textes de Groundation sont une réflexion spirituelle, notamment sur le thème de l'argent.

Chaque album reflète une évolution, pas seulement musicale, mais dans l'histoire. Ainsi le dernier album, Upon the Bridge détaille le passage d'un homme "à travers le pont", le pont qui coupe l'homme à un monde parfait, neuf, remis à zéro.. Durant le concert je fut particulièrement impressionné par la virtuosité des musiciens : notamment Mingo Lewis Junior aux percussions qui m'a purement et simplement halluciner ! de même que les jazzmen Paul Spina à la batterie et Marcus Urani aux claviers qui apparemment s'inspirent beaucoup du grand John Coltrane. Chaque concert de Groundation est unique Harrison est un dub poet formidable. De plus, je n'ai jamais vu un autre groupe capable de transcender une chanson de Marley ainsi - Naturellement je vous conseil vivement d'écouter leurs albums qui sont de pur bijoux, et pourquoi pas de les voir en live !

www.groundation.com

U ne petite vidéo qui je l'espère vous fera "saliver" : WICKED SOUND


Tribute to Groundation - Spina&039;s Covers
envoyé par RASIKE En février dernier, j'ai été voir BUMCELLO au Noumatrouff de Mulhouse, ce fut un très grand moment, je fus"ébloui" par le batteur Cyril Atef et par son acolyte violoncelliste : Vincent Ségal - Voici une vidéo en guise de dédicace à un de mes batteur préféré : Cyril Atef (grande source d'inspiration ! - J'ai fais un cover à la batterie de Lune Rom une chanson extraite de leur album Live - Les autres vidéos ont été prises lors du concert

Big Up BUMCELLO -

www.bumcello.com


Bumcello 9.02.08 - Mulhouse Noumatrouff
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.. .. .... ..

--> MES VIDEOS <-


Groundation Music is The Most High - We Free Again & Impro
envoyé par RASIKE
MasterClass Schirmeck 2008 - English man in N-Y

Reggae - Capleton Improvisation - That day will come - DUB
envoyé par RASIKE


Batterie- Drums Loic Pontieux Cover
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Batterie - Playbacks - compilation Ayo Ben Harper GOT
envoyé par RASIKE

LE HANG DRUM J'EN SUIS AMOUREUX !!!!!! .. .. .. EYES FI SEE BINGHI CELEBRATION JAMAICA 1994
Batterie Drum Solo - Improvisation - groove test polyrhytmie
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Reggae Improvisation - Drum on third world rythmic Rockers
Drum uppon guitar - batterie sur une guitare - drum and bass
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Third World SattaMassagana Abyssininanslive DrumCoverreggae
Batterie-Drum Improvisation pour le v-drum contest 2007
envoyé par RASIKE


Marcus Miller Girls and boys - drum part


Marcus Miller - Bruce Lee


Reggae - The Wailers Peter Tosh Can't Blame the youths------------------------------------------------------ ---------------------------------

>Qui j'aimerais rencontrer : [VOIR "HEROS"]

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Intérêts : Vivre, Jouer de la musique, Apprendre, Penser, Rencontrer, Polémiquer, Rêver, Manger ... Mais surtout Lutter .

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Films : Rockers Prisoners In The Street They Harder They Come

Country Man

Le Cauchemar de Darwin

Blues Brothers : The Movie

Ray

André Téchiné

Henri Michaux

Indigènes [...]

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TV : Peu de choses : Malcolm In the Middle

The Simposns

Concerts

Des Mots de Minuit

C Dans l'air

TV5

Arte

RFO

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Héros : Je n'aime guère le mot "Héro". Alors, disons que j'ai une profonde estime envers ces gens. (Ici uniquement des "protagonistes historiques" qui méritent une attention particulière ...

Mandela

Garvey

Marley

Malcolm X

"ALL THE REGGAE VETERANS : Carlton Barrett et son frère - -Burining Spear, Jacob Miler, Third Wolrd Jackie Mitto, Tyrone Downie, Leroy Wallace Santa Davis, The Riddim Twins, The Abyssinians, Black Uhuru, The Wailers, Nelson Miller, Ras Pidow, Mortimer Planno, Alpha Blondy, Pink Floyd, Hendrix, Led Zepp, Zappa Buddy Rich Gene Krupa Elvin Jones Max Roach Cyril Atef, Tosh, Dave Brubeck, Joe Morello, Mozart Bethoven, Berlioz, Ray Charles, Ben Harper, Reda Samba, The Clash, Congopunq ... Miles Davis Macus Miller Jaco Pastorius, Lionel Hampton, Leon Mobley, ...
Abana Ba Nasery
Abass Abass
Abby Surya
Abd Al Malik
Abdel Aziz el Mubarak

Gandhi,

Rimbaud

Baudelaire

Ravel

Maupassant

Verlaine

HIM - Haile Selassie

Dante

Makeda Reine De Saba

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Sartre

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André Breton

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Hariett Tubman

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Ahmed Seku Ture

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J'en oublie tant d'autres ... Sans toutefois oublier ma famille ainsi que mes amis :)

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Reggae Drumming - Groundation and Bob Marley Roots Conscious
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Drum Solo August 2009 uppon Roland TD6 - Batterie
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Reggae Groundation Here I am - Drums cover
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Tribute to Ben Harper and The Innocent Criminals drums cover

17/07/2007
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------------- Littérature/Médiations-------------Nyabinghi : Musique Rituelle

“ Brimstone and fire burning,
Brimstone and fire burning,
Rastafari trodding up with no water only fire
Rastafari trodding up with no water only fire ”
Chant Nyabinghi

Tenir un discours explicatif sur le “ Mouvement Rastafari ” en général n’est pas chose aisée. Rasta ne saurait se résumer à une vision doctrinale unique et univoque. Et c’est, à n’en pas douter, en cela que réside toute son originalité mais aussi toute notre difficulté à l’appréhender. Il se compose d’une diversité de “ tendances ” ou d’appartenances (dites “ Houses ” ou “ Mansions ”) qui diffèrent parfois les unes des autres. S’il s’avère difficile de dresser une liste exhaustive des ordres, communautés, églises et autres organisations rastafariennes, on peut néanmoins en énumérer quelque unes : les Douze Tribus d’Israël ; les Bobo Dread ; l’EWF (Fédération Mondiale Ethiopienne) ; les rastas chrétiens de l’EOC (Eglise Orthodoxe Ethiopienne) ; et la branche rasta la plus ancienne et la plus traditionnelle : les Nyabinghi. L’ “ Ordre de Nyabinghi ” s’est constitué à la fin des années trente, quelques années seulement après l’apparition du mouvement rasta en Jamaïque.

Sous ce terme, on désigne aujourd’hui cette tendance Rasta bien spécifique et la musique rasta en général. Paradoxe temporel, le culte “ nyabingi ” préexiste curieusement à l’éclosion du courant rasta. L’origine du mot remonte à la fin du 19ème siècle, en Afrique de l’est. Ce culte secret glorifiait une princesse amazone ougandaise ou rwandaise. Cette organisation cultuelle foncièrement anti-colonialiste opposera une ferme résistance aux envahisseurs allemands puis anglais (jusqu’en 1928). Ce mouvement gynécocratique était centré autour d’une femme guérisseuse “ Muhumusa ”, que l’on disait possédée par l’esprit nyabingi (littéralement “ celle qui possède beaucoup de choses). Taxés de sorcellerie, les Bagirwa, médiums nyabingi, furent l’objet de la plus sauvage répression coloniale.

Quels rapports avec les rastas ? Le hasard d’un article ou peut-être plus… Who knows ? Quoi qu’il en soit, un article de propagande fasciste allait paraître en 1935 dans le “ Jamaica Times ”. Le signataire de ce torchon (portant pour titre “ Une société secrète pour détruire les blancs ”) pro-mussolinien, un certain Frederico Philos entendait justifier l’invasion de l’Ethiopie par l’armée italienne. Voici quelques passages du papier qui allait, contradictoirement, faire naître l’ordre rasta “ Nyabinghi ” : “ Aujourd’hui, c’est le péril noir qui obscurcit l’horizon européen… Haïlé Sélassié est considéré comme un véritable Messie, le sauveur des gens de couleur, l’empereur du royaume nègre. Des sacrifices sanglants lui sont offerts. Il est leur dieu, mourir pour lui assure l’admission au paradis ”. L’auteur enfonce le clou en affirmant que le négus commanderait une armée de 20 millions de guerriers sanguinaires du nom de “ Nya-Binghi ”. Terme qui signifierait, toujours selon Philos, “ Mort aux blancs ! ”. Très attentifs au destin de l’Ethiopie, certains rastas de West Kingston s’identifièrent aux combattants “ blancophobes ” mentionnés dans l’article. Se proclamant “ Nyamen ”, leur cri de guerre (“ Nyabinghi ! ”) se traduisait par “ Mort à l’oppresseur blanc et à ses alliés noirs ”. Sans concession pour l’administration britannique, ces rastas étaient estampillés comme de dangereux criminels par les autorités. En marge des groupes hierarchisés d’Howell, Dunkley, Hinds ou Hibbert, les Nyabinghi vociféraient leur cris incendiaires “ Blood and Fire ! ” ; “ Fire Burn ! ”, “ Death to the white downpressors and their black allies ! ”. Preuve, s’il en était besoin, que la pyromanie verbale précède de beaucoup les lyrics Fire-Burnées des DJ Bobo. Menace symbolique s’il en est, le feu salvateur, purificateur faisait référence chez les Binghi au jugement apocalyptique. La communauté nyabinghi a ceci de particulier qu’elle n’est soumise à aucun leadership. Contrairement aux Douze Tribus d’Israël ou aux Bobo Shanty qui fonctionnaient sur un modèle pyramidal, au sommet duquel trônaient respectivement le Prophet Gad ou Prince Emmanuel Edwards, les Binghi font figure de libertaires. Des anarchistes de Dieu en somme. Communauté dite “ acéphale ”, anarchie (anti-autoritaire et autogestion) et théocratie (seul Jah le Tout-Puissant représente l’autorité) sont intimement liées. A la notion de leadership, se substitue chez eux celle d’ “ eldership ”. En d’autres termes, ce sont un certain nombre d’elders (aînés) qui dirigent, plus ou moins, les relations entre les frères et l’orientation à donner au mouvement. A ceci près, cependant, qu’il ne s’agit pas là d’une forme d’autoritarisme gérontocratique que nul ne saurait contester. Chacun est libre d’émettre son opinion, le respect étant naturellement témoigné à ce conseil des sages (le Rainbow Circle Room of the House of Nyabinghi). Les anciens se réunissent parfois à l’occasion des “ Grounations ” : Ras Daniel ; Congo Rock I ; Bongo Time, Ras Pidow, Bongo Alan Blackwood, feu Ras Sam Brown, Ras Boanerges… Ces “ héritiers de l’Ordre de Melchisédek ” (rappelons au passage que Melchisédek est un personnage biblique très énigmatique “ prêtre et roi de Salem ”, “ sans commencement ni fin ”) sont les “ gardiens de la foi ”.

En mars 1958, la première convention nyabinghi est organisée à l’initiative de Prince Emmanuel (futur leader charismatique des Bobo Shanty). Les rastas se réunissent à Back O’Wall, au Coptic Theocratic Temple. L’objet de cette “ Rastafari Universal Convention ” : le retour au pays. Faute de pouvoir réellement retourner en Afrique, les rastas procèdent à une “ capture ” symbolique de Kingston avant d’être disséminés par les forces de l’ordre. A la suite de cette convention, Prince Emmanuel Charles Edwards tentera de se faire reconnaître comme figure de proue et déité du mouvement. Sans aucun succès. Mis à l’écart pour ses ambitions théomaniaques (tout comme Howell quelques années plus tôt après la destruction de son camp en 1954), le Prince “ Eddie ” se rebaptise “ King ” et “ Black Christ ” parmi les siens. Claudius Henry, lui aussi, prendra la grosse tête en s’érigeant en troisième personne de la Sainte Trinité, mais gardera assez de lucidité pour ne pas exiger d’être reconnu comme tel par tous les rastas. Comme l’attestent ces événements, toutes les tentatives de prise de contrôle se sont systématiquement soldées des échecs, évitant en cela, les risques de voire émerger un culte de la personnalité, ou de sombrer dans une dérive sectaire. Les Nyabinghi sont tout à la fois communautaristes et individualistes. L’identité individuelle ne se dissout pas jsuqu’à disparaître dans une conscience de groupe : pas de “ brainwashing ”. La convention de 1958 va générer un phénomène de rupture générationelle entre la vieille garde “ combsome ” et les nouveaux rastas dreadlockés se réclamant de Nyabinghi. Ces derniers vont ainsi prendre de plus en plus d’importance au sein du mouvement.

En juin 1988, un journaliste du City Sun (Washington DC) interviewait un elder Binghi : “ Nyabinghi est la seule musique indigène du Rastafari. C’est le seul ordre divin du mouvement Rastafari. Le jugement de Nyabinghi est : mort aux oppresseurs blancs et noirs. C’est une fontaine d’amour purifiante. Nyabinghi donne la vie et la prend comme il l’entend. Historiquement, cette tradition musicale était utilisée pour envoyer des messages entre les personnes ou entre les pays. La volonté de Nyabinghi est de faire sortir les gens de l’obscurité et de les guider vers la lumière et de libérer le peuple noir. Tout le monde peut être un disciple de Rastafari mais l’Ordre de Nyabinghi a pour seul but de libérer le peuple africain et de le mener sur les chemins de la vérité et de la droiture, en lui apprenant à s’aimer et à vivre comme Jah Rastafari l’a voulu depuis le commencement. ” Chaque années, à des dates précises, les rastafariens se rassemblent pour des célébrations rituelles qu’ils nomment “ Grounation ” (ou “ Groundation ”), “ Nyabinghi ” ou encore “ Ivine Issemble ” (soit Divine Assemblée). Réunions urbaines dans les quartiers défavorisés à l’origine, ces “ Grounations ” s’effectuent depuis plusieurs décennies en milieu rural. Les familles rastas de tous les coins de l’île se réunissent à l’occasion de dates mémorables dans l’histoire du mouvement. Ces rassemblements se déroulent nuit et jour et peuvent durer jusqu’à sept jours. En voici le calendrier partiel : sept janvier (Noël éthiopien) ; 21 avril (visite de l’empereur en Jamaïque dite “ Grounation Day ”) ; 26 mai (fondation de l’OUA) ; 23 juillet (anniversaire de Sélassié) ; 17 août (anniversaire de Marcus Garvey) 11 septembre (nouvel an éthiopien) ; 2 novembre (couronnement de Ras Tafari)… De longs raisonnements collectifs s’engagent (“ reasoning ”), le Chalice tourne (Ishence burning), les frères profèrent des prières (Ises), des poèmes, des chants rituels, accomplissent la danse Nyabinghi, le tout rythmé par les percussionistes. Tous ces éléments indissociables définissent le concept global de “ Grounation ”. La musique prend ici une dimension rituelle et cathartique : elle dégage la force vitale “ Earth Force ” ou “ Life Force ”. Formé sur la même racine, le mot africain “ Nyama ” signifie “ énergie vitale ”. Rastafari est, par bien des aspects, une religion de la vie. Spiritualité vitaliste conviendrait peut être mieux ici (pour les rastas la notion de religiosité implique le morbide) bien que toutes ces définitions restent à la périphérie de leur objet. Rastafari n’a que faire du rastafarisme…

Au début de l’histoire du mouvement, les rastas étaient dépourvus de musique cultuelle. Quelques instruments accompagnaient parfois les hymnes chantés comme la rhumba box ou les saxas. A cette même époque, les cultistes Kumina (rite basé sur la possession et la communication avec l’esprit des ancêtres) disposaient quant à eux de percussions cylindriques “ ngoma ” (le “ Kibandu ” et le “ Playing Cyas ”) accompagnant la médiation avec les morts. Malgré l’enracinement africain des adeptes Kumina (se disant appartenir à la “ Nation Bongo ”), la plupart des rastas nient toute influence du Kumina sur l’apparition du “ Nyabinghi ”. Trop mortifère et superstitieux à leur goût. Il semble toutefois que les partisans de Leonard Howell (plus versé dans l’occultisme) aient adopté ces rythmes dans les années 40. Les titres tels que “ Bongo ” ou “ Congo ” antéposé au nom de certains elders, le surnom de Mortimo Planno “ Cummie ” paraissent indiquer qu’il y ait bel et bien eu une influence, aussi minime soit-elle, sur le Nyabinghi. Pour sa part, Pa Ashanti, un des plus grand percusionniste nyabinghi reconnaît l’origine plurielle de la musique rasta. Le débat musicologique reste ouvert. La plupart des ethnomusicologues défendent quant à eux la thèse de l’origine “ Burru ”. Les tambourinaires Burru (originaires de Clarendon au même titre que les Marroons) étaient perçus comme un ramassis d’asociaux. En rupture de ban avec la société, les Burru se dispersent en communautés dans les ghettos où il fêtent la libération des prisonniers. A la fin des années trente, Burru et Rastas fusionnent et il apparaît très probable que cela soit ainsi que la musique nyabinghi soit née. Les percus Burru dites “ Akete ” ou “ Kete ” ne sont pas d’un accès facile.

Au cours des années 40, un jeune rasta du nom d’Oswald Williams (Count Ossie) sera initié par un maître Burru, Brother Job. Très vite, Count Ossie manifeste une grande virtuosité dans l’usage des “ Kete Drums ”. L’ancien Burru-man, Watto King, lui façonnera une percussion sur mesure et selon l’aveu de Count Ossie : “ c’est ainsi que la musique rasta est née ! ”. Il existe trois percus nyabinghi bien distinctes et qui interagissent sur une polyrythmie assez complexe : le Funde, le Bass Drum et le Repeater. Le Funde (ou Fundae) assure le “ steady rythm ” ou “ lifeline ”. Sa régularité métronomique construit le substrat rythmique de l’ensemble instrumental. Rythme binaire (“ double pulse ”) il imite la pulsation cardiaque. Long et étroit (25 cm de diamètre), il est posé sur le sol, bloqué entre les genoux. La surface est frappé par les doigts avec les mains en position fermées. Le Bass Drum s’apparente à une grosse caisse (un demi mètre de diamètre, idem en profondeur) recouverte d’une peau de chèvre, vache ou mouton. Il est posé sur le flanc, sur les genoux de l’instrumentiste ou sur un piédestal quelconque, et martelé à l’aide une mailloche. Son battement lent et sa tonalité basse peuvent suivre également le battement d’un cœur (“ heartbeat ”) mais contrairement au Funde, il varie dans ses rythmes et mime parfois le tonnerre (“ thunder clap ”). Le repeater (on trouve aussi “ peta ”) exige une très grande dextérité. Cette percussion soliste improvise sur la polyrythmie (“ polyridimic ”), créée des syncopes : seul le tambourinaire le plus expérimenté est apte à la manier. Sa forme est analogue au Funde, bien que plus petite. Seule la pointe des doigts affleure et “ caresse ” la peau tendue, avec les mains en position ouverte. Cette combinatoire rythmique et tonale caractérise la musique Nyabinghi. A cette confluence de vibes, se greffe parfois des instruments additionnels. Les chants se posant sur ces combinaisons de “ ridims ” sont dits “ Heartical ” (chants profanes, festifs) ou “ Churchical ” (rituels). Les percussions sont tendues et cerclées par des tiges en acier, et peintes le plus souvent en vert-jaune-rouge, ornées de motifs et inscriptions rastas. Désirant maîtriser les subtilités sonores du repeater, nombreux sont les rastas qui se pressent aux abords du camp de Count Ossie à Adastra Road. En compagnie de Brother Nyah, Count Ossie vit dans un vivier musical et culturel. Des artistes comme “ Big Bra ”Gaynair, Roland Alphonso, Don Drumond, Jah Jerry, Tommy Mc Cook le rencontrent régulièrement. La jonction des cuivres et des percussions n’a rien de disharmonieux. Ce mariage Binghi-Jazzy fonctionne à plein lorsque Count Ossie formera le groupe légendaire : les Mystic Revelation of Rastafari (avec entre autres Cedric “ Im ” Brooks ; Joe Ruglass, Samule Clayton & cie). Avant de co-fonder les MRR, Count Ossie disposait déjà de sa propre formation : “ The African Drum Reverberation ”. Sa parfaite maîtrise du repeater suscitera des vocations et certains rastas comme Brother John ou Brother Rubba tenteront vainement de le détrôner en adoptant un style plus agressif. Dans le sillage de Count Ossie, s’inscrivent des artistes comme Ras Michael & the Sons of Negus, Bongo Herman, Light of Sheba ou encore Alvin “ Seeco ” Patterson. Décédé en 1976 d’un tragique accident de voiture, Count Ossie reste dans toutes les mémoires comme l’inventeur de la musique Nyabinghi et un maître ès Grounation : “ Hail that Man ! ”.

Références Discographiques :

Churchical Chants of Nyabinghi : Poli-Rythm Ltd, 1997.
The Congos, “ Heart of the Congos ”, Blood and Fire, 1996.
Count Ossie and the Mystic Revelation of Rastafari, “ Tales of Mozambic ”, Dynamic/Esoldun, 1975.
From Kongo to Zion : three musical tradition for Jamaica, Heartbeat Records n°17.
Mystic Revelation of Rastafari, “ Grounation ”, Volume I et II, Dynamic Sound, 1990.
Ras Michael and the Sons of Negus, “ Nyabinghi ”, 1974.
Rastafari Elders, Ras Records, 1991.

Dossier de Boris Lutanie publié dans « Ragga » n° 14 (décembre 2000), pp. 29-32

Jah Music :

Reggae & Rastafari

“Jah appear to me in a vision. So sweet : it’s me brother, me father, me mother, me creator, everything”. Bob Marley

Reggae et Rastafari, ces termes apparaissent si intimement liés qu’ils semblent parfois se confondrent dans la conscience collective. D’un point de vue strictement historique, plusieurs décennies séparent néanmoins la naissance du mouvement rastafarien et l’éclosion du reggae. La préexistence de la musique nyabinghi renforce également cette différenciation. Mais nul ne saurait aujourd’hui contester que la diffusion planétaire du message rastafarien soit à attribuer à Bob Marley en particulier et au reggae en général. Phénomène musical en soi, ce dernier a sa raison d’être indépendante et son existence ne se réduit pas à une fonction exclusivement véhiculaire. Quoi qu’il en soit, Reggae et Rastafari se sont mutuellement renforcés jusqu’à former un Tout qui ne se limite pas à la somme de ses parties.

Nous avons rencontrés et questionnés un certain nombre d’artistes reggae qui nous éclairent sur les affinités électives qui unissent le reggae et la spiritualité rasta.
Prince Alla ; Sylford Walker ; Chrisinti ; Jornick ; Poco de Misty in Roots ; Harrison Stafford de Groundation ; Donald Manning des Abyssinians ; Ijahman Levi ; Duckie Simpson de Black Uhuru ; Sister Carol nous livrent ici leur propre conception de Rastafari.

Prince Alla

« Rastafari is real vibe of Livity. Rastafari est un mode de vie qui s’adresse à tous ! Ce n’est pas une livity pour une nation particulière car c’est une livity qui aspire à l’égalité et à la justice. C’est pourquoi c’est une livity pour toutes les personnes qui vivent sur la surface de cette terre. Nous ne sommes pas là pour créer des conflits avec des bombes, des flingues ou des couteaux. Les rastaman ont toujours cherché la droiture et l’amour. La recherche du pardon est aussi une aspiration majeure car personne n’est parfait au regard du Tout-Puissant. Nous sommes et nous formons tous Un quelles que soient la race, la couleur, la croyance. All is One ! C’est cela la livity de Rastafari. Le Dieu que j’invoque est le même Dieu auquel toutes les nations s’adressent. Les noms peuvent être différents, mais c’est encore et toujours le même Dieu. Nous disons « Rastafari » et je respecte les hommes qui disent Allah, Jésus ou Bouddah... On ne peut haïr un homme pour sa religion ou son mode de vie. Nous devons nous respecter mutuellement, c’est la livity de Rastafari. That’s why I love it and that’s why I live it. One Love ! Keep the fire burning and give thanks and praises. Jah Rastafari !»

Sylford Walker

« L’amour de Rasta s’exprime à l’intérieur de moi. C’est ainsi que je le vois et que je le ressent. Rasta is Love and Love is Rasta ! C’est la seule chose dont nous devrions nous soucier. En tant qu’artistes, c’est la seule chose que nous devrions exprimer. Qu’y a t’il de plus important sur cette terre ? Mais bien sûr, les choses ne sont pas aussi simples qu’elles devraient l’être. Nous sommes des artistes et nous sommes bien conscients que de nombreuses personnes ne suivent pas ce chemin ou n’ont pas encore trouvé cette voie. C’est la raison pour laquelle je tiens à le répéter : Rasta is Love and Love is Rasta. Rastafari !

Poco de Misty in Roots

« Depuis le commencement des temps, l’homme noir s’est placé sous l’égide du Créateur. En conséquence, Rasta, en tant que concept noir, est applicable et opérant à notre époque présente. C’est là ma conception de Rasta. »

Chrisinti

« Rastafari way of live is necessary to the heart and to the earth. Que tu sois un rastafarien noir ou blanc, c’est la manière de vivre qui importe. Ce mode de vie s’oppose au racisme parce qu’il dépasse les frontières. A chaque instant et dans toutes tes actions, tu dois respecter la Terre, sans quoi la vie n’est plus possible. Ital is Vital. Nous représentons le Salut, la Trinité mais Babylone s’est emparé de ces mots pour accomplir ses forfaits et commettre ses méfaits. Il est donc indispensable que tout le monde essaye de voir et de suivre le mode de vie rastafarien. »

Ijahman Levi

« Il y a tellement de conceptions de Rastafari qu’elles deviennent quelques fois confuses. Ma conception est simple : lorsque le jour se lève je remercie et je prie Jah avec ma bible et j’essaye d’être bon. Je lis la bible pour cultiver chaque jour mes vibes spirituelles. Jamaica is the heart of Rastaman. Lorsque j’étais un jeune dread, les choses n’étaient pas aussi confuses. A cette époque, il y avait les aînés qui nous apprenaient à discerner la vraie nature des choses. Ces anciens étaient de bons professeurs. Certains d’entre eux sont encore vivants mais les youths sont aujourd’hui trop indisciplinés. But I-Man don’t judge no one in dis time car il devient très difficile de vivre et de survivre dans les conditions présentes. Mon travail n’est pas d’enseigner ce qu’est Rastafari aux jeunes générations. Je suis un chanteur et mon programme c’est la musique. Chaque homme a sa propre destinée.
Selassie I. »

Harrison Stafford de Groundation

« J’ai commencé à entendre parler de Rastafari et à m’y intéresser à travers la musique. Les rastas postulent une façon de vivre élevée fondée sur l’égalité et la justice. Mais la situation est devenue aujourd’hui plus difficile, Bob Marley n’est plus là, de nombreux anciens nous ont quitté. La disparition de ces aînés pose problème dans la mesure où il devient aujourd’hui plus difficile de retrouver les véritables racines de ce mouvement. Je crois qu’aujourd’hui les rastas attendent leurs leaders. Le message rasta était plus clair et défini lorsque Bob était vivant. Les choses ont manifestement changé : tu peux rencontrer aujourd’hui des rastas dans tous les pays du monde mais l’unité et la solidarité sont plus difficiles à trouver. Chaque chanteur, chaque artiste, chaque personne développe sa propre interprétation de Rastafari. L’Afrique est le berceau de l’humanité et Rasta constitue à ce titre un héritage solide dont a bénéficié la musique reggae. Pour nous, Rasta représente une part très importante de l’histoire de l’humanité et cela influence notre musique. C’est une partie d’un tout, mais ce n’est pas la seule source d’inspiration : nous nous efforçons d’ unifier tout le monde : chrétiens, musulmans, hindous… dans un esprit d’universalité et d’unité. »

Donald Manning des Abyssinians

« Il y a de plus en plus de Rastaman mais leur situation de vie et très différente selon le lieu où ils vivent. Etre rasta à New York est très différent qu’être rasta en Jamaïque. Les conditions n’ont rien à voir. En Jamaïque, un rasta peut se retirer dans les collines et vivre en paix, librement. Il peut trouver des fruits partout, boire de l’eau, vivre tranquillement sans avoir chaque jour à consommer dans un magasin d’alimentation. Il faut aussi faire une différence entre les vrais rastas et les personnes qui portent les dreadlocks et la barbe pour suivre une mode. Il faut se méfier des idées fausses, des mensonges qui déforment l’image des vrais rastas. Rasta is not a fashion ! »

Duckie Simpson de Black Uhuru

« Je suis Rasta depuis toujours. Rastafari est une tradition qui se perpétue jusqu’à aujourd’hui. Rastafari is a livity, ce n’est pas vraiment une religion. C’est très différent du christianisme dans le sens où nous prions un homme vivant. La musique reggae est apparue dans le prolongement de Rasta. Bob Marley a transmis ce message en Europe et partout à travers le monde. Rasta s’est donc internationalisé, mais il y a aujourd’hui trop de misconceptions qui circulent à ce sujet. Le reggae a permis de propager Rasta aux quatre coins du monde. Mais il y’a plusieurs courants à l’intérieur du mouvement Rastafari qui sont très différents et le public a parfois du mal a comprendre l’authenticité du message original car il y’a trop de voix discordantes qui s’expriment en son nom.»

Sister Carol

« Rasta for me is Life. Rasta is Reality. Rasta is Love. Rasta is Peace. Rasta is Togetherness. Rasta is Ital. Rasta is Natural. Rasta is real, good and positive. Le problème n’est pas de savoir où tu vis mais comment tu vis. Sa majesté Impériale Haïlé Sélassié et sa femme l’Impératrice Menen sont le Père et la Mère de la Création de ce temps. »

Jornick

« Rasta pour moi c’est appartenir à Dieu et faire un seul avec la création. Chaque jour je vis ce que je dis et ce que je pense. C’est vivre dans l’amour et l’échange avec les autres. Pleins de jeunes s’en inspirent. Chaque jour c’est remercier le Seigneur, prier, mener une vie saine qui respecte le corps et l’esprit. »
« Je n’ai pas décidé d’être Rasta. C’est un appel. Rasta s’est révélé à moi. On m’a toujours appelé Rasta au pays, même quand je n’avais pas de locks mais pour ma façon d’être. En Guyane, il y a la nature, les fruits… tous les éléments qui te permettent de vivre une vie spirituelle, de vivre la livity. »
« En tant que black, le fait d’être rasta apporte une identité royale à un peuple opprimé. Le message universel et le couronnement de sa Majesté ont redonné une fierté et une histoire au peuple noir. »
« Quand je suis sur scène je me sens guidé. Surtout en sound je ne sais pas quand j’ ai le mic ce qui va sortir, c’est selon la vibe. Je veux donner de l’émotion, transmettre ce sentiment d’universalité de la pensée Rasta, que nous a si bien expliqué sa Majesté. Et puis, j’aime provoquer un échange avec le public. Sur scène, je délivre finalement toujours des messages simples et accessibles à tous. Je suis là pour donner une vibration positive ! Le reggae a permis de faire connaître au monde entier la philosophie Rasta et ses messages de paix, d’amour, de liberté, et contribue à unifier l’Humanité et les sufferers, les laissés- pour- compte. Au début le reggae était une musique de dancehall et le Nyabinghi glorifiait Jah. Avec l’évolution musicale et les conseils des elders une prise de conscience est venue et des personnes comme Bob Marley ont choisi ce chemin et l’on fait partager au monde. La passerelle est historique et culturelle. Le Reggae est devenu le véhicule du message Rasta et jusqu’à aujourd’hui de manière de plus en plus répandue.»

I LOVE ITHIOPIA THE LAND OF OUR FATHER:

I LOVE THE FALASHA :

I LOVE THIS MYSTIC COUNTRY:

I LOVE THE PEOPLE:

I LOVE THE HISTORY:

I LOVE THE MUSIC :

I LOVE THE FOOD :

I LOVE THE ROOTS:

AND I LOVE THE KULCHA:

Malheureusement, l'Éthiopie reste un pays méconnu pourtant son histoire est notre Histoire.:

http://www.destination-ethiopie.com/ : :

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Influences:
Musique : Regggae Soul Gospel Rhythm and blues (le vrai) Jazz Funk Disco Roots Nyabinghy Calypso Dub Early-Reggae Sponji-Reggae Groove Musiques Africaines Musiques Caribéennes Mento Ska Musiques "Latines" Hip-hop Musiques Baroque, Romantique, "Classique", Ballet pour orchestre Les Inclassables : Gainsbourg, Brigitte Fontaine, Higelin, Arno, Air ...


Sounds Like: The Wailers Burning Spear Israel Vibration Augustus Pablo Inner Circle Innocent Criminals JHE Third World Steel Pulse High Tone ... and many more !
Record Label: unsigned
Type of Label: Major

My Blog

Ernest Ranglin - 54-46 (Was My Number)

http://www.youtube.com/watch?v=UT3dGLLKw6o
Posted by on Sun, 17 Jan 2010 07:16:00 GMT

Reggae Roots - 2010 - Drums Cover Groundation + Bob Marley Music Video

http://www.youtube.com/watch?v=4N_jxfRfXAw
Posted by on Mon, 11 Jan 2010 16:45:00 GMT

Bob Marley - Redemption Song Live In Dortmund, Germany

http://www.youtube.com/watch?v=MJHgMD1S0bg
Posted by on Thu, 07 Jan 2010 17:38:00 GMT

1 Pablo Moses I Love I Bring

http://www.youtube.com/watch?v=_bGcRfJ_wxE happy new year !!!!
Posted by on Thu, 07 Jan 2010 17:12:00 GMT

Pablo Moses Each Is A Servant

http://www.youtube.com/watch?v=362XtvnR08g
Posted by on Thu, 07 Jan 2010 17:06:00 GMT

Carlton Barrett & Alvin Secco - Runnin Away Nyabinghi Version

http://www.youtube.com/watch?v=AcZPez9cLUo
Posted by on Thu, 07 Jan 2010 14:14:00 GMT

Ras Michael - New Name

http://www.youtube.com/watch?v=piwxy8bmZBk
Posted by on Fri, 01 Jan 2010 13:05:00 GMT

Ras Michael - Run Come Rally

http://www.youtube.com/watch?v=JNW845KjitQ
Posted by on Fri, 01 Jan 2010 13:02:00 GMT

Ras Michael (Dadawah) - Zion Land - Nyabingi

http://www.youtube.com/watch?v=dcqxoTYe_xE
Posted by on Fri, 01 Jan 2010 13:01:00 GMT

ras michael: new name Jah got

http://www.youtube.com/watch?v=EQMet38ri1o
Posted by on Wed, 30 Dec 2009 16:42:00 GMT