Interview de l'auteur ArtNémésis:
"Je ne me suis jamais réèllement pris au sérieux. Mes oeuvres sont des poussières d'heures perdues, passées à laisser courir mon génie. Je suis l'otage de mon art. Les idées coulent malgré moi de mon subconscient prolixe. Certaines sont un déchirement comme un puit dans mon âme. J'y vois la grandeur sans fond de ma solitude impénétrable mais je vous laisse interpréter, vous êtes le public et c'est pour vous que j'ai toujours tout fait.
Parfois je passe plusieurs années sur la même chanson, d'autres fois c'est bouclé en quelques minutes. Je ne suis satisfait que lorsque c'est parfait. Je laisse mon art s'envoller dans les nuages puis planer après un piqué en rase motte au delà de la conscience du monde, là où l'on juge ce que Dieu donne.
J'ai su rester simple malgré mon talent et le succès. Là où certains auraient pris la grosse tête, j'ai gardé mon sang froid et mes idées claires. Ce qui est indispensable pour rester près du peuple et de la masse, vaste comme le chapeau d'une montagne, puissante comme un refrain de Bob Dylan, discrète et revèche comme une petite fille après le viol qu'elle vient de perpétrer.
Les yeux fardés, le regard qui chavire, lourd sous les paupières d'or, les paillettes qui scintillent sous la lumière du ciel, aux rayons du soleil. Certaines phrases sont belles et simples comme un plat surgelé, comme les couleurs primaires, comme mes chansons parfois. J'avoue me laisser transporter, j'ai cette fierté du sot qui sait (mais lui l'oublie), que quand son âme file, c'est la parole divine qui lui fond dans la bouche. Parfois j'ai conscience de marquer mon époque comme un feutre indélébile, à l'encre de chine.
A la plume qui court et donne à la page sa sève pour délivrer mes mots, je chante un parallèle sur ma vie et sur Dieu."
Propos incompréhensibles recueillis par Bwaza