BIOGRAPHIE SAUVAGEUne bio en mots ? Mais kessako ? Surtout pour tenter de cerner un musicien !
Bio…oui, il vit (et sans engrais ni pesticide !)
Biographie : « histoire écrite de la vie de quelqu’un »…écrite ? Je m’y colle.
Benoist naquit à Paris le 3 Mars 1974.
Il fut immédiatement marqué par le printemps et on dut savoir dès sa venue au monde qu’il était constitutionnellement musicien. Poisson nageant éternellement dans un bain sonore qu’il ressent mélodieux. Intrinsèquement auditif, je l’entends.
Il est francophone, c’est naturellement en français que dès 9 ans il vogue poétiquement à travers les mots (premiers poèmes…ou paroles ?).
A 11 ans, il peut enfin restituer au public la musique qu’il entend dans tout son être :
il crée déjà dans le cadre d’un groupe constitué -d’autres groupes suivront- (d’abord en tant que claviériste non partitionné) et très vite, lui et son cousin s’avèrent tout deux véritables compositeurs et ingé-son puisqu’ils enregistrent chaque piste de musique (guitare,synthés...) et de voix, les unes sur les autres et la maigre K7 audio de rendre , en plus des morceaux, du souffle et encore du souffle pour ces compositeurs interprètes en herbe…Et c’est ainsi que tout commence. Alors défilent de corps en oreilles : claviers, guitares, percussions, basse et chant.
Ses émotions et ses tympans captent tout ; son intelligence indomptable réussit à apprendre sur le tas, au gré des besoins, évitant tout formatage.
Il reste depuis toujours et jusqu’à aujourd’hui en acuité et en devenir permanent. Découvrant chaque jour un peu plus des recoins de cette vaste étendue artistique qu’est le sonore, le musical. Ses explorations se traduisent en univers mélodiques, en passant invariablement par le chemin du ressenti profond de l’être vibrant.
Souvent dans l’expression, musique et mots fusionnent, et naît une chanson. D’autres mélodies le laissent bouche bée, et l’instrumental en sort souverain.
Il s’est toujours senti citoyen du monde et francophone. Musicien communiquant dans l’amour universel uni à la chanson française, son langage vers l’intime entre lui et l’autre.
Revenons à sa bio : je l’ai dit, il vit. Beaucoup, fort, sur les cordes sensibles ; parfois il blackboule et flirte même avec certaines cordes raides.
Si ses guitares et sa voix sont aisément transportables, il doit troquer un piano contre une voiture lorsqu’il se froisse avec une France dont le système d’intermittents du spectacle l’enferme dans la quête journalière des fameux cachets (et comme les artistes deviennent vite réduits à des parasites lorsqu’ils sont nombreux…). Pourtant il aime le théâtre, le cinéma, est comédien et n’hésite pas devant le travail : allant de la régie lumière et son à la composition de musique pour le théâtre en passant lui-même par le jeu du comédien .
Il a vraiment adhéré à la vie en communauté des auteurs du cabaret « Chez Germaine », en Avignon. Il en est co-fondateur, instigateur de projets dans lesquels il s’illustre en tant que comédien-chanteur-compositeur-musicien de scène-régisseur-attaché de presse-coordinateur…vivant quoi ! (lire la suite en bas de page…)
Pour ceux qui sont souhaiteraient entendre mes reprises en vue d'une animation veuillez cliquer ici: L'arbre à chansonsPour ceux qui aimeraient entendre des extraits du roman-sonore que j'ai créé avec Luc Baba ,(L'auteur et la voix), ainsi qu'être au courant des dates du spectacle sous forme de monologue musical mis en scène par Jean-françois Warmoes il vous suffit de cliquer sur :
Tout le monde me manque
Bon voyage dans l'univers de mes compositions instrumentales...
Donc, à l’aube de l’an 2000, il débarque à Liège car c’est un des derniers bastions francophones où l’on peut pousser les portes des restaurants avec des chansons hommages à d’autres artistes et, avec un ami américain, ils poignent dans cette vie parallèle (pour ne pas dire clandestine durant les 3 premières années). Ils voient les bons côtés des choses : tout d’abord l’enthousiasme des auditeurs attablés qui font pleuvoir les billets de 100 francs belges dans leurs chapeaux, tout en leur demandant ce que des chanteurs guitaristes de cette qualité font ici…Accueil chaleureux nourrissant, humilité payante.
En outre ils sont leurs propres maîtres et la liberté n’est pas qu’intérieure. Cette forme d’existence leur permet de vivre leur art et ils s’avèrent plus que productifs:plus ou moins 120 chansons et 80 instrumentaux émergent en laboratoire grâce à ces deux amis unis et complices. Vies au noir mais dans la lumière de la création et la chaleur de l’accueil liégeois.
Electrons libres, c’est chevillés par la passion artistique qu’ils ont la force de caractère pour faire face (et farces car l’humour et l’autodérision ont du bon). Quelques concerts aussi : de l’Aquilone au festival de Ferrières et autre Atelier Rock de Huy.
Mais Jeff rejoint les USA pour impératifs familiaux et Benoist doit prendre son courage à deux mains pour continuer seul après une telle connivence et une complémentarité fraternelle si intense. Il ne perd pas beaucoup plus le Nord que d’habitude, reste à Liège, continue dans les restos et apprend à être autonome (mixage, ingé-son, analogique, numérique : à maîtriser pour créer et enregistrer ses créations).
Il compose aussi avec le manque de son fils (Gaby,né en 1999),qui vit en Corse... Mais les retrouvailles sont vécues pleinement car fils et père sont si intensément proches.
Aujourd’hui :
Sans prétention mais avec cœur, il apporte sa pierre musicale et humaine afin de libérer l’extrême du trésor de la beauté de l’humain ; libérer la lumière que les entrailles enferment. Chacun le peut à son niveau et l’art est une voie de prédilection. Le don de soi sur le terrain scénique vibre dans ce sens.
Habiter nos tympans et le sens des mots. Ôter le voile de la pudeur émotionnelle.
Ni écharde, ni coton, non conformiste par essence, tentant de détourner le formel, l’apparat pour accéder à une certaine forme de transcendance ; dans l’espoir que chacun se reconnaisse à travers cette authenticité.
Mais comme pour lui la musique est faite de sensations quasi-physiques, organiques, de grooves, de rondeurs imparfaites tel l’humain, volcanique et matière; impalpable, insaisissable, intraduisible en autre langage que le sien propre : La mélodie peut seulement se vivre et se ressentir car elle est l’expression de vécus, de sensations, de sentiments. Alors silence, j’ouvre mes pavillons.
Et j’ai de la chance car Benoist.D est pour nous au grand jour sur scène, en commençant par le 12 Avril à l’An Vert et, enthousiasmé d’une fraîcheur nouvelle, instruments et chansons le mèneront lors de ses prochaines dates vers ailleurs, vers plusieurs…
Demain existe…
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