Aperçu & Parcours de Diwan D’Zaïr Diwan d’zaïr, peut ressembler plus à un rameau qui aurait germé d’une vieille racine qui date déjà de plusieurs générations passées, qu’on appelait autre fois « Diwan sidi B’llel ». A noter que le terme « diwan » s’entend ici au sens de rassemblement de plusieurs familles noires descendant d’anciens esclaves pour célébrer leurs liens à l’ancêtre fondateur : Sidi Billal. Le Diwan d’zaïr apparaît comme une création stylisée combinant religion et esthétique. Il a tendance à chanter le « sacré d’hier » mais dans une nouvelle prospérité technique. C’est en 2001 que le voyage musicale de « Diwan d’zaïr » prend toute son ampleur inventif .D’abord avec le prince du Raï Chab Mami, à l’occasion de la fête nationale de la jeunesse, puis à Ben Aknoun (Mouflon d’or ). L’imposante modestie obligea le groupe ensuite à accepter dans un cadre promotionnel de s’allier au groupe Jizy télécom, en donnant un concert à Riadh El Feth. Avec vitalité et ferveur, le groupe Diwan D’Zaïr propose une mixture du Gnawi et du Blues, tout en restant fidèle aux enseignements de l’école traditionnelle. Ces déplacements dans les pays du Maghreb (Tunisie 2002) (Polisario 2001) (Es-Saouira 2002) Puis ensuite en France à l’occasion de la Journée mondiale de la musique (Cabaret sauvage) à Amiens (pour le festival du film Maghrébin). Sa participation en Amérique latine (Cuba) donne au groupe l’occasion d’apprécier l’étendue de l’influence de la musique africaine. Avec l’année de l’Algérie en France (en juin 2003, Octobre 2003) Diwan D’Zaïr espère gagner le pari à faire connaître la musique G’nawa de l’Algérie. Les membres qui l’accompagne pour la majorité issue de « houmat-s » quartiers populaires, prônent la polyphonie qui traduit ce sang mêlé, qui est un signe de l’insaisissable mixture de MUSIQUE DES ABIDS, FOUNDOU, avec une touche du Gnawi marocain associé à celui D’Alger. En 2004 Diwan D’Zaïr organise avec le Ministère de la Culture et la participation du C.N.R.P.A.H.(Centre Nationale de Recherches Préhistoriques, Anthropologiques et Historiques ) le premier festival des Ouled Sidi B’llel. Intitulé la mémoire chantée. La fête se veut une rencontre entre ouled sidi B’llel et ouled sidi Abderrahmane (algérois). Mieux encore, avec l’Algérie au pluriel (…) donnons joie et exubérance à la capital afin qu’une page de son histoire ne soit pas définitivement tournée ! En fin d’année 2005, le groupe s’est produit à Roubais, dans la région de Lille, sur invitation de Amazigh et, en présence du grand Maâlem H’Mida Bossou et le groupe « SIWARI » dont le leader est son fils Hassen Bossou.Ce –ci dit que « Diwan d’zaîr » n’est pas une compilation du genre « Gnawis » marocain « exporté » à travers le monde, et qui nous permet de comprendre la démarche du politique à l’égard du « folklore » et du local . Néanmoins, il peut s’ajouter à ce mouvement du fait qu’il a hérité de la même tradition, très ancrée même en Algérie, et là où l’implantation des noirs s’est faite d’une manière intensifiée, partageant du même coup, avec les pays voisins les mêmes repères culturels, les mêmes idéaux imaginaires .D’ailleurs, « Diwand’zaîr » se veut une appellation « épistémique » et de distanciation qui le sépare, non seulement sur le plan de la forme, mais aussi du contenu de l’expérience marocaine . Le groupe affiche à travers son sigle une « identité personnelle » indissoluble du collectif de « d’zaïr ». Au pourquoi de « d’zaïr » nous pouvons ajouter que c’est par rapport aux repères historiques qui consolident le lien à une cité, aux « maisons » monuments qui représentaient sept tribus africaine abritant d’anciens esclaves et qui se trouvaient à l’intérieur de la Casbah, la vielle ville , actuellement ruiniforme . Quant à leur importance, l’on peut admettre la faiblesse de leur pourcentage, mais si l’on veut re-questionner la mémoire algéroise sur le plan de la spiritualité et des croyances populaires, le chiffre que l’on donnera, à ce moment là , traduira parfaitement l’harmonie de la belle Cité. Le Diwan sidi B’llel a le même statut que celui des gnawas du Maroc, et beaucoup de communs avec leurs modes de célébrations rituelles.