Bio par Nicolas Teurnier [SoulBag]
Envie d'un funk dense et relevé, tout droit sorti d'une ruche de groove, maison mère de la syncope rythmique ? C'est la gelée royale de Freebeez qu'il vous faut ! Les Freebeez ? Pas moins de 11 têtes chercheuses nourries de musiques qui pulsent, rock, jazz, soul, reggae… et convergent vers le funk sous toutes ses saveurs. Diplômés de conservatoire ou autodidactes, ce qui prime chez les "beez", c'est qu'ils tournent à l'énergie ultra-positive, à la stimulation débridée, aux sons vintages qui agitent les sens. Un essaim ardent, ouvrier d'un groove vif, multiforme et enivrant. Basée dans les Yvelines (78), la ruche Freebeez prend forme en 2003 autour de son noyau rythmique. Son mot d'ordre : façonner du funk bien à elle, en excluant les reprises. Le besoin de souffleurs se fait vite sentir et une section de cuivres s'élabore peu à peu, pour trouver sa forme définitive et goûteuse en 2006, les Honey Horns. Deux trompettes, deux saxophones, un trombone. La force de frappe des Freebeez prend alors toute son ampleur, tant musicale que scénique. Car, oui, cette gelée royale se déguste aussi des yeux. Normal, le funk de la ruche découle aussi bien de l'effervescence délirante du P-funk que des pulsations hypnotiques de maître Brown et des rouages d'implacables machines à groove du début des 70's. Des cuivres et anches exubérants dans leurs riffs comme dans leurs chorégraphies, un Fender Rhodes agile, deux guitares acérées, malicieusement complémentaires, une basse ronde qui rebondit, des percussions habitées comme sur du bon vieux Curtis Mayfield, des chœurs survoltés qui attisent l'euphorie des paroles… Le tout qui gravite autour du batteur-chanteur dont la frappe vigoureuse et le timbre voilé suivent un même but : asséner l'émotion. Du funk organique touffu et spontané, taillé pour la scène et truffé de gimmicks pour affoler les danseurs. Cette ferveur retient l'attention du label indépendant Encore, qui, après l'avoir vu sur scène, signe le groupe début 2007. Un premier EP ("The Freebeez"), 100 % compositions déjantées et furieusement syncopées, ne tarde pas à faire parler de lui, les concerts s'enchaînent. Mais les Freebeez ne s'arrêtant jamais de butiner, un retour à la ruche s'impose dès 2008, concrétisé par la sortie de l'album début 2009, "Bumble-Beat". Gare aux coups de dards terrasseurs de bourdon !Le Clip " Freebeez" Production Redfilm
Freebeez
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XAVIER PLUMAS
Avant-propos/Avant la nuit.
Quand vous proposez à Xavier Plumas d'enregistrer son premier album en solitaire, il dit « oui » et se pointe quelques semaines plus tard avec douze titres et deux pots de rillettes au fond de sa besace. Nicolas Boscovic, Renaud Gabriel Pion et Vicent Artaud posent des arrangements à faire pâlir celles et ceux qui pensent encore que la chanson française est un art mineur. Gilles Martin réalise, la clope au bec et le regard qui pétille. Jean-Baptiste Beaubiat et Yannick Henry co-produisent sur leurs labels « Encore » et « YY » et partent avec le disque en poche et l'indéfectible envie d'ouvrir toutes les portes.Cette gentille petite histoire pourrait se résumer en un seul mot: sincérité. La sincérité de la voix, des mots, des notes, des arpèges, des arrangements, de la production... La sincérité des petites gens qui ont fait que cet album de nuit a pu voir le jour. Des petites gens au grand cœur. La sincérité avec un grand S comme celui du spleen de Baudelaire dans « Les fleurs du mal »? Non. Sincérité avec un s comme dans simplicité.Quand vous demandez à Xavier Plumas de vous parler de sa rencontre avec Bashung, il vous dira simplement qu'ils ont bossé un peu et que le monsieur a terminé sa sieste sur les coups des 17 heures. Même chose pour Miossec, « il a bien aimé ce texte je crois. Et puis, on a bu quelques coups, on s'est bien marrés ». Les trois bonhommes se sont vus à l'ICP (je garde le son comme un trésor au fond d'un coffre).Quand vous demandez à Xavier Plumas un visuel pour l'album, il dit « oui » et vous envoi une photo de la mare aux Loups. Un endroit où les gens se perdent, d'après la légende, à quelques pas de chez lui. Une mare aux Loups alors qu'il est question d'un cougouar? Loup et cougouar, pourquoi pas... les deux font parti de ces rares espèces qui, mêmes blessées, se relèvent encore, avant l'extinction. Par extinction , on pense aussi feu, lumière. Par animal blessé, on songe aux premières lueurs crépusculaires, de celles qui brillent au fond de l'œil du loup, du cougouar. Les mêmes que celles qui ravivent le papillon de nuit. Je vous parle d'un papillon, d' espèces en voie d'extinction, du crépuscule puis de la nuit, me direz-vous ? Et bien non. Je vous parle d'un silence sarthois qui n'existe peut-être pas chez vous. Un silence rempli de simplicité et de sincérité. Comme lui, quand il avance vers vous avec « La Gueule du Cougouar » au fond de sa besace.Raphaël Montet. Printemps 2008.