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Arambol Experience

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Dumé
Manu Atila Nelio
Nelio
Fabrizio, Marie & Chris

INTERVIEW CHRIS, producteur du projet

Ton parcours musical ?« Je suis producteur exécutif. En 1981 et avec un ami, j’ai créé l’école de disc-jockey baptisée « FNDJ ». Je formais des disc-jockeys pour les radios et discothèques. Automatiquement, j’ai eu envie de produire, mais je n’en avais pas les moyens. J’ai contacté Loulou Gasté, le mari de Line Renaud. Il m’a testé à travers quelques petites productions, puis m’a prêté un studio dont il m’a laissé la libre utilisation. J’ai travaillé avec les groupes Street Fighters, Atoll (…). Puis, j’ai rencontré le manager des Blood Sweet & Tears. Il a aimé ma vision de la musique et il m’a emmené à Los Angeles en 1983. J’ai alors travaillé pour Lax Records ou Tamla Motown, passant plus de dix ans sur place. Par la suite, on m’a collé cette étiquette étrange de producteur un peu spécial de rock-soul. Je suis devenu une sorte de « SOS Médecin » d’une musique à l’époque pas vraiment pratiquée en France. J’ai par la suite contribué au management et aux productions du groupe Scorpion. Travaillant occasionnellement pour des gens qui s’occupaient de variété diverse, tel que Frégate music, j’ai dus parfois faire des concessions, car il faut bien manger … »Ta découverte de l’Électronique moderne ?« En 95, Carrère / East West m’avait confié la production d’un disque de trip hop. Je me suis mis à la recherche d’un studio expérimental. Je l’ai trouvé à Romainville où travaillait un tout jeune technicien : Dume, qui fait aujourd’hui partie intégrante du projet Arambol Expérience. Avec le trip hop, il a découvert un autre univers. Doucement, il s’est mis à fréquenter les gens de l’électronique comme Interlope, Cosmik Connection (…). D’autre part, mon fils qui est guitariste de Watcha, aime taper des boeufs avec des musiciens à ciel ouvert… Par ces deux biais, je suis rentré en contact avec cette scène. »La nature exacte du projet Arambol ?« À Paris, j’en avais assez de tout. Je n’avais plus la motivation de travailler pour des gens qui exigeaient de moi des disques formatés. J’ai décidé de tout vendre pour partir et matérialiser un projet ailleurs. Je gagnais bien ma vie, j’avais des relations, mais personne n’a voulu me suivre, mon projet était trop « bizarre » pour eux. Normal, je savais ce que j’espérais sans savoir comment l’obtenir, ni combien de temps cela me prendrait. En fait, je voulais contredire l’idée reçue que Goa est uniquement trance. Il faut se rendre compte que là-bas existe une constante : l’esprit psychédélique. Le lieu a conservé la mémoire du passage des Beatles, de Jerry Garcia (Grateful Dead)… Ce que j’espérais, c’était de pouvoir réunir toutes les tendances musicales jouées là-bas (folk, rock, trad, trance) pour produire une électro pop fluide et souple, et pas sectaire. Dans ce melting-pot musical, il fallait trouver une couleur. Dume et moi avons installé une trame électronique. On a fait venir des tables numériques et des computers pour recouper l’analogique local. Les musiciens se sont greffés dessus. Je profitais de ces sessions live pour comprendre quels musiciens fusionnaient bien ensemble, je voulais comprendre les connivences. Je n’ai pas eu besoin d’expliquer l’esprit du projet aux gens que je sollicitais, car la magie du lieu fait son office. Tout le monde s’est mis au service de tout le mon..ait ça mon rêve. Finalement, je crois avoir obtenu une trame musicale intéressante. Personne ne connaissait l’objectif que je poursuivais, mais tout le monde s’est laissé aller. Ce fut un délire total de manager tout cela ! »Le démarrage du projet ?« En 2003, j’ai été faire un premier repérage avec Marie BORSCH, ex-chanteuse de Yassasin, pour trouver un local. Le truc incroyable, c’est qu’on est tombé le premier soir sur un musicien, Fabrizio qui cherchait depuis des années quelqu’un de solide pour concrétiser un projet musical. Lui a fait construire sa maison dans le jardin d’une famille indienne. Leur deal verbal : il occupe cette maison pendant dix ans en payant un loyer ; à échéance, la maison revient à la famille. Bref, là-bas, j’ai rencontré un incroyable vivier de musiciens hédonistes. Au départ, Marie qui s’est improvisé réalisatrice et est a l’initiative de la partie vidéo du projet, a eu beaucoup de mal à filmer car les gars avaient envie qu’on les laisse tranquilles. »Pourquoi particulièrement Arambol ?« Arambol est un ancien village de pirate, coupé du reste de Goa car cerné par le lit de deux grosses rivières. Quand les premiers hippies sont arrivés, ils se sont installés du côté du lac, en prenant le temps de ne pas brusquer les locaux. Il y a donc une amitié et des intérêts communs qui se sont installés. Freaks, hippies et autres avaient décidé de vivre en autarcie. Les Indiens ont vite réalisé que l’argent qu’ils leur amenaient était suffisant pour se développer de façon indépendante. J’ai commencé à voyager en Inde depuis 1973. J’avais déjà participé, juste pour le fun, à l’organisation de fêtes ou jam-sessions. C’était sans aucun but pro, ni vision de développement. Il se trouve que, depuis quelques années, de plus en plus de musiciens se réfugient à Arambol. C’est peut-être la seule place à Goa où demeure l’esprit des routards d’antan, celui de vivre en communauté et en partenariat avec les Indiens. Cet esprit s’est totalement perdu dans le Sud, à cause des promoteurs immobiliers et des vacanciers qui affluent. »Beaucoup critiquent le mythe hédoniste de Goa…« C’est vrai qu’à l’époque, dans les 70’s, on jouissait juste de notre passivité. On était dans « l’art de la glande » comme tous les voyageurs, avec dans la tête une utopie totalement irréaliste. On pensait que rien ne changerait jamais, et l’on ne faisait rien pour les Indiens. On passait nos journées sur la plage à se défoncer, en regardant les Indiens aller au puit, et ramer tout le temps. Ils étaient dans une pauvreté absolue, ce qui finalement nous faisait bien plaisir car tout d’un coup, on vivait quelque chose de très différent de chez nous : il faut le reconnaître ! Ce sont des grosses erreurs d’optique. On jouait aux pauvres, chaussant nos sandalettes, se lavant à peine car il ne fallait pas toucher à l’eau du puit. Bref, au bout de quelques mois, parce que notre visa expirait, on reprenait l’avion – ce qui représente deux ou trois ans de salaire pour un Indien – et boum, on reprenait nos activités, moi le premier ! Ce qui devait arriver, c’est que les Indiens se sont dit qu’on était bien gentils, mais qu’ils en avaient marre de crever la dalle en nous regardant aller et venir. Quand les promoteurs ont compris le potentiel commercial de Goa, ils sont arrivés avec leurs gros sous. Je me suis dit qu’en retournant là-bas, je n’allais pas refaire les mêmes bêtises. »Comment t’y es-tu pris ?« Je voulais faire de l’actif, pas du passif, que les Indiens soient contents de nous accueillir et qu’ils puissent aussi profiter de notre travail. On a réalisé qu’il fallait faire avec les Indiens pour qu’ils n’aient pas la tentation de faire avec les promoteurs auprès desquels ils bradent leurs Terres. Car comme tout le monde, ils ont besoin d’argent, tout cela d’ailleurs pour finalement se retrouver dans la même misère... J’ai été voir le maire qui m’a permis d’utiliser le nom du village. Je n’ai pas la prétention de dire que grâce au projet, le village va vivre, mais il bénéficie du bruit qu’il suscite, et chaque commerçant touche des bénéfices sur un disque vendu chez lui. Avec ce projet, on a intégré la « famille Arambolienne » car l’histoire ne comporte pas seulement un disque ou un film. On voulait créer un mouvement qui génère de bonnes vibes, où tout le monde devient créatif. Il y a beaucoup d’occidentaux maintenant vivants chez les Indiens. De 200 / 300 personnes, on est passé à 1800. Tous ces gens-là louent ou partagent des bouts de terrains aux Indiens. Le succès du projet a créé un véritable appel d’air, avec la multitude d’activités qui en découle : designers, boutiques de fringue, école de musique, salle de concerts, cours de danse, restaurants, activités sportives, spirituelles et artistiques diverses … Arambol est devenu une sorte de village d’Astérix, un esprit communautaire fort, mais qui respecte avant tout la tranquillité individuelle, car l’expérience des erreurs passées demeure. »Propos recueillis par Anne & Julien Novembre 2007
INTERVIEW with CHRIS, producer of the project What’s your musical background? “I’m an executive producer. In 1981, I set up the disc jockey school FNDJ with a friend where I trained DJs for radio stations and discos. That automatically gave me the urge to produce, but I didn’t have enough money. I contacted Loulou Gasté, Line Renaud’s husband. He tried me out on a few small productions, then he let me loose on a studio he lent me. I worked with Street Fighters, Atoll and others. Then I met the manager of Blood Sweet & Tears. He liked my vision of music and I went to Los Angeles with him in 1983. I spent over ten years there, working for labels like Lax Records and Tamla Motown. That got me stuck with this weird label of a bit of an oddball rock-soul producer. I became a sort of “call-out doctor” for a kind of music that wasn’t really played in France at the time. After that, I worked with Scorpion on the management and production side. I’ve also worked on occasion for various pop set-ups, such as Frégate Music, where I’ve sometimes had to compromise, because you have to eat …” What got you into modern electro? “In 1995, Carrère/East West asked me to produce a trip-hop record. I set out in search of an experimental studio and found one in Romainville where a young engineer, Dume, was working. Dume is now an integral part of the Arambol Experience project. Trip-hop opened him up to a whole new world. He gradually took up with the electronic crowd, groups like Interlope and Cosmik Connection. “Then there’s my son, who’s Watcha’s guitarist. He loves to jam with musicians from all walks … They both brought me into contact with the scene.” What exactly is the Arambol project about? “I was sick and tired of Paris. I’d lost all motivation to work for people who insisted I made coffee table music. I decided to sell up everything and leave to work on a project elsewhere. I earned a good living, I had good contacts, but no one wanted to get involved. My project was just too “weird” for them. Not surprising really, because I knew what I wanted, but I didn’t know how to get it or how much time it would take me. You see, I wanted to blow away the preconceived idea that Goa is just about trance. You have to realise there’s a constant over there: the psychedelic spirit. The place is alive with the memory of what guys like the Beatles and Jerry Garcia (Grateful Dead) left behind when they passed through. What I was hoping was to get together all the musical styles played there (folk, rock, trad and trance) to produce a lithe, flowing and, most importantly, inclusive electro pop project. But we needed to give this musical melting pot a colour. Dume and I set up an electronic framework. We had digital mixing consoles and computers brought over to crosscut with the local analog sound. The musicians played over this. I made the most of these live sessions to find out which musicians worked well together, where they really hit it off. I didn’t need to explain the spirit of the project to the people I asked to work with us. The magic of the place did the job for me. Everyone pulled together as a team, and that was my dream. “At the end of the day, I think I got an interesting musical form out of it. No one knew exactly what my goal was, but everyone went with the flow. It was great to be the manager of all that!” When did the project actually start? “In 2003, I went on a reconnaissance trip with Marie Börsch, ex-singer of Yassasin, to find a place to record. To our surprise, we bumped into a musician, Fabrizio, the very first evening who had been looking for years for someone sound to work on a musical project. He had had his house built in the garden of an Indian family. They had a verbal agreement that he would rent the house for ten years and then it would go back to the family. Anyway, I met an incredible pool of musicians over there who were all living for the moment. To begin with, Marie, who had the idea for the video part of the project and acted as our director, had a really hard time filming them because the guys just wanted to be left alone.” Why did you choose Arambol in particular? “Arambol is an old pirate village cut off from the rest of Goa by the banks of two major rivers. When the first hippies arrived, they set up lakeside, not wanting to crowd the locals’ space. Friendship and shared interests took root. Freaks, hippies and others decided they wanted to be self-sufficient. The Indians quickly realised that the money they brought them was enough for them to develop independently. I first went to India in 1973. I had already helped organise parties and jam sessions, just for fun, without any professional motive or idea of developing something bigger. It so happens there’s been an influx of musicians into Arambol in recent years. It may well be the only place in Goa where the old wanderer spirit still exists, the idea of living in a community in harmony with the Indians. This spirit has been completely lost in the South to the droves of property developers and holidaymakers.” A lot of people criticise the hedonistic myth of Goa … “I have to admit that in the 1970s, we were just getting our kicks from the peace and love thing. We were in “sweet FA” mode, like all rucksack wanderers, strung out on a totally unrealistic utopia. We thought nothing would ever change, and we did nothing for the Indians. We spent our days on the beach getting high, watching the Indians going to the well and struggling every day. They lived in total poverty, which, to be quite honest, we actually found really cool because there we were suddenly experiencing something completely different! Basically, we were on totally the wrong track. We played at being poor, schlepping about in Jesus boots, barely washing because you couldn’t touch the well water. And when our visa ran out after a few months, we got on the plane back home – two to three years’ wages for an Indian – and went straight back on with our lives, me included! So it was inevitable that the Indians would think it was all very well, but they were fed up with starving while they watched us come and go. When the property developers realised Goa’s commercial potential, they pitched up with their fat wallets. I told myself I wouldn’t make the same mistakes the second time round.” What approach did you take? “I wanted to be active, not passive, for the Indians to be pleased to have us there and also for them to benefit from our work. We realised we needed to work with the Indians so they wouldn’t be tempted to go to the property developers and flog their land at rock bottom prices. Because they need money just like anyone else, but when they do all that only to find themselves just as poor as when they started … I went to see the mayor who gave me permission to use the name of the village. I’m not claiming that the village will thrive thanks to the project, but it is benefiting from the interest in it and all the shopkeepers get a commission on the records they sell. “With this project, we sparked off the “Arambol family” since the story doesn’t stop at a record or a film. We wanted to create a movement generating a positive vibe, where everyone could become creative. There are now a lot of westerners living with the Indians. Numbers have risen from 200 to 300 people to some 1,800. All these people rent from or share land with the Indians. The project’s success has been a real driving force with a multitude of offshoot activities: designers, boutiques, music school, concert venue, dance classes, restaurants, sports, and a whole host of spiritual and artistic activities … Arambol has become kind of like Asterix’s village, with a strong sense of community, but one that respects above all else individual tranquillity, because people are still wary of the past mistakes.” Interview by Anne & Julien, November 2007

My Interests

Music:

Member Since: 27/06/2007
Band Website: http://www.va-music.com/arambol_vol2_clip
Band Members: COFFRET DIGIPACK CD + DVD
SORTIE FRANCE LE 10 DECEMBRE 2008 / DISTRIBUTION PIAS
EN PARTENARIAT AVEC CINEDISC & TROIS COULEURS
Trailer Arambol Experience Vol 2

Au Zénith de l’utopie « Peace and Love » dans les années 60, entre San Francisco – Paris – Londres et Berlin, toute une génération en quête de liberté et de spiritualité prit la route de l’Inde, à l’image de Georges Harrison qui, avec son Guru, fût le premier des BEATLES à se rendre à GOA (petit état dans le sud de l’Inde) où vit aujourd’hui encore, une forte communauté d’occidentaux composée d’artistes en tout genre et de musiciens qui furent à l’origine du mouvement psychédélique.
Un « melting pot » culturel que Chris et Marie sont allés capturer en live depuis plus de 5 ans, réalisant ainsi un carnet de route sonore et visuel illustré par deux heures de film et 35 titres originaux qui composent le premier volume d’Arambol Experience avec 1 DVD et 2 CD.
De là, la naissance du concept Arambol Experience, nom d’un petit village de pêcheurs où se réunissent depuis de nombreuses années, des musiciens venus des 4 coins de la planète. En rébellion contre les diktats du monde industriel, ils viennent à GOA pour s’épanouir et s’exprimer musicalement en toute liberté.
Pour ce 2ème volume « Arambol Experience » (1 DVD + 1 CD) Chris et Marie ont voulu expérimenter avec leurs amis indiens un univers musical composé d’électro acoustique et de rags issus de la musique classique indienne.
Ce nouveau film de Marie Börsch reflète l’esprit musical et spirituel qui règne à Goa entre les communautés locales et occidentales. L’album réalisé par Chris et dume, arrangé et mixé par les musiciens-techniciens d’Arambol Experience, symbolise la fusion Indo – Occidentale, tout en gardant la trame psychédélique.
Special guest : Goatika :

Chris et Marie ont découvert avec Goatika, un concept similaire à celui d’Arambol Expérience. Ils ont été séduits par l’univers musical de Pavel Mikhailuk dit Pasha, un russe talentueux qui partage sa vie entre Moscou et Goa, et collabore lui aussi avec de nombreux musiciens inspirés par la culture indienne et la musique psychédélique.
Plutôt que de rentrer dans une compétition stérile au détriment de la créativité, Arambol Experience et Goatika ont préféré fusionner dans le but d’explorer un style musical qui mélange les influences occidentales électro-acoustiques et les sonorités indiennes, chacun dans son style.

Kundalini Airport :

La première impression qui se dégage en voyant Paco et sa formation sur scène, c’est cette énergie qu’il arrive à vous transmettre avec ses rythmes puissants et souples à la fois.
Guitariste Français, installé à Goa depuis plusieurs années, il remplace sa guitare par une sitar qui est devenue son instrument principal.
Sans pour autant occulter l’esprit spirituel qui l’habite, sa musique tribale vous invite à la fête.
Le groupe Kundalini Airport se compose de nombreux musiciens (Indiens, Israéliens, Européens), qui changent au gré des évènements.

Sandyot :
L’exploration musicale et cinématographique entreprise par Marie à Goa, l’ont amenée à s’intéresser à la musique classique Indienne. En quête d’un professeur de chant, elle rencontre Sandyot, une chanteuse qui enseigne cette discipline traditionnelle.
Simultanément, Sandyot et Marie ont éprouvé le besoin d’échanger leurs cultures. Pour l’une, les rags indiens, et pour l’autre, la découverte de la musique occidentale tel que le jazz, la pop musique et l’électro.
Suite à un concert organisé et enregistré par Arambol Experience avec Sandyot à Goa, Chris a décidé d’utiliser sa voix sur des grooves électros réalisés par Donia (Loan) et Dume (Otisto 23), tout en gardant la structure mélodique d’origine pour certains titres. Un mélange indo-electro qui illustre bien la démarche d’Arambol Experience.
Clip Tribal Tan
news from arambol experience & Coldcut

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Influences: Doesn't really matter

BOAT PARTY
( - music by Kundalini Airport : )

Sounds Like:

ARAMBOL EXPÉRIENCE

Un double cd

Un documentaire

Sortie (France) le 02 FEVRIER 2008

Au zénith de l’utopie rock dans les 60’s, entre San Francisco et New York jusqu’à Londres avec Soft Machine ou Pink Floyd, les childrens of love cherchaient à créer un environnement total. L’utopie psychédélique était une guérilla expérimentale qui comprenait la sexualité, la politique, la musique, la peinture, la bande dessinée, la presse alternative, l’image animée… Lorsque les hippies affirmaient « on veut tout changer », la musique n’était qu’un instrument du groupe. Puis, les années 80 ont resserré les visses, la société a lâché du lest sur les minorités, tout en inventant les golden boys. Dans cette crispation dont les années 2000 ne sont qu’une suite logique, il semble n’être plus permis de s’inventer une grille de lecture du monde différente. Dans notre société, si avertie qu’elle sait apprivoiser les discours revendicatifs, il n’est plus admis d’espérer la validation d’un autre mode de vie, d’une pensée collective en marge. Et pourtant… Refusant les dictats du monde industriel et les artifices d’un confort de consommation, des musiciens des quatre coins du monde ont échoué à Arambol. Ce village, situé du nord de Goa, vit, peut-être plus profondément que le reste de cette province d’Inde, les résurgences de l’esprit psychédélique. Chris, producteur exécutif parisien, Marie, chanteuse et Dume (Otisto23) technicien programmateur sont partis capturer l’atmosphère de ce vivier musical après avoir monté un studio local avec Fabrizio, guitariste installé en Inde de longue date. Sur trois ans, ils ont invité les musiciens locaux (occidentaux ou pas) à créer une oeuvre collective, mélangeant différentes influences : psychédélique, pop, trance, break beat, ballades acoustiques, indienne… Certes, personne ne connaît les musiciens qui constituent le tracklisting du projet : quelle importance ? Et, fait avec les moyens du bord, tourné avec une caméra vidéo échangée contre un piano, le documentaire racontant l’épopée de l’enregistrement arbore un montage maladroit qui additionne les clichés. C’est clair, on n’est pas ici face à des professionnels de l’image… Mais au-delà ? L’expérience a les avantages de ses inconvénients, ses maladresses n’empêchent pas les sacrées bonnes rencontres. Car « Arambol Expérience » soulève une constatation majeure : il fallait avoir l’inspiration de s’y coller. Arambol est une sorte de cousine bio de la fameuse « zone d’autonomie temporaire » urbaine. Ses réfugiés ont fui le stress des villes pour s’installer dans une région où « le beau » est naturel, et où l’on peut jouer de la musique sans restriction ni distinction de genres… Refuser la course contre la montre, réapprendre à jouir de la vie, ne rien avoir à perdre, avec une conscience aigue du moment présent, en rejetant la tyrannie objective du lendemain : cet environnement génère forcément ses propres repères, ainsi qu’une autre consommation du temps... De véritables écueils pour qui veut fabriquer en dur ! Il fallait donc savoir tirer parti de cette ambiance si particulière, sans la caricaturer ni la brusquer. Il fallait avoir l’instinct d’y trouver un puzzle musical à reconstituer. Il fallait aussi avoir le courage de ces convictions, tout simplement. Car s’attaquer à cet îlot où la fête et l’art du basculement sont rois, c’était aussi soi-même basculer. Telle est l’ampleur de l’implication des instigateurs de ce projet : tout balancer pour miser sur l’inconnu, ramasser toute l’énergie nécessaire capable de fédérer des musiciens qui n’étaient surtout pas à Arambol pour travailler, redonner au plaisir de créer toute sa valeur et à l’effort gratuit sa beauté. Une synergie puissante, dont le message fondamental pourrait être : un seul coeur dans des corps différents. Voilà pourquoi, dans un monde où la musique se compte aussi au kilomètre, où la prise de risque est toujours calculée au millimètre, « Arambol Expérience » marque son empreinte dans la courte liste des initiatives actuelles à retenir. Ce film / documentaire et ce double album sont le témoignage d’une aventure humaine, où chaque personnage regarde le monde, perché sur le toit. Texte d’Anne & Julien
PACO - KUNDALINI AIRPORT
www.myspace.com/kundaliniairport
MANU ARAMBOL EXPÉRIENCE A collective creation (DOUBLE CD + DVD) brimming with influences: psychedelic, pop, trance, breakbeat, acoustic ballads, Indian … all pointing to the same message: one heart in different bodies. At the height of rock utopia in the 1960s, love children from San Francisco through New York to London set out to create a holistic environment influenced by groups like Soft Machine and Pink Floyd. Psychedelic utopia was an experimental guerrilla that took in everything from sex through politics, music, art, comic strips and the alternative press to animation. When the hippies said, “We all want to change the world,” music was just one of the means to their end. But the 1980s put the screws on, mainstream became the main man and the golden boys were born. In this charged atmosphere and its natural extension in the 2000s, it is now frowned upon to hop off the matrix, to take a different view. In a highly informed society that quickly subdues protest movements, you can no longer hope to gain approval for another lifestyle, a marginal way of thinking. Or can you? Turning their backs on the dictates of the industrial world and the illusion of cushy consumerism, musicians from all four corners of the globe have pitched up in Arambol. This village in the north of Goa is spearheading a psychedelic revival in the Indian province. Chris, executive producer (Scorpion, Street Fighters, Atoll, etc.), Marie BORSCH, director and singer (ex YASSASSIN) and Dume (OTISTO23) engineer-programmer went to capture the atmosphere of this hotbed of musical creation. They set up a local studio with Fabrizio, guitarist and long-time resident of Goa. Over a three-year period, they invited local musicians (Western and otherwise) to create a collective work combining different influences: psychedelic, pop, trance, breakbeat, acoustic ballads, Indian, you name it … Okay, so the musicians on the tracklisting are unknowns: so what? And made on a shoestring, filmed with a video camera traded in against a piano, the documentary that tells the tale of the recording saga contains some clunky and clichéd editing. These are obviously no experienced filmmakers … and? Well, it’s precisely its shortcomings that bring out the plus points of this “experience”. It may be rough and ready, but there’s some cracking teamwork. Because what hits you about Arambol Experience is the sheer inspiration behind it all. Arambol is like the organic cousin of the famous urban “temporary autonomous zone”. Its refugees have escaped city stress to live there where “beautiful” is natural and you can play music without any limits or pigeonholing. They have turned their backs on the rat race, learned to enjoy life again and have a hedonistic sense of nothing to lose underpinned by their rejection of the objective tyranny of tomorrow. This environment obviously generates its own reference points and a different use of time … Real pitfalls for someone out to make something lasting! You had to have the capacity to get the best from this decidedly different set-up without caricaturing or desecrating it. You had to have the instinct to make a musical jigsaw puzzle out of it. And you quite simply had to have the courage of your convictions. Because if you want to take on this haven where partying and the offbeat are king, you have to be prepared to take the plunge yourself. Such is the dedication of the architects of this project: chuck it all in to take a gamble on the unknown, muster the energy needed to form a team of musicians who were in Arambol to do anything but work, give new meaning to the pleasure of creation and find the beauty in doing something for nothing. It makes for a powerful combined effect that points to the underlying message: one heart in different bodies. That’s why, in a world with oceans of music and barely a drop of risk-taking, Arambol Experience makes its mark on the short list of current initiatives worth sitting up and paying attention to. This documentary film and double album tell the tale of a human adventure in which each character takes a bird’s eye view.

Boat Party in Paris Sept 2008

Remerciements à Vanda Petrovic pour son exposition/défilé de vêtements, a la Chandra Family, pour leur décos, et à tous les artistes qui nous aidés pour l'occasion.
Record Label: Vision Alternative
Type of Label: Indie

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Posted by on Fri, 14 Nov 2008 01:39:00 GMT