rioux

Conçu à Howick, en 1964, ses parents travaillant sur une ferme, le retour à la terre se termine brusquement pour lui, à l’ombre du pont Jacques-Cartier, sur la rue du même nom. Le 23 janvier 1965, RIOUX naissait, à l’hôpital Notre-Dame. Il a 2 ans, une seule s--ur, lorsque son père renonce à la paternité. Ses années d’enfance se passent par Pointe-Gatineau, Ste-Cécile de Milton, Longueuil, Weir et Montréal. À 14 ans, il opte définitivement pour ce qu’il croit être l’autonomie et quitte une dernière fois le refuge familial. RIOUX n’a pas choisi de faire de la musique: «La musique a été mon ange gardien et ma prière; elle fût tantôt ma mère tantôt mon père». À 7 ans, sa mère lui offre sa 1e guitare. À 15 ans, un éducateur de centre d’accueil, touché par son mutisme, reproduit d’instinct le geste pour Noël: RIOUX joint le groupe des Ritmiks de Montréal (formé de compagnons de situations bizarres). L'épiphanie se vit lorsque enfin RIOUX lit une partition des Beatles: «J’étais libre! J’ai pleuré». Il quitte le groupe, s’enferme, écrit et compose. À 16 ans, l’annonce d’une audition dans La Presse, sort littéralement du placard l’adolescent obsédé par la musique. Avec ses 3 chansons et 1/2 en un tour de chant… il est embauché. Le lendemain, il enregistre 2 chansons. Pendant 8 ans, RIOUX apprendra son métier de musicien, de comédien et d’interprète dans une troupe de théâtre pour enfants qui existe toujours sous le nom des Animeries. RIOUX poursuit des études au Cégep en techniques d’éducation en service de garde. Le hasard place sur son chemin Pascale Leblanc avec qui il formera le duo baptisé, Manipuler avec soin: Présentation à L’Empire des futures stars, puis à Québec en chansons et grâce à Musicaction, le duo endisque un premier 45 tours. RIOUX tente aussi de poursuivre ses études à l’université. C’est une audition, préparée sans trop y croire pour le Festival international de la chanson de Granby, qui marque un réel tournant dans la vie de RIOUX. En 1992, il y reçoit le prestigieux Prix du Public. Aux Francofolies de Montréal, presque anonyme, il est remarqué par Jean-Louis Foulquier. En 1994, sans album, ce qui est une première, RIOUX est invité aux Francofolies de La Rochelle. C’est d’ailleurs en France qu’il sera découvert par la presse québécoise. L’auteur, compositeur et interprète reçoit le Prix Sentiers des Halles (Découverte 1994 de la salle bleue des Francofolies). En 1995, son 1e album, Le trottoir des anonymes, sera accueilli favorablement par la critique et, en 1996, il présenta son nouveau spectacle à La Rochelle et au Sentier des Halles à Paris. En 1997, RIOUX croise le guitariste Guy Kaye qui l’accompagnera dorénavant sur scène. La 2e tournée québécoise est interrompue pour qu’il représente le Québec au spectacle de la cérémonie d’ouverture de la Semaine de la francophonie à la Mairie de Paris. RIOUX devient aussi porte-parole de la 29e édition du Festival international de la chanson de Granby. En 1998, alors qu’il est en nomination pour le prix Félix-Leclerc aux Francofolies de Montréal, il peaufine son dernier né. Son album pour enfants, Les petites chansons d’Odile et Balivon, réalisé avec la collaboration de Sari Dajani est lancé en septembre et mis en nomination à l’ADISQ dans la catégorie album-enfant. Par la suite, il découvre avec bonheur les textes de Geneviève Forest alors qu’ils sont présentés l’un à l’autre par une amie commune. La structure du trio Forest/Kaye/RIOUX n’est pas trop complexe et, de la cuisine au studio Glitch, l’album prend forme. L’année 1999 fut bien remplie car il anime, en semaine, avec humour et brio, l’émission du matin Laisse-moi de l’eau chaude, Minou!, diffusée sur les ondes de CHAA-FM, Longueuil. Les auditeurs de la Rive-Sud se sont remis doucement de son décapant passage. Parallèlement il s’est remis à l’écriture pour son album éponyme qui sortira en septembre 2001. L’album fut réalisé conjointement par Borza Ghomeshi, Guy Kaye et RIOUX, au Natural Source Studios, à St-Sauveur-des-Monts. Dès la sortie de son album éponyme, il se positionne au palmarès radio avec ses pièces Six milliards de seul, Le divan, Aveuglément et son quatrième extrait, Les étrangers. L’album éponyme est de facture plus éclatée que le précédent. C’est davantage un regard posé sur les autres. Parallèlement, à compter de janvier 2000, RIOUX rédige les textes et signe la mise en scène du spectacle pour enfant Bébé dragon de Daniel Lavoie, présenté notamment aux Francofolies de Montréal l’été 2000. À l’automne 2002, RIOUX devient porte-parole de la nouvelle campagne de sensibilisation sur les victimes de la guerre pour l’organisme CARE Canada avec sa chanson, Les étrangers. Des images troublantes prises lors de son voyage de 11jours en Croatie, Afrique du Sud et Zambie ont servi non seulement au montage d’un clip mais également à un message de 60 secondes présenté dans les salles de cinéma et à la télévision, sur les ondes de TVA. La collaboration professionnelle, entre RIOUX et son gérant des dernières années Gino Ramacieri, s’est achevée d’un commun accord à l’automne 2002. Il signe une nouvelle association, en début d’année 2003, avec Marie Bujold des Productions Marie Bujold. Celle-ci croît énormément à son nouvel artiste avec qui elle a collaboré, à plusieurs reprises, dans le passé. La participation de RIOUX fut toujours sous le signe du travail, de la persévérance, du professionnalisme, le tout basé sur un talent considérable.Depuis , RIOUX s’est aménagé son propre studio d’enregistrement. En plus de lui donner plus d’autonomie pour l’écriture et la composition, il s’est doté d’une nouvelle corde à son arc, soit la réalisation pour le compte de d’autres artistes.