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About Me


"Passionné dès le plus jeune âge par les vieilles voitures anglaises, Jean-Michel Bliard a tout d’abord débuté sa carrière professionnelle en restaurant des modèles de collection (Jaguar, Aston Martin, Triumph, TVR…). Fasciné par leur jeu de courbes, leur design intrinsèque, et les matériaux bruts qui les agencent, le besoin compulsif de passer à la création s’est rapidement présenté à lui (2005).
Ce trentenaire essaye aujourd’hui dans ses œuvres, symbioses sculpturales et mobilières, de retranscrire le style, ou l’esprit de ces bolides des années 1930.
Présent dans de nombreux salons consacrés au mobilier design contemporain, il remportera en novembre 2006 le Prix de le Relève de Tours et s’inscrit pour la finale du Prix Bettencourt 2007 avec son fameux canapé Eole. On attend le nom du lauréat avec impatience.
Il signe au début de l’année 2007 sa seconde collection avec des pièces plus massives et qui s’orientent de plus en plus vers son objectif : offrir en marge du mobilier édité par les grands groupes, des objets plus exclusifs et particuliers, toujours à la frontière de la sculpture."
A. de MORAS & R. MESNIL
Extraits de dossier réalisé à l’occasion du Prix Bettencourt 2007
[…] Ma venue dans le monde du mobilier est assez récente : Octobre 2005.
Dans ma première collection j'ai créé notamment le fauteuil "Globule", j'ai exploré pour la première fois le principe du dossier qui "s'extrait" de la forme.
C'est dans cette même collection que j'ai réalisé la commode/console "Dolmen", mariage initial pour moi entre le bois et l'aluminium.
Eole est la symbiose de ces deux concepts.
C'est en janvier 2006 que j'ai participé à mon premier salon, dans l'espace création du salon du meuble de Paris. Puis le salon "Art au quotidien" de Tours, en novembre 2006 ; les Ateliers d'art de France m'y ont récompensés du "Prix de la Relève".
Je participe enfin régulièrement au salon Court-circuit de Paris.
Je souhaite continuer dans une démarche qui consiste à offrir en marge du mobilier édité par des grands groupes, des objets plus exclusifs et particuliers, toujours à la frontière de la sculpture. Une volonté de ressusciter l'esprit de ces grands créateurs, architectes du début du XXème siècle, pour lesquels se mêlaient, folie inventive, technicité et exploration du matériau. Redonner au mobilier une valeur intemporelle, qu'il soit bien de conservation et non de consommation...
Ceci ne veut pas dire que je veux devenir "élitique". Je veux plutôt, à la manière des prestigieuses maisons de couture françaises, réaliser des pièces assez uniques comme Eole et continuer parallèlement à créer et éditer en petite série et sur commande des pièces de mobilier plus accessibles. Faire, en quelque sorte, de la haute couture et du prêt a porter !
Enfin, je souhaite compléter prochainement ces deux "gammes" par un segment plus "trash", plus "récup" où l'étudiant ou bien le bricoleur amateur pourra trouver aussi son compte.
En résumé, en faire pour tout le monde, pour tous les regards et pour tous les moyens. Mais toujours en essayant de créer, d'inventer du mobilier plein d'esprit, surprenant, mais qui ne se prend pas au sérieux... Un objet sculptural à la "lecture" facile ! […]
[…] Cette oeuvre (canapé Eole) s'inscrit dans la continuité de la démarche créative que j'ai engagé en 2005 lors de ma première collection de mobilier. Cette démarche représente une volonté personnelle d'agencer le sculptural, le ludique et le "bien fait".
La forme d'Eole se veut ainsi, pure, aérodynamique, profil parfaitement beau et efficace de l'aile. Cette ligne élancée, légère à l'oeil, va à l'encontre de la pièce de mobilier massive, masse uniforme à l'esprit figé. Ses multiples combinaisons de galbes et de lignes sont là pour prolonger la découverte de l'objet. Ceci trouvant sa finalité dans l'esprit technique de l'ouvrant, pièce en aluminium satiné, pièce brillante parfaitement, incorporée au milieu de cet ensemble plus sombre et qui aussitôt attire l'oeil. Intrigué par la vue de la petite encoche, le spectateur qui découvre l'oeuvre va aussitôt partir à la conquête de la pièce, de son mécanisme principal. Il va découvrir finalement sa fonction mobilière.
Cette pureté de la ligne et cette technicité ludique, qui donnent fonction de mobilier séant à la sculpture trouvent ainsi leurs prolongements dans sa réalisation à proprement dire. L'association contrastée du métal léger, aéronautique et brillant qu'est l'aluminium, et de la finition sombre et cossue du Noyer s'est imposée très vite à moi. Notons que je ne voulais en aucun cas utiliser de bois précieux venant de je ne sais quelle "exploitation forestière" ou "autres"... Question d'éthique.
Ce contraste des deux matériaux à l'intérieur de l'oeuvre permet une plus grande révélation intrinsèque de chacun d'eux.
De même pour la finition, j'ai fait le choix d'une teinte (à l'eau, toujours, dans un but éthique), pas trop uniforme, légèrement cérusée entre les couches et à certains endroits, qui pourraient déjà faire penser que le meuble a déjà commencé à vivre. La finition des pièces en aluminium a aussi été traitée dans le même esprit. Pas de "poli miroir" bien entendu mais un ensemble légèrement varié à dominante satinée. Les arrêtes plus polies de ces pièces relevant tout juste la ligne de ces parties .
Enfin, pour parfaire l'esprit technique de l'aile d'avion, son système de construction se veut à l'identique, notamment au niveau de l'ossature. Des "coupes" internes à la peau extérieure disposées judicieusement assurent la forme et la rigidité de la pièce sur lequel viennent se fixer ou s'articuler les parties fixes ou mobiles en aluminium. Bien entendu, la partie inférieure d'Eole est traitée dans le même soucis de finition et de carénage que les parties apparentes, deux pieds tournés en aluminium sont disposés à l'avant tandis qu'à l'arrière, Eole repose sur l'arrête de la partie en aluminium.
Le cuir qui habille les dossiers et assises est bien entendu pleine fleur et cousu façon "cotes" à la manière des banquettes de certains très beaux bateaux de sport en bois des années 50/60, ou bien encore, des prestigieuse voitures de sport françaises des années 20/30, à l’époque où Paris était le temple de la haute couture automobile. […]
Jean-Michel BLIARD

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