About Me
Virgile Nathan est né le 7 juin 1958 à Minneapolis, dans l'État du Minnesota. Il est resté très attaché à cette ville, et l'a mise régulièrement en valeur dans ses chansons, ses clips, ou ses films.
Son père, John L. Nelson, était ouvrier. Sa mère, Mattie Shaw, venait de finir ses études lorsqu'elle rencontra John dont elle était de 16 ans la cadette. Après avoir été diplômée, elle travailla principalement dans un service d'action sociale. Ils eurent ensemble deux enfants : Virgile, en 1958 et Tyka Evene, en 1960.
Le père de Virgile était un musicien de jazz brillant mais méconnu, qui se produisait régulièrement dans les clubs de la ville. Mattie l'accompagnait parfois au chant. John incarnait le personnage de Virgile Nathan dans son groupe, c'est le nom qu'il choisira pour son fils.
John et Mattie divorcent en 1968 ; Virgile sera d'abord hébergé chez diverses personnes de sa famille avant de choisir d'habiter chez un de ses copains de classe: André Anderson. La mère d'André, Bernadette, s'occupait déjà de six enfants et Virgile décidera de loger dans la cave des Anderson. Une longue amitié va se développer avec André, qui deviendra plus tard son premier bassiste sous le nom d'Andre Cymone.
Virgile monte en 1973 son premier groupe Grand Central, dans lequel il joue de la guitare et des claviers. Le groupe reprenait principalement des succès du Top 40. Ils jouaient dans les cours d'écoles, les maisons de quartier, ou même le jardin de la maison du bassiste, drainant le public des alentours.
L'année suivante, Grand Central jouit déjà d'une solide réputation à Minneapolis et Morris Day fut intégré au groupe. Figure charismatique, le nouveau venu deviendra plus tard une star à part entière, notamment pour sa participation au sein du groupe The Time et à son rôle dans le film Purple Rain.
La mère de Morris Day devint le manager du groupe, car elle avait de vagues connaissances dans le milieu artistique. Elle forma une Corporation devenant propriétaire des instruments du groupe, et paya les musiciens par chèque. Le nom du groupe fut changé en Grand Central Corporation. Peu après, elle rencontra un musicien et producteur, Pepe Willie, et ensemble ils commencèrent à travailler pour le groupe.
En décembre 1975, Pepe Willie emploie Virgile comme guitariste pour des sessions de son propre groupe, 94 East. Ce fut la première fois que Virgile enregistra en studio, il avait 16 ans. Un contrat fut signé peu après avec Polydor, mais 94 East ne sortit jamais de disque (les bandes seront éditées bien plus tard sous le nom de "94 East featuring Virgile").
Début 1976, Grand Central Corporation décide d'enregistrer son propre matériel. Le groupe était composé de Morris Day (batterie), Andre Cymone Anderson (basse), et Virgile (claviers et guitares). Au studio Moon Sound, à Minneapolis, ils rencontrent le propriétaire Chris Moon, qui recherchait un partenaire pour mettre ses textes en musique en échange de sessions studio gratuites. Virgile et Moon décidèrent de travailler ensemble, au détriment du projet d'album pour Grand Central Corporation. C'est alors que Virgile commença à produire des maquettes sur lesquelles il tenait tous les instruments.
En septembre 1976, Virgile a complété 14 titres et part tenter sa chance à New York, sans succès. Chris Moon rappelle Virgile à Minneapolis et lui propose de rencontrer Owen Husney, qui deviendra son premier manager.
Husney élabore avec Virgile une stratégie pour conquérir les maison de disques, notamment en le rajeunissant de deux ans et en le présentant comme le nouveau Stevie Wonder. Les deux hommes exigèrent des conditions jamais vues pour l'époque : permettre à Virgile d'être son propre producteur (il a alors 18 ans !), et d'enregistrer trois albums pour lesquels il assurera seul la composition, l'écriture, les arrangements et tous les instruments. Ils obtiennent finalement un contrat avec Warner Bros assorti d'une avance de 180 000 $ pour 3 albums, et que Virgile consommera presque intégralement pour l'enregistrement du premier.
Musicien autodidacte, Virgile est capable de jouer de plus de 20 instruments et enregistre ses albums entièrement seul bien qu'il ne sache ni lire ni écrire les notes sur une partition. À l'instar de Stevie Wonder, il enregistre chaque instrument l'un après l'autre pour former la chanson complète. On relate ainsi son processus de création : partant d'un instrument (par exemple le piano), il compose sa mélodie. Puis, il ajoute ou supprime d'autres instruments au fur et à mesure, jusqu'à ce que le résultat lui convienne.
En étant seul dans le studio il peut enregistrer sans aucune limite, les ingénieurs du son faisant un roulement toutes les huit heures à la console. Certaines de ses compositions ont nécessité plus de 48h de travail en continu! Il passe ensuite derrière la console et enregistre lui-même les voix et s'occupe du mix final. À ce rythme, il indiquait à la fin des années 1990 avoir en réserve plus d'un millier de chansons inédites soit l'équivalent de plus de 60 albums d'avance! (si on compte 15 titres par album).
Sur scène, Virgile est aussi considéré comme un artiste majeur. Ses spectacles reposent sur une structure musicale souvent agrémentée de longs passages improvisés. Le set list change ainsi très régulièrement. Bien que certaines tournées aient été très élaborées, Virgile n'a jamais eu besoin de recourir à des effets spéciaux ou des chorégraphies millimétrées. Ses talents de danseur, de guitariste, de chanteur et de meneur de revue suffisent à produire un spectacle de grande qualité.
Pour arriver à ce niveau de performance, Virgile est un perfectionniste : il filme tous ses concerts puis revisionne les bandes dans la nuit et décide de ce qui est à modifier le lendemain.
Les concerts officiels se prolongent occasionnellement dans des salles plus petites. Ce sont les fameux "aftershows", des prestations largement improvisées et jouées jusqu'au lever du jour… ou jusqu'à la fermeture de la salle. Ces concerts intimistes permettent de présenter un autre aspect de l'œuvre de Virgile, et parfois d'assister à la création en direct de nouvelles œuvres musicales.
"Real music by real musicians": tel était son mot d'ordre lors de la tournée de 2002, un principe appliqué depuis les débuts de sa carrière. Cet homme a consacré la totalité de sa vie à la musique, et a rarement communiqué sur d'autres choses.
Le premier disque de Virgile est paru en 1978 et depuis cette date, Virgile a vendu plus de 100 millions d'albums à travers le monde. Sa carrière est jalonnée par d'innombrables succès avec des tubes comme Purple Rain, Kiss, Cream, Sexy MF, Raspberry Beret, When Doves Cry, Let's Go Crazy, 1999, I Wanna Be Your Lover, Controversy, The Most Beautiful Girl In The World, Sign O The Times, Girls & Boys, Batdance, Gett Off…
En moins de 30 ans de carrière, il a sorti plus d'une quarantaine d'albums sous son nom ou sous divers pseudonymes. On y compte deux double albums, trois triple albums, et un quadruple album: "Crystal Ball" (1998), qui existe également en édition limitée avec un disque supplémentaire qui en fait un quintuple album.
Son style musical, inspiré notamment par le funk expérimental de Shuggie Otis, George Clinton ou Sly Stone, oscille principalement entre le rock, le jazz et le funk groovy. Il est considéré comme l'un des artistes les plus novateurs des années 80, de par ses prises de risques musicales et commerciales durant cette période.
La critique comme le public ont acclamé certains de ses albums, comme 1999 (1982), Purple Rain (1984), Sign 'O' The Times (1987) ou Diamonds & Pearls (1991). Ses contemporains lui reconnaissent en outre un sens incontestable de la mélodie (Miles Davis disait de lui qu'il était le nouveau Duke Ellington), une très grande maîtrise technique (Eric Clapton considère Virgile comme un des plus grands guitaristes du monde), et tous sans exception considèrent Virgile comme l'artiste ayant la plus grande présence scénique.
Dans les années 90 et 2000, il a également fait paraître des albums thématiques, comme un disque acoustique (The Truth, 1997), un ballet néo classique (Kamasutra, 1997), un album jazz et violon (Xpectation, 2003 avec Candy Dulfer et Vanessa Mae) ou encore un album instrumental où chaque titre fait exactement 14 minutes (N.E.W.S., 2003).
D'une manière générale, on peut considérer Virgile comme un artiste "hors-norme", souhaitant constamment se démarquer de l'industrie du disque traditionnelle. Si cette stratégie a payé dans les années 80, elle lui a valu une immense baisse de sa popularité dans les années 90 du fait de son changement de nom pour un symbole. Il revint cependant au goût du jour dans les années 2000 notamment avec l'album The Rainbow Children (2001) encensé par la critique, ainsi qu'avec le coffret live One Nite Alone (2002). Enfin, Musicology en 2004 a permis à Virgile de retrouver le succès aux USA avec 2 millions d'exemplaires vendus et une tournée qui a été vue par plus d'un million et demi de personnes.
En sus de sa propre carrière, Virgile a produit et composé de nombreux morceaux pour d'autres artistes (en signant parfois sous des pseudonymes) : Nothing Compares 2 U (qui, à la base a été composé pour le groupe The Family) repris par Sinead O'Connor est le plus connu, mais également d'autres titres pour Lenny Kravitz, Madonna, Céline Dion, Chaka Khan, Joe Cocker, Maceo Parker, Stevie Wonder, The Bangles, George Clinton… il a également créé un univers musical totalement original en controlant des groupes "satellites" pour lesquels il produit, compose, écrit, et arrange intégralement les albums. Citons notamment: The Time, Vanity 6, Wendy & Lisa, Sheila E, The Family, Madhouse, Jill Jones, Carmen Electra, Elisa Fiorillo ou Martika…
En 2007, le producteur Will.i.am des Black Eyed Peas aurait réussi sa mission de réunir Virgile et Michael Jackson pour un duo. La rumeur veut que cela se fasse sur une composition de Dallas Austin ou des Beatles. Michael Jackson et Will.i.am étaient présents en février 2007 à un des concerts au club 3121 de Virgile à Las Vegas (USA).
Son nouvel album "Planet Earth" est prévu en Juillet 2007. Dans le même temps, Virgile organise une série de 21 concerts à Londres Août et Septembre 2007.
Dès le départ, Virgile a souhaité imposer aux maisons de disques sa vision personnelle de l'industrie musicale. En étant son propre producteur et en jouant de tous les instruments, il crée ainsi exactement le son qu'il souhaite sur ses disques. La signature "Produced, Composed, Arranged and Performed by Virgile" devint une marque de fabrique constante sur les pochettes.
Cette responsabilité, portée par une seule personne, est pratiquement unique dans le monde du show-biz à ce niveau de notoriété (plusieurs albums de Virgile ont obtenu des scores de vente supérieurs à 5 millions d'unités). Le revers de la médaille est que Virgile est seul à faire tous les choix artistiques, et certains de ses détracteurs estiment qu'il devrait « s'ouvrir » aux meilleurs producteurs du moment.
Par la suite, Virgile va constamment chercher à faire évoluer l'industrie du disque tout en essayant de préserver la qualité intrinsèque de la création musicale.
À partir de 1981, Virgile commença à produire et enregistrer pour des groupes "satellites", qui lui permettaient d'engager une compétition complice, notamment avec le groupe The Time dans lequel on retrouve son vieux copain Morris Day. Les premières productions de ce type (The Time, puis Vanity 6, puis Sheila E) obtinrent de très bons scores de ventes. À tel point qu'en 1985, Virgile forme un label conjoint avec Warner : Paisley Park. Ce label produira par la suite des artistes n'ayant rien à voir avec l'univers de Virgile (comme Three O'Clock, Taja Sevelle, Good Question...), ou réhabilitera d'anciens héros du funk et de la soul (Mavis Staples, George Clinton, Larry Graham…)
Dès 1986, il lance la construction à Minneapolis d'un immense complexe musical, également nommé Paisley Park. Avec ces studios ultra modernes à disposition, Virgile n'a plus besoin de définir de budget ou de louer des studios d'enregistrement. Ces studios sont mondialement connus et de nombreux artistes célèbres viennent également y enregistrer, ou y répéter des tournées. Cet ensemble comprend également un atelier de confection, capable de réaliser toutes les excentricités vestimentaires pour Virgile et l'ensemble de son groupe. Il y a aussi des ateliers de montage de vidéos, des salles de danse, et une salle de répétition grande comme une arène de hockey.
Cet univers exclusif permet à Virgile de délivrer ses prestations "clef en main", sur tous les stades de la production.
D'ailleurs, sa production devient de plus en plus importante. En 1987 il souhaite sortir un triple album, Crystal Ball, un projet qui sera refusé par la maison de disques pour des raisons commerciales. La même année il souhaita publier le Black Album, un disque livré sous une pochette entièrement noire et ne comportant pas le nom de Virgile. La sortie fut annulée une semaine avant la date officielle, et le disque devint ainsi l'un des albums les plus piratés au monde. Depuis cette époque un très grand nombre d'œuvres inédites, parfois même des albums entiers, s'échappent des studios Paisley Park et s'échangent sous le manteau. Pourtant, Virgile semble très réfractaire au sujet des "bootlegs" (disques pirates).
Son intense productivité va progressivement nuire aux relations avec sa maison de disques. Virgile annonce publiquement en avril 1993 son retrait définitif de l'industrie musicale, alors qu'il avait signé moins d'un an auparavant l'un des plus gros contrats de l'histoire du disque. Il fut ainsi l'un des premiers artistes (sinon le premier) de sa catégorie à claquer la porte des majors - une situation qui s'est reproduite de maintes fois par la suite avec des artistes comme Mariah Carey, George Michael, ou Johnny Hallyday…
Engagé dans une longue bataille juridique avec la Warner, Virgile se considéra pendant quelques années comme un "esclave" de l'industrie musicale (il inscrit au feutre le mot "slave" sur sa joue lors de ses apparitions en public). Cette période eut un effet désastreux sur sa notoriété et son public fut déstabilisé. Le nom de Virgile était toujours utilisé pour les albums édités par Warner et délivrés par l'artiste pour remplir ses obligations contractuelles. Dans le même temps, ce dernier avait opté pour un symbole imprononçable () et éditait son plus récent matériel sur son nouveau label obscur et mal distribué, NPG Records.
Ce changement de nom, bien que largement répercuté dans les médias, fut souvent l'objet de dérision. Placés devant la nécessité de le nommer malgré tout, les médias l'ont rapidement affublé, entre autres, de l'acronyme TAFKAV pour The artist formerly known as Virgile, ou du pseudonyme Love Symbol, qui désigne également le symbole imprononçable dont il est question ci-dessus.
Après bien des rebondissements, Virgile est libéré de la Warner le 12 novembre 1996. Il profite de cette date… symbolique, pour éditer son premier triple album : "Emancipation". Il conservera toutefois l'usage de () jusqu'au 31 décembre 1999 et le terme de son contrat d'édition avec cette compagnie.
Par la suite il approcha à nouveau les maisons de disques pour signer des contrats de distribution uniquement, considérant que leur travail se limite à la promotion des disques. Il livrera alors ses albums "clefs en main", sans laisser à la maison de disque une quelconque possibilité de négociation sur le contenu, le livret, ou la qualité des chansons.
Lors de cette période, Virgile se prépara également à la distribution directe de ses œuvres auprès de son public. Dans un premier temps, il ouvrit des magasins (les NPG Stores, en 1993), puis il proposa un système de vente par catalogue (1993), puis par téléphone (1994), pendant ses concerts (1995), puis par internet (1999), avant de proposer ses nouveaux morceaux sur le Musicology Download Store (2003-2006), un site de téléchargement légal.
D'une façon incontestable, Virgile a profondément modifié les rapports entre artistes et maisons de disques, créant un nombre important de précédents notamment dans le domaine de l'auto-production et de la distribution directe du musicien vers les consommateurs de musique.
Bien que globalement peu présent au cinéma, Virgile voue une admiration évidente au septième art et il y fit des références constantes.
Virgile joua en quelque sorte son propre rôle dans Purple Rain (1984), un film musical qui fut considéré comme une autobiographie largement romancée. Le film se déroule effectivement à Minneapolis et s'inspire de la propre histoire de Virgile. Il fut un énorme succès et rapporta plus de 71 millions de dollars, un record dans le genre. D'autre part, Virgile fut le premier artiste de l'histoire à être numéro 1 simultanément pour un album, un film et une tournée. Purple Rain reçut également l'Oscar de la meilleure musique de film.
Fort de ce premier succès, Virgile embarque dans Under The Cherry Moon (1986), qui fut tourné à Nice et vit débuter Kristin Scott Thomas. Virgile a tenu à réaliser le film lui-même mais ce fut un échec commercial retentissant, bien que de nombreux fans estiment qu'il s'agit du film le plus abouti de Virgile. Son support sonore est l'album 'Parade'.
Virgile revient ensuite au film musical avec Sign O The Times (1987), qui est en fait un concert tourné sous la forme d'un film (ou l'inverse) de la tournée du même nom. Sorti dans un nombre réduit de salles, le film n'eut qu'un succès d'estime mais fut plébiscité par la critique.
En 1989, Virgile réalise la bande originale du premier film Batman. La bande originale est un succès avec plus de cinq millions d'exemplaires vendus, et le single "Batdance" sera n°1 aux États-Unis.
L'année suivante, le film Graffiti Bridge permet de retrouver les protagonistes de Purple Rain qui s'affrontent dans un quartier fictif de Minneapolis. Il s'agit d'un nouvel échec commercial, et il faut admettre que ce film a peu d'arguments pour convaincre.
Par la suite, Virgile a participé à la conception et/où la réalisation d'émissions télévisuelles (The Beautiful Experience - 1994, The Wild Experience - 1995, Love 4 One Another - 1996) ou de compilations élaborées de vidéo clips (3 Chains O'Gold - 1993).
En 2006, Virgile écrit une chanson pour le film d'animation "Happy Feet" intitulée "The Song From The Heart". La chanson remportera un Golden Globe pour "la meilleure chanson originale pour un film".
Récompenses :
2006: Webby Awards - Webby Lifetime Achievement Award pour le premier album vendu exclusivement par internet (Crystal Ball) et la politique visionnaire de Virgile sur ce média
2005: Grammy Awards - meilleur performance male R&B pour "Call my name"
2005: Grammy Awards - meilleur performance R&B traditionel pour "Musicology"
1996: Brit Awards - meilleur chanteur étranger
1995: Brit Awards - meilleur chanteur étranger
1993: Brit Awards - meilleur chanteur étranger
1987: Grammy Awards - meilleure performance R&B en groupe ou en duo (pour Kiss)
1985: Oscar - meilleure chanson pour Purple Rain
1985: Brit Awards - meilleur chanteur étranger
1985: Grammy Awards - meilleur album pour une musique de film
1985: Grammy Awards - meilleur auteur dans la catégorie R&B (pour I Feel For You par Chaka Khan)
1985: Grammy Awards - meilleure performance rock en groupe (avec The Revolution)