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Pour un retour de l'exigence et un dancefloor jouissif.Derrière cette apparente oxymore se cache la motivation d'un bedroom dj.La musique est devenue un marché jusque dans ses moindres salles obscures. Si la capacité d'accueil est de cinquante personnes, il faut atteindre ce quota. Pour cela, il faut un nom et des réseaux aussi marginaux soient-ils.Radio Bomb soulignait que la première tentative de mixage était le fruit de la créativité de John Cage dans les années 40. Sans remonter jusque là , chacun peut s'accorder sur le fait qu'une partie immergée du travail de Dj consiste à repérer les morceaux efficaces puis à les mixer au moment adéquate.(le IT des Beatniks).Placé plus souvent au sein du public que sur scène et connaissant des musiciens exerçant dans des registres différents, j'ai pu constater une lent dérive.La chose musicale, quand bien même elle se serait répandue avec l'apparition des logiciels et la réduction des coûts est devenue une affaire de spécialistes peu motivés par ce qui se passe en dehors.Rare sont les Dj's, car je n'ai choisi de ne parler que d'eux qui offre un véritable travail de mixage tout en creusant le sillon de la recherche de "la bombe de balle".Inconsciemment et jusque dans les cercles les plus intimes, ils reproduisent ce qu'Elias Canneti révélait dans son ouvrage "Masse et Puissance": A savoir qu'un morceau connu d'une bonne partie du public emporte par un effet de masse plus facilement l'adhésion du public qu'une tuerie inconnue.Le Dj qui , au delà de son travail technique, était un initiateur des genres musicaux et une passerelle vers des groupes obscurs qui méritaient de de sortir de leur anonymat, tend à disparaître. Il se fourvoie dans une playlist bornée d'un sous genre de la techno , du hip hop ou du commercial.Il élabore un set dont la programmation bénéficie de l'engouement du moment et oublie ce qui a pu se faire de bien et se fait de manière moins médiatique.Je ne conteste pas que d'excellents morceaux bénéficient de la ferveur générale et qu'il n'est pas inutile de les passer.Je considère juste que de ne pas offrir au public ce qu'il ignore encore, ne pas lui apporter une excitation jouissive par une intro de Cut Chemistery suivi de extrait de Blonde Redhead appuyé par la rythmique de Cruise Control et achevé par le math rock de Battles est un abandon de la raison première du deejaying moderne.Une partie de ce travail a déjà été accomplie par Two Many Dj's. Avec succès. Il n'est donc pas inepte de poursuivre dans cette voie.Le Dj a l'opportunité d'être le gardien d'une culture populaire qui disparaît par pans entiers et , non pas, d'être le fourvoyeur de tout ce qui se vend déjà . Il se doit de chercher à offrir du plaisir et ouvrir les esprits .Voilà le projet , la bouteille à la mer de Michel Mc NY...TOTAL HEAVEN:disquaire indépendant.Deux associés possédant une remarquable culture musicale qu'ils savent mettre à portée de tous .From funk to Punk. Cours y vite , c'est à Bordeaux.Photo Cube Noise magazine:Marqué Rock mais bien plus riche. Une grande qualité d'écriture,des interviews élaborés , Enfin!
Photo Cube