About Me
Les cieux avaient été atteints, puis partiellement dominés
Ils étaient devenu le nouveau territoire de l’Homme, sa nouvelle maison, son nouveau jardin…Et Les lourds vaisseaux de métal libéraient, leur puissance contre la gravité. Et chaque seconde, des centaines de tonnes rugissantes de métal rejoignaient par la force, les grandes routes commerciales du ciel.
Partout, ici, un peu plus loin, nos ailes argentées sur la poitrine identifient immédiatement notre famille d appartenance : nous sommes ceux de la haut. De ceux qui pourtant, ni ne partent, ni reviennent jamais vraiment…
toujours entre deux monde ; un transit mystérieux entre ciel et terre…
Une lumière de phare : intermittente, vue d’un point fixe, et cependant….
Peut être il existe une sorte d ivresse à éprouver le déroulement scénique d’une vie clignotante.
Je suis là un instant, puis je suis ailleurs, puis la de nouveau… Et quelle importance au final ? Comme si le temps était une valeur, fixe et qu’il soit de bon ton, par une présence continue auprès d’autrui, de s’accorder à la lenteur (quasi immobile) d’une vie ordinaire. Un choix de vie sociale ou tout se positionne dans la continuité rassurante…
Alors nos vie d’ailleurs, nos plus ou moins courts passages parmi les gens de la terre… Pensez !
Pourtant loin de l’apprivoisement des vie par la lenteur, il y a d’infimes et multiples instants qui comptent au final. Eprouver, sentir, basculer… ou peut être la seconde authentique ou l’on décide d’une route. A condition bien sûr de penser que le choix existe…
Le rythme, la multitude d’instants et de lieux distincts ; le temps et l espace qui s’écourtent et s’accumulent…une planète qui sous nos ailes, rétrécie quand je t appelle de Paris, puis tout à l heure de New York ou Buenos-aires…
Cette vie composée de multitude implique souvent des hommes et femmes composites ou polymorphes.
Celui là avant, était professeur, celle-ci violoncelliste, l’hôtesse brune à l arrière du 747 à une thèse de physique chimie, le steward qui sert les coca au pond supérieur sort du cour Florent, et le nouveau là -bas, 5 ans présentateur météo sur une chaîne de télévision américaine…
Tous sourient aux passagers, ou plus sûrement peut-être, à leurs propres errances...
Des trajectoires personnelles non rectilignes, mais diablement envoûtantes…
L aviation est un aimant à fous sublimes, le dernier retranchement de ceux et celles qui déambulent majestueusement sur leur propre horizon intérieur…
Un jour, un uniforme…
juste en regardant le monde dans lequel on vit, ou survit…
Comme un besoin de respiration, comme une envie de prendre de la hauteur, peut-être pour certain, de la distance.
On ne devient jamais navigant par hasard…
Y a toujours une rencontre ; un souvenir, un récit de voyageur…
Puis un sourire un regard ou une parole échangée qui fait comprendre qu’on appartient peut-être aussi à cette drôle de famille aussi attaché au ciel que les marins à la mer…
Je me souviens de mon premier vol professionnel, MALAGA, départ Orly. Et ce vieil homme, passager plein de lumière qui, m’a simplement dit en voyant mon badge de stagiaire : « vous savez, c’est un beau métier ce que vous faites… moi, j’ai fait ça toute ma vie… j’étais steward sur le France… ».
Il transportait dans son porte feuille de vieilles photos du Paquebot mythique et dans sa tête tout un univers de souvenirs et de sensations de ce monde là .
Cet autre matin, il n’a gardé pour lui que les photos…Le reste, il me la offert...
Grande famille des voyageurs, je vous aime…