L'important, c'est l'envie, disait Brel... Inconsciemment sans doute, Nicola l'a écouté: destiné à une carrière scientifique, un bac S en poche, il a soudain imprimé à sa vie un virage majuscule. Le "S" a pris alors un sens de "symphonie", de "standards" ou de "scène" et a glissé du prénom civil pour devenir l'initiale du nom d'artiste. Rien de trop étonnant à celà : depuis l'âge de quatre ans, Nicola a appris le piano, classique au départ, avant de se laisser tenter par la variété et d'avoir "le déclic pour l'écriture et la compo vers l'âge de 16 ans".
Décrochant un 19/20 à l'option musique du fameux bac, il a donc persévéré et décidé de quitter sa région Rhône-Alpes pour venir affiner sa formation aux ACP la Manufacture. Compositeur d'abord [une quinzaine de morceau au compteur], particulièrement attaché à la "richesse instrumentale, harmonique et mélodique d'une chanson [...] qui doit être efficace et accrocher tout de suite l'oreille", il interprète néanmoins des textes forts, impliqués, dérangeants même. Des textes de son cru [Le réconfort du silence, Dés jeux interdits] ou de son "collègue" et ami Vyrgil Audaycarme, tel ce terrible Train de vits, sous-titré Le Triangle rose. Les pierres angulaires de ce qu'il appelle de façon un peu mystérieuse "un double jeu mystique". [Texte de Daniel PANTCHENKO, journaliste au Chorus magazine]