Rejoyce

Voici quelques mots sur mon identité.Né dans une famille chrétienne, dans la ville de Reims (France), j'ai suivi tous les rituels religieux enseignés. C'est à l'âge de 8ans que mes parents m'ont amenés à prendre mon baptême et ma première communion. A cet âge, je n'étais pas vraiment conscient de ce qui se passait. Je ne connaissais pas la Bible, j'allais à l'église de temps en temps, je ne m'engageais pas selon un acte conscient et volontaire.Les années passèrent et les circonstances me dépassèrent. A environ 16ans, j'ai commencé à fréquenter un groupe qui est très vite devenu ma référence. J'exerçais un certain leadership au sein de ce groupe, je devais être à la hauteur du nom que je portais. C'est moi qui devais me faire remarquer. Nous avons créé un groupe artistique (composé de rappeurs et de breakdancers) nommé Krew-K1fry (groupe africain). On se reproduisait dans notre ville, dans des bars, dans des facultés et dans tous types de manifestations. Lorsque « le succès » a commencé, les filles sont arrivées en même temps. Je pouvais me retrouver à sortir avec 3 filles en même temps, parfois plus, mais cela ne me dérangeait pas. Chacun avait son nom de scène, moi, on m'appelait « KING ». Le roi. Mais le roi de quoi ?Très souvent, nous nous retrouvions le samedi soir dans des boîtes de nuit. Chacun sortait son plus beau discours, afin de repartir avec une fille. Moi j'étais sans cesse en compétition avec les autres, je devais à tous prix faire mieux (ou pire) qu'eux. Quand même, j'étais le KING, on devait me respecter.Pendant cette période, j'avais beau faire le fier devant mes amis, j'avais beau sortir avec plusieurs filles mais au plus profond de moi-même, personne ne pouvait comprendre la solitude qui existait dans mon coeur. La peur du lendemain, la peur de l'échec, malgré mes apparences de quelqu'un de très sûr de lui-même. Je me donnais une image, je projetais une personnalité qui au fond n'était pas moi. Lorsque j'étais seul chez moi, face à la réalité, je n'exprimais pas forcément la joie, mais ça, personne ne devait le savoir, sinon KING n'allait plus être respecté. Oui, c'est sûr que lorsqu'on est en groupe, qu'on s'amuse, qu'on se moque des gens on ne pense plus à tout cela. Lorsqu'on danse à ne plus s'arrêter on oublie tout cela. Mais quand toute cette comédie s'arrête, que reste t-il ? Lorsque je rentrais chez moi et j'avais l'impression que ma vie tournait en rond, que chaque jour était semblable au précédent, je faisais beaucoup moins le fier. A qui pouvais-je parler ? Vers qui me tourner ? Qui comblerait le besoin de mon c,,ur ?Durant l'été 2003, alors que je passais le bac, tout a commencé à changer. J'avais totalement raté mes examens finaux. La seule solution qui me restait pour ne pas échouer, c'était Dieu. Je m'écriais dans ma chambre : « Dieu si tu existes donne-moi mon bac, car j'ai tout raté, il m'est impossible de réussir. Si tu me le donnes, j'irai une fois à l'église ». J'ai mis Dieu au défi et il m'a répondu favorablement. A mon examen, j'ai eu 10,03/20, c'était vraiment un miracle. Dieu avait fait sa part, je devais faire la mienne. Ainsi, je suis allé un dimanche avec ma soeur (déjà chrétienne), dans une église à caractère évangélique. J'ai été surpris de voir la joie, et la vie qu'exprimaient les chrétiens. Je les avais toujours minimisés. Pour moi, ils étaient des « saints »enfermés entre quatre murs. Mais là, c'était différent. Le pasteur disait que ce n'était pas le fait de pratiquer de bonnes ,,uvres qui nous amènerait au ciel. Pour ma part, je n'avais jamais tué quelqu'un, je n'étais pas un grand pécheur donc j'irais au paradis. Mais lui me faisait comprendre que, ce qui me permettrait d'être en présence de Dieu, était d'accepter le sacrifice de Jésus sur la croix, pour le pardon de mes péchés. J'ai donc compris que ce n'était pas les ,,uvres mais la foi en Jésus qui comptait. Alors à cet instant, je me suis dit ; si je meurs ce soir, où est-ce que je vais ?C'est ainsi que j'ai accepté ce que Jésus a fait pour moi, car c'est sur la terre que je devais choisir la où je passerais l'éternité. Aujourd'hui, je réalise que ce fut la meilleure des décisions que j'ai prise. Jésus est venu combler le vide, la souffrance de mon coeur. Jésus me donne de l'espoir et du succès dans ce que j'entreprends. Ma vie a pris un autre tournant. Quelle joie de pouvoir se confier en quelqu'un qui nous comprend et qui ne déçoit pas. C'est lui "THE KING..."