NEUHOF OFFICIAL !!! profile picture

NEUHOF OFFICIAL !!!

I am here for Dating, Serious Relationships and Networking

About Me

Le Neuhof (nouvelle cour) est un quartier du sud de Strasbourg.Il est ceinturé par la Meinau à l'ouest, le Neudorf au nord, le Rhin et la forêt du Neuhof à l'est et au sud, et par la commune d'Illkirch-Graffenstaden au sud-ouest. Entre le Rhin et le Neuhof se trouve également la partie sud du port du Rhin, le port autonome de Strasbourg, avec de nombreuses darses créées dans les années 1950.Le Neuhof est schématiquement composé de trois entités distinctes. La première est le Neuhof village, composé d'habitat individuel et collectif de petite dimension et correspondant à la partie la plus ancienne du quartier. Au sud de celle-ci se trouve le Stockfeld, cité-jardin construite à partir de 1910 afin de reloger les populations défavorisées expulsées du centre-ville à l'occasion de la réalisation de la grande percée, dont l'objectif était d'assainir Strasbourg tout en y améliorant les conditions de circulation. Enfin, au nord du Neuhof village a été construit dans les années 1960 un vaste ensemble de logements sociaux organisés en barres et tours, suivant les principes de la Charte d'Athènes publiée par Le Corbusier en 1943. Cet ensemble s'est très vite dégradé et constitue aujourd'hui l'un des quartiers les plus défavorisés et les plus problématiques de l'agglomération, contribuant à dévaloriser l'image de l'ensemble du Neuhof, qui souffre à présent d'un déficit migratoire important.Depuis 2001, le Neuhof fait l'objet d'un grand projet de ville (GPV), avec participation financière de l'État, et sa partie nord sera desservie à partir de 2007 par une extension du réseau de tramway de Strasbourg, juste retour des choses après la disparition dans les années 1950 de l'ancienne ligne de tramway qui reliait ce quartier au centre-ville.Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Neuhof »LE quartier du Neuhof, dans la banlieue sud de Strasbourg. Montré du doigt, pendant une semaine, pour cause de « violente poussée de fièvre » : jets de pierres, incendies de voitures, interpellations, mises en examen. Le quartier du Neuhof, son centre commercial, sa cafétéria remplie de turfistes le samedi, ses blocs de béton rectangulaires sur fond de terrain vague. Autant de blocs, autant d’appartenances : on se connaît tous ici, mais quand on vient de « la Lyautey », on n’est pas de « la Ballersdorf » ni du « Carré Malbergh ». Le quartier du Neuhof, ses 21.000 habitants, comme les strates d’une longue histoire : Alsaciens « de souche », nomades « sédentarisés », Algériens, Turcs, Asiatiques, Africains. D’abord entassés dans des bidonvilles, puis recasés, au cours des années cinquante, dans des HLM plus cossues. Des « anciens ». Beaucoup de jeunes. Et un profond « ras-le-bol » : le sentiment de n’être pas compris. D’être devenus, par la grâce des médias et de la surenchère politique, un des fleurons du « phénomène banlieue ». Une façon d’évacuer leurs spécificités, de bâillonner leur histoire.Seule dans son petit rez-de-chaussée, Madeleine, soixante-trois ans, un peu anachronique avec sa blouse de ménagère et son moulin à café manuel. Orpheline, placée chez des paysans jusqu’à sa majorité, elle s’est installée au Neuhof en 1956. D’abord dans les bidonvilles, les « Bläch Biel », où les rats, la pleurésie rampante et les inondations étaient le lot d’une douzaine de familles. Puis relogée au Ballersdorf, après la destruction des baraquements. Enfin, depuis vingt ans, dans son petit rez-de-chaussée du carré Malbergh. Femme de ménage dans les écoles du quartier, Madeleine a élevé seule ses six enfants. Est fière d’avoir réussi à « les caser ». Et continue de les aider aujourd’hui parce que « deux d’entre eux sont encore au chômage ». Profiter de sa retraite pour déménager ? « Si j’en avais les moyens, j’irais au Stockfeld. » Une autre cité du Neuhof. Elle s’amuse, Madeleine, quand on lui demande si le quartier est « difficile ». « Tout se passe bien jusqu’à présent. On se connaît. Il faut suivre, c’est tout. » Quand les jeunes discutent trop tard sous ses fenêtres, elle sort pour leur demander de se taire. « Il faut savoir les prendre en douceur », dit-elle.Abdelrrahmane Merah et sa femme Henia, anciens voisins de palier de Madeleine, habitent cité Reuss depuis leur départ d’Algérie il y a vingt-sept ans. Abdelrrahamane vient de prendre sa retraite. Ancien chauffeur routier, il était « le seul Arabe de son immeuble » à son arrivée. D’abord regardé de travers, il est devenu le « pilier » du quartier. C’est lui qui règle les problèmes de voisinage, qu’on appelle en cas de coup dur. Lorsqu’un jeune en manque, par exemple, devient menaçant pour ses proches. « Les parents sont parfois perdus face à leurs enfants. Moi, j’ai été ferme avec les miens. Après 19 h 30, ils devaient être tous rentrés à la maison. »Michèle, cinquante-deux ans, est née au Neuhof. Comme Madeleine, elle a connu les bidonvilles, la crasse, la misère. Quand, en 1972, elle demande une place d’institutrice dans le quartier, elle s’entend répondre : « vous méritez mieux ». Depuis, elle se bat contre cette image. Mais s’inquiète devant « la violence qui augmente dans la cour d’école » et les ravages de la toxicomanie.La misère a beau avoir changé de visage, elle est toujours là. Sur les 7.400 logements du quartier, 56% sont des HLM. Le taux de chômage, le plus élevé de Strasbourg, dépasse les 30% (37% pour les femmes). La toxicomanie, l’échec scolaire et le « bizness » sont en hausse. Le Front national aussi. « On en a marre de vivre au jour le jour », dit Nadir, vingt-deux ans, qui court les boîtes d’intérim à la recherche d’un emploi d’agent de sécurité. « Ma mère est alsacienne, mon père algérien. Quand ils entendent mon nom et apprennent que j’habite le Neuhof, les patrons refusent systématiquement de m’embaucher. » Et ajoute : « On ne veut pas que le Neuhof devienne un no man’s land. »Un risque réel, pourtant. Sur les panneaux de béton proches du centre commercial, les graffitis « mort à la République française » ou « nique la police » en témoignent. Comme ces gamines de cinq ans, assises sur ce qui reste d’une table de ping-pong, qui racontent que « les grands, pour se réchauffer, ils brûlent des voitures ». Surenchère médiatique aidant, ce malaise a tourné à la guérilla urbaine. Envoi de l’armée, interpellations musclées, gardes à vue à répétition, condamnations « exemplaires » à des peines de prison ferme. Dernier épisode : la mise en examen, samedi, de quatre jeunes de la cité Lyautey, pour « destruction et dégradation de bien appartenant à autrui par effet d’un incendie ». Il s’agissait d’une école maternelle. Ces quatre jeunes, tout le monde les connaissait. Leurs copains, qui jurent qu’il s’agit d’un incident qui aurait mal tourné, ont tenu a maintenir la boum qu’ils avaient organisée, samedi, dans la maison du quartier. Regroupés autour d’Olivier, un des animateurs de la maison du quartier, ils ont aussi décidé de réagir. Ensemble, ils ont rédigé un communiqué de presse dénonçant « les débordements de part et d’autre » et réclamant un « dialogue ». « Le problème essentiel est d’ordre économique et la prolifération policière ne le résoudra pas ».ELISABETH FLEURY

My Blog

The item has been deleted


Posted by on